Dassa, 08 mars, 2024 / 8:25 PM
Les chefs religieux du Bénin ont exhorté les citoyens de ce pays d'Afrique de l'Ouest à rester calmes à la suite de la révision parlementaire contestée de certaines dispositions du code électoral demandée par la Cour constitutionnelle le 4 janvier.
Le mardi 5 mars, les députés béninois ont voté la modification du code électoral. Le 4 janvier dernier, la Cour constitutionnelle avait ordonné au Parlement de revoir certaines dispositions du code électoral qualifiées par l'opposition d'"incohérentes".
Ces incohérences concernent le parrainage des candidats et l'évitement des chevauchements de dates pour les élections générales de 2026, rapporte RFI.
Dans un communiqué publié le 5 mars, les représentants de l'islam, de l'Église protestante méthodiste et de l'Église catholique ont déclaré suivre la situation sociopolitique du pays avec "la plus grande attention".
"Les chefs des confessions religieuses du Bénin appellent les fils et les filles du Bénin au calme et les acteurs politiques de tous bords à faire preuve de sagesse et de retenue afin de préserver la coexistence pacifique, gage du développement de notre pays", ont-ils déclaré dans leur déclaration collective transmise à ACI Afrique.
Les chefs religieux ont ajouté : "Nous devons à tout prix épargner au peuple béninois les violences qui ont émaillé les dernières élections, en votant un Code électoral qui garantisse des élections pacifiques, transparentes, inclusives et démocratiques en 2026."
Ils ont invité les députés "au nom de l'intérêt supérieur de la nation, au nom de la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays, à éviter toute loi ou disposition pouvant conduire à l'exclusion."
Quelque 28 députés de l'opposition ont voté contre l'amendement, tandis que 79 députés du parti au pouvoir ont voté pour et qu'il y a eu une abstention.
L'abstentionniste du camp du président Patrice Talon a noté d'emblée que l'Assemblée nationale du Bénin s'éloignait des instructions de la Cour.
Selon le code électoral adopté, chaque duo de candidats à la présidence et à la vice-présidence doit recueillir le soutien d'au moins 15 % des députés et des maires, issus d'au moins trois cinquièmes des circonscriptions électorales, ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à la législation précédente.
En outre, un député ou un maire ne peut désormais parrainer qu'un candidat de son parti politique, à moins qu'il n'existe un accord de gouvernance préalable entre les deux partis, formalisé auprès de la commission électorale avant le dépôt des candidatures.
En outre, il faut obtenir un score d'au moins 20 % dans les 24 circonscriptions, contre 10 auparavant, pour prétendre à un siège de député.
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