Cité du Vatican, 19 mars, 2024 / 1:22 AM
Le pape François a laïcisé un prêtre de l'Ohio qui avait été condamné à la prison à vie pour abus sexuels sur mineurs, a annoncé cette semaine le diocèse de Toledo.
Michael Zacharias, 57 ans, a été reconnu coupable de cinq chefs d'accusation de trafic sexuel par un jury fédéral du district nord de l'Ohio en mai dernier. Ses crimes, commis entre 1999 et 2020, ont impliqué trois victimes, dont deux étaient mineures lorsque Zacharias a commencé à abuser d'elles.
En cas de condamnation, il encourait une peine minimale de 15 ans d'emprisonnement. Le ministère américain de la justice a déclaré en novembre que le prêtre de l'époque avait été condamné à la prison à vie pour ces crimes.
Dans un communiqué de presse publié lundi, le diocèse de Toledo a déclaré qu'à la suite de la condamnation de M. Zacharias, les autorités diocésaines "avaient transmis l'affaire au Saint-Siège et demandé au Saint-Père d'imposer la peine de renvoi direct de l'état clérical".
"Le diocèse a été récemment informé que le Saint-Père a imposé à Zacharias la peine perpétuelle de renvoi direct de l'état clérical (le renvoyant à l'état laïc), pour abus sexuels sur mineurs et autres comportements immoraux répréhensibles", précise le communiqué.
La laïcisation est le terme utilisé lorsqu'un prêtre est renvoyé de l'état clérical. Un individu confirmé comme prêtre le restera toujours, mais la laïcisation lui enlève la possibilité d'exercer licitement les fonctions du sacerdoce, sauf dans la situation extrême où il rencontre une personne en danger de mort immédiat.
L'évêque Daniel E. Thomas a déclaré dans le communiqué qu'"avec l'imposition de cette peine, j'espère et je prie pour que la guérison des victimes se poursuive et que la justice soit rétablie, car nous restons vigilants face au mal".
"Le Saint-Père est seul habilité à imposer cette peine de renvoi direct de l'état clérical lorsque le cas le justifie", a indiqué le diocèse.
Le procès de M. Zacharias a révélé qu'il avait rencontré ses victimes d'abus "par le biais de son affiliation à une école catholique", selon le ministère de la Justice.
L'ex-prêtre "a utilisé son affiliation et sa position d'autorité pour préparer les garçons et se rapprocher de leurs familles", a déclaré le ministère de la Justice, "avant de contraindre les victimes à se livrer à des actes sexuels commerciaux et à manipuler les dépendances aux opioïdes qu'elles ont développées".
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