L'archidiocèse de Lagos au Nigeria répond aux plaintes pour vol de bébé à son hôpital missionnaire.

Lagos, 12 mai, 2020 / 7:05 PM

Un prêtre de l'archidiocèse de Lagos, au Nigeria, a répondu aux allégations selon lesquelles le personnel de l'hôpital spécialisé St. Raphael Divine Mercy, dans la plus grande ville du pays, Lagos, aurait volé et vendu un jumeau peu après l'accouchement, rejetant les allégations « sans fondement et non corroborées ».

Les revendications ont été faites par madame Faith Obinna, 31 ans, et son mari, monsieur Obinna Alo, qui ont accusé le personnel de l'hôpital d'avoir volé un de leurs bébés peu après l'accouchement par césarienne qui a eu lieu le 6 mars, selon les rapports des médias locaux dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

« Nous souhaitons souligner ici que notre hôpital (l'hôpital spécialisé de St. Raphael Divine Mercy, Ikorodu, Lagos) maintient que les allégations et les accusations sont fausses, sans fondement et non fondées », a déclaré le directeur des communications sociales de l'archidiocèse de Lagos, le père Anthony Godonu, dans un communiqué de presse du lundi 11 mai.

Le père Anthony a précisé que la déclaration à la presse était devenue nécessaire « en raison des menaces incessantes et des demandes financières de l'hôpital faites par ce couple pour que leurs revendications soient apaisées ».

Dans la déclaration d'une page publiée sur la page Facebook de l'archidiocèse de Lagos, l'ecclésiastique nigérian précise que s'il est vrai que Mme Obinna a accouché à l'hôpital de la mission, « il n'est pas vrai » qu'elle a donné naissance à des jumeaux.

Pour sa part, Mme Obinna a affirmé que trois scanners effectués à l'hôpital avant l'accouchement ont montré qu'elle portait des jumeaux et que le personnel a volé l'un des jumeaux à l'accouchement, alors qu'elle était encore sous anesthésie. 

« Je ne sais pas pourquoi le couple s'acharne à traîner l'hôpital à cause d'une erreur humaine », a déclaré le prêtre responsable de l'hôpital spécialisé de la Miséricorde Divine de Saint Raphaël, le Père Joe Ben.

Selon le Dr U. Uzoma, un gynécologue consultant qui a dirigé l'équipe qui a facilité l'accouchement d'Obinna, les revendications étaient le résultat d'une confusion autour des échographies prénatales. 

« Alors que le scan était en cours, Obinna a dit que le scan précédent avait révélé deux bébés, ce qui a nécessité d'inviter le personnel masculin qui a effectué le premier scan, à y jeter un coup d'œil », a déclaré le Dr Uzoma, ajoutant : « Le personnel masculin a dit avoir vu deux fœtus, tandis que le personnel féminin a affirmé qu'il s'agissait d'un seul.

Le médecin a ajouté : « Le personnel féminin lui a demandé de rédiger le rapport du scanner, qu'elle a signé sans en informer aucun des médecins ».

Malheureusement, a expliqué le médecin, lorsque Mme Obinna a fait son troisième scan par le personnel masculin, deux fœtus ont été confirmés, et l'hôpital a travaillé avec le rapport du scan pour préparer deux accouchements.

« Elle a accouché d'un bébé et nous avons immédiatement fait venir son mari dans le théâtre pour qu'il le voie par lui-même alors qu'elle était encore ouverte », a expliqué le Dr Uzuoma, qui a ajouté : « Il n'a pas été surpris car le premier scanner qu'elle a fait ailleurs en a confirmé un ».

Depuis, le couple a déposé une requête et une plainte pénale contre l'hôpital auprès du département des enquêtes criminelles, annexe du quartier général de la force, à Alagbon. 

Dans sa déclaration du 11 mai, le directeur des communications sociales de l'archidiocèse de Lagos a confirmé que l'hôpital avait enregistré une déclaration à la police, pour aider aux enquêtes.

Le clerc nigérian a demandé « la compréhension et la patience de toutes les bonnes personnes qui ont montré tant d'intérêt et de tous ceux qui désirent vraiment ne connaître que la vérité, que nous laissions l'affaire pour le moment en attendant le résultat du rapport des autorités de l'Etat ».