Pape François: L'humilité « source de paix dans le monde et dans l'Église »

Cité du Vatican, 22 mai, 2024 / 7:13 PM

Le pape François a clôturé mercredi sa série de catéchèses sur les vices et les vertus en évoquant l'humilité, une vertu qui constitue la « base de la vie chrétienne » et qui est source de paix pour l'Église et le monde.

« L'humilité est tout. C'est elle qui nous sauve du malin et du danger de devenir ses complices. Elle est source de paix dans le monde et dans l'Église. Dieu nous en a donné l'exemple en Jésus et Marie, pour notre salut et notre bonheur", a déclaré le pape aux fidèles réunis sur la place Saint-Pierre mercredi matin.

La réflexion du pape sur l'humilité clôt une série sur les quatre vertus cardinales et les trois vertus théologales qui a débuté en décembre dernier. Bien que l'humilité ne fasse pas partie des sept « vertus célestes », le pape a souligné l'importance de l'humilité en tant que « base de la vie chrétienne ».

L'humilité est le « grand antagoniste du plus mortel des péchés, à savoir l'arrogance », a déclaré le pape, soulignant qu'elle « ramène tout à sa juste dimension ».

François a étayé ce point en se référant aux béatitudes, tirées du Sermon sur la montagne de Jésus, le pape lisant à haute voix la première : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ».

Le pape a déclaré que la première béatitude servait de fondement aux autres.

« La douceur, la miséricorde et la pureté de cœur découlent de ce sentiment intérieur de petitesse », a-t-il déclaré. « L'humilité est la porte d'entrée de toutes les vertus.

Le Saint-Père a développé ce point en considérant Marie comme une personnification de la vertu d'humilité.

« L'héroïne choisie n'est pas une petite reine qui a grandi en étant dorlotée, mais une jeune fille inconnue, Marie », a-t-il déclaré.

« Même la vérité la plus sacrée de sa vie, être la Mère de Dieu, ne devient pas une raison pour elle de se vanter devant les hommes », a-t-il poursuivi. « Dans un monde marqué par la recherche de l'apparence, de la supériorité sur les autres, Marie marche résolument, par la seule force de la grâce de Dieu, dans la direction opposée ».

Observant que Marie a connu des « moments difficiles » et des « jours où sa foi avançait dans l'obscurité », le pape a imploré les fidèles d'imiter la Sainte Mère, dont l'humilité ne s'est jamais démentie.

« Elle est toujours petite, toujours sans suffisance, toujours sans ambition. Cette petitesse est sa force invincible : C'est elle qui reste au pied de la croix tandis que se brise l'illusion d'un Messie triomphant ».

À la fin de la catéchèse, le pape a renouvelé son habituel appel à la paix : « Nous avons besoin de paix, le monde est en guerre ».

« N'oublions pas l'Ukraine tourmentée, qui souffre tant. N'oublions pas la Palestine, Israël ; que cette guerre cesse. N'oublions pas le Myanmar et n'oublions pas les nombreux pays en guerre ».