L'épiscopat ivoirien exhorte les parties prenantes à œuvrer pour la cohésion sociale lors des élections de 2025

Yopougon, 06 juin, 2024 / 9:11 PM

Les évêques catholiques de Côte d'Ivoire appellent tous les acteurs impliqués dans le processus électoral de la nation ouest-africaine à faire en sorte que les élections de 2025 laissent le pays plus uni.

La Côte d'Ivoire devrait organiser des élections présidentielles en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara, qui a été réélu en 2020, n'a pas encore dit s'il se lancerait à nouveau dans la course à la présidence. L'ancien dirigeant, Laurent Gbagbo, a accepté de porter le drapeau de son parti en tant que candidat à la présidence lors des élections de 2025.

Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique le jeudi 6 juin, les membres de la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire (CECCI) ont demandé à toutes les personnes impliquées dans la préparation des élections générales du pays de garantir des élections justes, transparentes et pacifiques.

« Comment faire en sorte que ces élections soient un instrument de paix, de cohésion sociale et de vivre-ensemble », ont demandé les évêques. "A quoi bon répéter à l'envi que la vie est sacrée si les élections qui rythment la vie sociopolitique de notre pays marquent une période de graves perturbations pour la vie ? Les membres de la CECCI ont également posé cette question dans la déclaration qu'ils ont publiée le 2 juin à l'issue de leur 125ème Assemblée plénière dans le diocèse catholique de Yopougon.

Dans leur déclaration, les évêques catholiques de Côte d'Ivoire ont exprimé les préoccupations et les interrogations de la société ivoirienne à l'approche de l'année électorale, appelant le gouvernement, les partis politiques, les leaders religieux et les médias à « agir sur tous les leviers qui garantissent des élections justes, transparentes, crédibles, inclusives et pacifiques ».

Ces élections doivent être perçues comme « un instrument de paix, de cohésion sociale et de vivre ensemble pour aider la Côte d'Ivoire, qui a connu de multiples crises électorales, à redevenir le havre de paix qui faisait la fierté de la sous-région ouest-africaine », ont ajouté les membres de la CECCI.

Dans leur déclaration collective, les évêques catholiques de Côte d'Ivoire ont également exprimé leur préoccupation concernant le coût élevé de la vie dans la nation ouest-africaine.

« Nous restons très sensibles à la question de la cherté de la vie, avec la flambée des prix des produits de première nécessité et de l'électricité », ont déclaré les membres de la CECCI.

Ils ont invité le gouvernement ivoirien à « écouter la clameur du peuple et à faire tout son possible pour trouver une solution durable à ce problème ».

Dans la déclaration qui a suivi leur Assemblée plénière du 28 mai au 2 juin, les évêques catholiques de Côte d'Ivoire ont salué les progrès accomplis par les différents diocèses du pays.

Ils ont félicité les différents responsables d'Eglise pour les sacrifices qu'ils ont consentis dans l'exercice de leurs différentes responsabilités, en particulier ceux qui travaillent dans les différentes maisons de formation.

Les membres de la CECCI les ont invités à redoubler d'efforts pour accompagner leurs jeunes frères « avec plus de fraternité et de rigueur, afin qu'ils puissent discerner l'appel du Seigneur ».

Les évêques catholiques ont également annoncé le lancement de la procédure d'érection des grands séminaires théologiques d'Anyama, de Saint Cœur de Marie et de Notre-Dame de Lourdes Guéssio, en instituts ecclésiastiques d'études supérieures à partir de la rentrée académique 2024-2025.

Pour la prise en charge du clergé diocésain, les membres de la CECCI ont annoncé la création d'un système national de péréquation, regroupant toutes les offres de messe afin de permettre à tous les prêtres de recevoir une rémunération mensuelle équitable pour les messes.