Accra, 20 mai, 2020 / 5:53 PM
Lors de la célébration des 140 ans de l'arrivée des premiers missionnaires de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) au Ghana, les membres de la Société de vie apostolique de ce pays d'Afrique de l'Ouest voient dans ces moments une occasion de poursuivre leur mission d'évangélisation et de « raviver la flamme de la foi ».
« Aujourd'hui, nous avons la volonté de poursuivre l'œuvre de Dieu et de rallumer le feu de la foi 140 ans après. La mission doit être rallumée car le don de la foi est le plus grand don que nous puissions faire à un autre... si seulement vous connaissiez le don de Dieu », a déclaré le dimanche 17 mai le supérieur provincial des Pères Blancs de la province du Ghana, le père Paul Ennin.
Le père Paul, qui s'adressait aux membres de la congrégation lors d'une messe commémorative pour marquer l'anniversaire à la paroisse St François d'Assise à Accra, la capitale du Ghana, a déclaré : « Comme Philippe qui a apporté beaucoup de joie à la ville de Samarie, puissions-nous être trouvés dignes d'être vrais et fidèles pour que l'œuvre de Dieu continue ».
Se référant à la déclaration de la Société des Missionnaires d’Afrique, il a rappelé aux membres que « chacun de nous est appelé à être missionnaire du fond du cœur et à contribuer à l’annonce de la Bonne Nouvelle ».
« En tant que missionnaires, nous avons le devoir de contribuer et de participer à l’annonce de l'Evangile », a déclaré le père Paul à aux membres du clergé, des religieux et des laïcs au cours de la messe du dimanche.
Le Père Paul a également rappelé les contributions de certains fidèles laïcs qui ont facilité l'arrivée des Pères Blancs au Ghana, ajoutant qu’ « aujourd'hui, nous pouvons faire de même en contribuant à la formation des Pères Blancs qui continuent à prêcher la Bonne Nouvelle dans des zones pour la plupart difficiles et pauvres ».
Le 18 mai 1880, deux prêtres de la congrégation, le Père Auguste Moreau et le Père Eugène Morat, arrivent à Gold Coast, comme on appelait auparavant le Ghana, pour commencer le travail d'évangélisation.
Parlant des fruits de l'évangélisation au Ghana, le Père Paul a déclaré que l'Ordre religieux a construit de nombreuses écoles catholiques, des écoles normales, des hôpitaux et des écoles d'infirmières.
S'adressant au correspondant d'ACI Afrique en marge de la célébration de l'anniversaire, le père Nimorious Kwabena Domanzing, de la paroisse Saint-François d'Assise à Accra a exprimé sa gratitude à Dieu pour le travail des Pères Blancs au Ghana.
« Pendant 140 ans, l'Église au Ghana, comme le grain de blé biblique, a grandi depuis ses humbles débuts jusqu'à ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Aujourd'hui, alors que nous célébrons le 140e anniversaire de l'arrivée des deux premiers Pères Blancs, nous sommes appelés à rappeler les sacrifices désintéressés qu'ils ont faits, ainsi que de nombreux autres missionnaires, et à faire nôtres les pensées et les espoirs qui les ont conduits sur cette terre », a déclaré le Père Nimorious.
Il a ajouté : « Nous prions pour tous les missionnaires du monde entier afin que nous puissions avoir l'amour et le zèle qui ont animé nos pères dans la foi pour continuer la mission, qui a commencé il y a de nombreuses années ».
S'adressant également à ACI Afrique, Cornelius Dordunu, un catéchiste basé à Accra qui a travaillé en étroite collaboration avec les Pères Blancs pendant près de trois décennies, a appelé les Ghanéens à faire partie de la joyeuse famille missionnaire de la SMA au Ghana.
« J'encourage les jeunes à donner leur vie au service de Dieu en tant que prêtre missionnaire Pères Blancs ou Sœurs Blanches. J'invite aussi les catholiques à se joindre aux amis des Pères Blancs ou à devenir partenaires missionnaires en tant qu'individus ou en famille », a déclaré le catéchiste.
Pendant ce temps, présidant une messe d’action de grâce pour marquer l'anniversaire le lundi 18 mai, Mgr Palmer-Buckle a déclaré : « C'est la mission qu'ils (Pères Blancs) ont commencé qui a donné naissance aujourd'hui à l'Église catholique au Ghana, ainsi qu'à la mission ultérieure des Pères Blancs à Navrongo en 1905 ».
« Ne les oublions jamais (P. Moreau et P. Murat) dans nos prières et surtout lorsque nous offrons la Sainte Messe, car c'est par leurs prières et leur présence que Dieu a béni nos œuvres d'évangélisation », a déclaré le prélat ghanéen.
Aujourd'hui, alors que nous commémorons ces deux missionnaires et les autres qui les ont suivis, dont certains sont morts quelques semaines après leur arrivée ici, notoirement connue comme « la tombe de l'homme blanc », prions pour l'avocat, le Saint-Esprit de la Vérité, afin qu'il nous donne la force nécessaire même en temps de difficultés et de défis du COVID-19 », a déclaré l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Cape Coast au Ghana, la première et la plus ancienne circonscription ecclésiastique du pays.
En raison du déclenchement de la pandémie COVID-19 et de l'interdiction des rassemblements publics au Ghana, la célébration du 140e anniversaire a été marquée par une messe commémorative privée. D'autres activités pour marquer la célébration de l'anniversaire ont été reportées à l'année prochaine.
« Nous avions prévu des programmes pour commémorer le jour du 140e anniversaire lui-même, quelle que soit la proposition de l'homme et la disposition de Dieu. Oui, notre Dieu a disposé que nous reportions cette célébration au 18 mai 2021 », a déclaré Mgr Palmer-Buckle dans sa lettre du 15 mai.
Dans la lettre, le prélat de 69 ans demande « à tous les prêtres de paroisse, religieux, sœurs et frères de toutes les maisons religieuses de l'archidiocèse de Cape Coast d'organiser des messes commémoratives d'action de grâces à un moment opportun et dans le respect des protocoles de l'état du COVID-19 ».
Dans une discussion en ligne antérieure, diffusée en direct sur Zoom Webinar, l'archevêque a appelé les catholiques de son pays à ne pas laisser les défis posés par COVID-19 diminuer leur foi.
« La pandémie mondiale du coronavirus qui a frappé notre pays, le Ghana, ne devrait pas permettre à la foi des catholiques de diminuer », a déclaré Mgr Palmer-Buckle lors de la discussion en ligne du 14 mai, menée sous le thème « Soutenir notre foi catholique dans les temps difficiles ».
« COVID-19 est un feu qui est venu mettre notre foi à l'épreuve, qui devrait purifier notre compréhension de la foi et faire progresser la profondeur de notre foi, de notre amour et de notre service », a-t-il déclaré, encourageant les catholiques « à ne pas laisser nos cœurs être troublés à cause du COVID-19 ; nous devons placer notre confiance en Dieu et en ses soins et nous vaincrons COVID-19 ».
« Il est très difficile pour moi de parler de la Messe virtuelle, qui ne peut pas remplacer la Messe », a ajouté l'archevêque, qui a conseillé aux fidèles « de ne pas s'habituer à la Messe virtuelle, mais de se servir de la Messe physique chaque fois que les activités de l'Église reprennent ».
Il a déclaré que l'interdiction des rassemblements publics et le confinement partiel « avaient rassemblé les familles comme une Eglise domestique », une situation qui donne la possibilité aux familles de « rester, prier et étudier la Parole de Dieu ensemble ».
(L'histoire continue ci-dessous)
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« Dieu est un esprit et peut être adoré partout en esprit et en vérité ; la Sainte Messe virtuelle et les enseignements de l'ère du COVID-19 sont bons mais l'Esprit nous unit. Dans les moments difficiles où nous ne pouvons pas avoir le Sacrement, nous devons renforcer notre foi en priant et en lisant la Parole de Dieu », a déclaré Mgr Palmer-Buckle.
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