Soddo, 24 juillet, 2024 / 10:00 PM
Le coordinateur pastoral du vicariat de Soddo a déclaré que le siège épiscopal catholique éthiopien avait été très attristé par la mort d'au moins 257 personnes à la suite de deux glissements de terrain dans la partie sud de la Corne de l'Afrique après de fortes pluies.
Les fortes pluies ont provoqué des glissements de terrain dans la zone de Gofa le 21 juillet au soir et le 22 juillet au matin, le nombre de morts passant de 229 le 24 juillet à 257 le 25 juillet en fin de matinée, ce dernier rapport de Reuters concernant la zone couverte par le vicariat de Soddo indiquant que le nombre de morts pourrait s'élever à 500.
Un rapport de la BBC du 23 juillet indique qu'un deuxième glissement de terrain a englouti davantage de personnes qui s'étaient rassemblées pour aider les victimes le 22 juillet.
« Nous sommes profondément attristés par les morts et les blessés suite au glissement de terrain dans la zone de Gofa », déclare le père Yohannes Gugala dans un message transmis à ACI Afrique le mercredi 24 juillet.
Le père Gugala ajoute : « Nous prions le Dieu tout-puissant de réconforter la communauté locale, en particulier tous ceux qui ont été touchés par cette catastrophe naturelle ».
« Nous prions pour que notre Dieu accorde le repos éternel aux morts. Que le créateur voie que cette souffrance nous suffit et qu'il nous envoie la paix », a-t-il encore imploré.
Dans une interview accordée à ACI Afrique le jeudi 25 juillet, le coordinateur pastoral a déclaré que plus de 50 000 personnes ont été touchées par la catastrophe, y compris les personnes déplacées, les blessés et les personnes qui ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance.
« La situation s'aggrave rapidement, avec 28 quartiers identifiés comme étant à risque. Ces zones subissent les effets les plus graves, notamment des dommages importants aux infrastructures et aux habitations », a déclaré le père Gugala.
La poursuite des précipitations, a ajouté le prêtre catholique éthiopien, « est une préoccupation majeure, car elle augmente la probabilité de nouveaux glissements de terrain ».
« Cette menace permanente nécessite de nouvelles évacuations et pose un défi important aux efforts d'intervention d'urgence. Les conditions météorologiques sont imprévisibles et la situation pourrait se détériorer davantage si la pluie persiste », a-t-il ajouté.
Le gouvernement éthiopien et les partenaires humanitaires ont mis en place des centres de coordination d'urgence (ECC) « pour gérer et coordonner efficacement les efforts de réponse », a déclaré le coordinateur pastoral du vicariat de Soddo à ACI Afrique le 25 juillet.
Ces centres, a-t-il poursuivi, « sont essentiels pour organiser les opérations de secours, distribuer les ressources et assurer une approche coordonnée entre les différentes parties prenantes ».
« La collaboration et le soutien continus de toutes les parties prenantes sont essentiels pour répondre aux besoins immédiats et atténuer les impacts à long terme de cette catastrophe », a déclaré le père Gugala.
Des images diffusées par l'administration locale montrent des personnes en train de déterrer des corps à l'aide de pelles et à mains nues.
« Le bilan s'est alourdi après que les personnes venues porter secours se sont elles aussi retrouvées piégées« , a déclaré Misikir Mitiku, administrateur du district de Gofa, qui a qualifié le phénomène d' »incident très triste ».
La ville de Gofa est située dans le sud de l'Éthiopie, à quelque 320 kilomètres au sud-ouest d'Addis-Abeba, la capitale.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), le sud de l'Éthiopie a été frappé par des pluies et des inondations particulièrement fortes au cours des derniers mois.
Bien que les fortes pluies et les inondations soient causées par divers facteurs, le changement climatique est considéré comme augmentant la probabilité de pluies extrêmes et d'inondations meurtrières, entraînant des glissements de terrain.
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