Le pape à l'Angélus : "Les biens matériels ne donnent pas la plénitude à la vie"

Cité du Vatican, 04 août, 2024 / 1:40 AM

Lors de son premier discours de l'Angélus du mois, le pape François a demandé à ses auditeurs de rechercher le chemin de la charité, "qui ne garde rien pour elle mais partage tout".

"Les biens matériels ne donnent pas la plénitude à la vie. Elles sont importantes, mais elles ne remplissent pas la vie. Seul l'amour peut le faire", a déclaré le Saint-Père aux foules de pèlerins locaux et internationaux sur la place Saint-Pierre le 4 août.

Se référant à la lecture de l'Évangile de dimanche (Jean 6, 24-35), qui raconte comment de nombreuses personnes ont suivi Jésus parce qu'elles cherchaient du pain à manger et non parce qu'elles croyaient en lui ou en ses miracles, le pape a mis ses auditeurs au défi de s'interroger : "Quel type de relation ai-je avec les choses matérielles ? En suis-je l'esclave ? Ou est-ce que je les utilise librement comme des instruments pour donner et recevoir de l'amour ?

Outre la vertu de charité, le pape François a déclaré que la gratitude et la générosité sont des qualités essentielles qui permettent au chrétien de grandir dans l'amour de Dieu et des autres.

"Suis-je capable de dire merci ? Merci à Dieu et à mes frères et sœurs pour les dons que j'ai reçus ? Et est-ce que je sais les partager avec les autres ?

Dans son discours, le pape a également évoqué l'attachement égoïste et désordonné à l'argent et aux biens matériels, qui peut être source de conflits et de divisions au sein des familles.

"Quelle tristesse, d'autre part, lorsqu'elles [les familles] se disputent l'héritage. J'ai vu de nombreux cas de ce genre. C'est triste", a-t-il déclaré. "Pour l'argent, ils ne se parlent pas pendant des années !

Dans une prière à Marie, le Saint-Père a demandé à la Mère de Dieu "de nous apprendre à faire de toute chose un instrument d'amour" pour le bien d'autrui.

Dimanche, le Saint-Père a demandé aux pèlerins présents sur la place Saint-Pierre de prier pour la justice par l'intercession du patriarche Estephan Douaihy, historien maronite du XVIIIe siècle récemment béatifié, et pour les personnes qui souffrent au Liban, en Terre sainte, en Palestine et en Israël en raison de conflits violents.

Le souverain pontife a également exprimé son inquiétude face aux troubles politiques et aux crises humanitaires prolongées au Venezuela et au Myanmar, et a demandé des prières pour les personnes récemment décédées ou sans abri en Inde à la suite de pluies torrentielles et d'inondations.

Avant de quitter la fenêtre du palais apostolique qui donne sur la place Saint-Pierre et d'où le pape prie l'Angélus du dimanche avec le public, il a demandé à la foule de pèlerins qui le saluaient et l'acclamaient de prier pour lui.

"Je continue à prier pour vous, faites de même pour moi. Je vous souhaite à tous un beau dimanche, mais n'oubliez pas de prier pour moi", a-t-il déclaré.