vendredi, 20 décembre 2024 Faire un don
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Le Congrès eucharistique national de Madagascar se termine par un appel à « évangéliser nos cultures »

Le Congrès eucharistique national (KEN 2024) à Madagascar, le troisième du genre dans le pays, s'est achevé sur un appel à se concentrer sur l'évangélisation des différentes cultures de la nation insulaire de l'océan Indien, exigeant que les valeurs chrétiennes soient intégrées dans tous les aspects de la vie des Malgaches.

Dans son homélie lors de la messe de clôture du 23 au 25 août, le cardinal Désiré Tsarahazana a souligné l'importance de l'Eucharistie dans la vie de l'Église.

« Nous devons évangéliser notre culture pour faire de la fraternité une réalité », a déclaré le cardinal Tsarahazana lors de la célébration eucharistique du dimanche 25 août au stade Kianjasoa, dans l'archidiocèse catholique d'Antsiranana.

Il a ajouté : « Évangéliser notre culture signifie non seulement rejeter ce qui est mauvais, mais aussi élever et sanctifier ce qui est bon. Nos riches traditions peuvent et doivent refléter la lumière de l'Évangile ».

L'ordinaire local de l'archidiocèse catholique de Toamasina, à Madagascar, a mis en garde contre la pratique de la discrimination sociale, les divisions ethniques et les coutumes traditionnelles qui, selon lui, sont en contradiction avec les valeurs chrétiennes.

« Nous parlons de Fiavana, le concept malgache de fraternité, mais si nous ne sommes pas justes, ce n'est que de l'hypocrisie », a déclaré le cardinal malgache de 70 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en tant qu'évêque du diocèse catholique de Fenoarivo Atsinanana à Madagascar.

Il a ajouté : « Nous n'acceptons pas d'enterrer un enfant, même s'il fait partie des membres les plus proches de la famille, simplement parce qu'il est d'un sang différent. C'est une violation de la Fiavana que nous prétendons défendre ».

« Autrefois, les jumeaux portaient malheur et étaient souvent tués. Aujourd'hui, certains les donnent encore à cause de superstitions. C'est pourquoi nous devons évangéliser notre culture pour que le véritable Fiavana, la véritable fraternité, puisse s'épanouir », a déclaré le cardinal Tsarahazana.

Nous prions pour que l'esprit de la vraie fraternité, inspiré par l'Eucharistie, guide nos actions et transforme notre société », a-t-il imploré.

Organisé sur le thème « La fraternité pour guérir le monde : Vous êtes tous frères et sœurs (Mt 23, 8) », le Congrès eucharistique du 23 au 25 août visait à restaurer la valeur de la fraternité au sein du peuple de Dieu dans la nation insulaire de l'océan Indien.

Dans son homélie du 25 août, le cardinal Tsarahazana a souligné le pouvoir transformateur de l'Eucharistie, la décrivant comme « le chemin de la prière et la pierre angulaire de la vie chrétienne ».

« L'eucharistie n'est pas seulement un rituel ; elle est le cœur même de notre prière chrétienne, le chemin qui nous rapproche du Christ », a-t-il déclaré.

Le chef de l'Église catholique a poursuivi : « Nous avons été mis au défi de regarder nos propres vies et de nous demander si nous vivons vraiment l'Évangile dans nos interactions quotidiennes. C'est un appel à l'action.

Il a ajouté que le Congrès eucharistique avait donné aux participants « la force d'affronter des questions difficiles et l'espoir que notre culture puisse être pleinement évangélisée ».

« L'Eucharistie n'est pas seulement un sacrement à célébrer, mais un appel à transformer le monde, en commençant par sa propre culture et sa propre communauté », a déclaré le cardinal Tsarahazana.

Avant le Congrès eucharistique KEN 2024, qui se tiendra du 23 au 25 août, le pape François a adressé ses prières et ses salutations fraternelles à tous les participants.

« Que ce Congrès eucharistique aide chacun d'entre vous à nourrir des sentiments de charité et de solidarité envers tous, et en particulier envers les personnes en difficulté, pour qui le chemin de la vie devient chaque jour plus difficile », a déclaré le pape François dans son message lu au cours de la messe d'ouverture du KEN 2024, le 23 août.

Pour sa part, l'Ordinaire local d'Antsiranana, Mgr Benjamin Marc Balthason Ramaroson, a souligné la nécessité d'un renouveau spirituel et a mis en exergue le rôle important du Congrès eucharistique dans la réalisation de la fraternité à Madagascar.

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