Cité du Vatican, 10 septembre, 2024 / 12:28 AM
Le pape François a été rejoint par plus de 10 000 personnes lors d'un festival de la jeunesse organisé au stade Sir John Guise de Port Moresby, le dernier jour de sa visite apostolique en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), rappelant la nécessité de parler le « langage commun du cœur » qui unit les gens au milieu de la diversité.
Reconnaissant la beauté et la diversité des peuples de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon, le pape a souligné lundi que « le langage de l'amour, le langage de la proximité, le langage du service » est ce qui peut unir les gens dans une région où l'on parle plus de 800 dialectes.
« L'Écriture nous dit qu'après le déluge, les descendants de Noé se sont dispersés sur différentes îles, chacun avec sa propre langue, par leurs familles, sans supprimer leurs différences », a déclaré le pape. « Et qui pourrait me dire quelle est cette langue qui nous unit ? Quelle est cette langue dont nous avons besoin ? Qui peut nous le dire ? »
« L'amour ! », ont crié les foules présentes à la rencontre dans le stade en plein air, dont beaucoup agitaient des drapeaux miniatures du Vatican et arboraient des bannières représentant les associations catholiques auxquelles elles appartiennent.
Des jeunes applaudissent au stade Sir John Guise à Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée, lundi 9 septembre 2024. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA
Des jeunes applaudissent au stade Sir John Guise à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le lundi 9 septembre 2024. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA
Au cours de la rencontre, le pape François a déclaré que l'indifférence - un « fruit de la haine » - est encore plus laide que la haine elle-même et a exhorté ses auditeurs à prendre soin des autres et à nouer des amitiés entre eux.
« Vous savez que l'indifférence est une très mauvaise chose, parce que vous laissez les autres dans la rue, vous n'êtes pas intéressés à aider les autres. L'indifférence est à l'origine de l'égoïsme », a-t-il déclaré.
Au cours d'un spectacle de danse musicale basé sur la devise et le thème de la visite papale en PNG « Apprenez-nous à prier » (cf. Luc 11:1), des représentants de la jeunesse - issus de groupes tels que la Légion de Marie et la Société des professionnels catholiques de PNG - ont fait part au Saint-Père de leurs préoccupations concernant la vie familiale, l'environnement, l'éducation et leurs traditions, ainsi que de leurs craintes pour l'avenir.
Bernadette, jeune membre de la Légion de Marie, a expliqué au Pape François que de nombreux jeunes rencontrent des difficultés pour vivre leur foi et se sentent impuissants face aux réalités de la pauvreté, de la criminalité et de la violence.
« Certaines de nos luttes sont causées par les jeunes, mais nous ne savons pas comment faire face à ces luttes et à leurs conséquences », a-t-elle déclaré au pape et à la foule.
« La pauvreté est l'une des raisons pour lesquelles les jeunes ne terminent pas leurs études ou ne poursuivent pas leurs rêves et leurs désirs. Elle les pousse à se tourner vers l'illégalité, à trouver des moyens de gagner de l'argent en vendant de la drogue et en volant ».
Ému par les témoignages des représentants de la jeunesse, le pape a réitéré la nécessité pour les jeunes de ne pas perdre espoir et de construire un avenir ensemble en s'aidant mutuellement à se relever après leurs chutes ou leurs erreurs et celles des autres.
« Dans la vie, nous pouvons tous tomber, tous ! a déclaré le pape. « Mais qu'est-ce qui est le plus important ? Ne pas rester dans la chute ».
« Et si vous voyez un ami, un camarade de classe, une amie, un camarade de votre âge qui est tombé, que devriez-vous faire ? Te moquer de lui ? Tu dois le regarder et l'aider à se relever », a demandé le pape.
Tout au long des 90 minutes qu'a duré la rencontre, le pape a répété le geste de soulever une personne du sol et a demandé à tous de l'imiter en vivant le « défi » d'aider les autres à se relever après une chute.
Le pape François a conclu la rencontre des jeunes en bénissant les peuples de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon et en priant avec eux le Notre Père en anglais.
« N'oubliez pas de prier pour moi, car ce travail n'est pas facile », a-t-il déclaré. « Merci beaucoup pour votre présence. Merci beaucoup pour votre espoir ! »
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