Abuja, 07 juin, 2020 / 4:12 PM
Quelques jours après que le gouvernement fédéral du Nigeria a levé les restrictions mises en place pour freiner la propagation du COVID-19, les dirigeants de l'archidiocèse catholique d'Abuja ont annoncé la reprise de la messe publique et exposé une série de mesures visant à contenir la propagation éventuelle de la maladie à coronavirus.
Les directives portent notamment sur l'hygiène, le temps entre les messes et le traitement des offrandes.
"Les paroisses doivent veiller à ce que les lieux de culte et les locaux de l'église soient propres et aérés en permanence", a ordonné Mgr d'Abuja, Ignatius Ayau Kaigama.
Dans sa lettre publiée le jeudi 4 juin, Mgr Kaigama demande à toutes les paroisses de l'archidiocèse de fournir "des installations de lavage des mains à des endroits stratégiques, des désinfectants pour les mains aux points d'entrée et de sortie de tous les bâtiments de l'église, y compris les commodités de l'église, des installations pour l'élimination appropriée des déchets et des thermomètres à infrarouge qui devraient être utilisés aux points d'entrée".
"Les premières messes dans toutes les paroisses et institutions ne doivent pas commencer avant 5 heures du matin et doivent se terminer au plus tard à 20 heures", ordonne l'archevêque nigérian, ajoutant que "toute célébration liturgique ne doit pas durer plus d'une heure" et qu'"il doit y avoir au moins trente minutes d'intervalle entre les messes. ”
"Seul un tiers (⅓) de la capacité d'accueil de l'Eglise est autorisé par célébration liturgique", a-t-il encore précisé.
L'archevêque a appelé à une approche de collaboration dans les activités des paroisses en disant que "le nombre de messes dans la paroisse, les moments appropriés pour les messes, les espaces qui peuvent être utilisés pour la célébration des messes, les paroissiens qui peuvent assister aux messes" soient décidés par les conseils pastoraux paroissiaux (CPP) sous la direction des prêtres de la paroisse.
Le Nigeria a enregistré au moins 11.516 cas de COVID-19, dont 3.232 récupérations et 323 décès liés.
Le lundi 1er juin, le président du groupe de travail présidentiel du Nigeria sur COVID-19, Boss Mustapha, a annoncé un assouplissement de quatre semaines des restrictions COVID-19 à compter du 2 juin.
Lors d'un briefing télévisé, M. Mustapha a déclaré que les églises et les mosquées sont libres de reprendre les services religieux tout en respectant des conditions telles que le port de masques faciaux, le lavage ou la désinfection des mains et le maintien d'une distance physique.
Lors de la célébration de la Sainte Eucharistie, l'Ordinaire local d'Abuja précise que "tous les ministres liturgiques du sanctuaire doivent porter un masque facial, à l'exception des prêtres concélébrant. ”
"Pas plus d'un (1) Lecteur et deux (2) servants de messe peuvent rester dans le Sanctuaire avec les prêtres", précise encore Mgr Kaigama dans sa déclaration du 4 juin et ajoute, "Toutes les lectures, les prières des fidèles et les annonces doivent être faites par une seule personne".
"Pour s'assurer que les fidèles dont les mains auraient été aseptisées auraient reçu la Sainte Communion sur leurs paumes avant de toucher l'argent avec leurs mains", Mgr Kaigama ordonne que la collecte de l'offertoire ait lieu "après la prière postcommunion".
Les ministres extraordinaires de la Sainte-Communion seront tenus d'aseptiser leurs mains avant de distribuer la communion, qui devra être reçue "directement sur la paume".
Le sacrement de la confession, ordonne l'archevêque, doit être célébré dans des lieux spacieux qui permettent "l'éloignement physique requis et la plus grande confidentialité et éloignement physique".
Il met en garde contre le fait de compromettre le caractère sacré du sacrement en disant : "Pas de confession par téléphone ou par téléconférence Zoom".
Pour le sacrement du mariage, l'archevêque de 62 ans a déclaré qu'il "peut être administré en tenant compte de l'observance de l'éloignement physique, sauf pour le couple dont la proximité physique est inévitable".
"Les prêtres peuvent célébrer le sacrement du baptême (pour les nourrissons et les enfants) pendant ou en dehors de la messe", a-t-il dit et a ordonné que pendant l'administration du sacrement, des cotons tiges "soient utilisés pour l'onction et correctement disposés après" et que les clercs ne baptisent pas plus de dix personnes dans une célébration liturgique.
"La célébration du sacrement de confirmation a été mise en attente pour le moment", a annoncé Mgr Kaigama.
Il a dispensé "les personnes de plus de 70 ans, les enfants de moins de 10 ans, les mères qui allaitent, celles qui se sentent malades et celles qui ne se sentent pas assez en sécurité ou à l'aise pour se rassembler dans une foule" de leur obligation d'assister à la messe dominicale et a conseillé à ces catégories de personnes de rester chez elles.
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