Pemba, 13 octobre, 2024 / 10:08 PM
L'évêque du diocèse catholique de Pemba, au Mozambique, a exprimé son inquiétude quant à la persistance de conflits violents dans la province de Cabo Delgado, en Afrique australe, que couvre son siège épiscopal.
Dans un rapport publié le mardi 8 octobre, Mgr António Juliasse Ferreira Sandramo aurait déclaré à la fondation catholique pontificale et caritative Aide à l'Église en détresse (AED) Portugal que l'absence de paix dans la région ravagée par le terrorisme au cours des sept dernières années a accru les souffrances du peuple de Dieu.
« Au Mozambique, nous n'avons pas la paix, et j'ai le sentiment qu'avec de telles déclarations, il y a un manque de solidarité avec le peuple de Cabo Delgado », aurait déclaré Mgr Juliasse, avant d'ajouter : “On a souvent l'impression que le problème de Cabo Delgado n'appartient qu'à la province et non à l'ensemble du Mozambique”.
Pourtant, poursuit-il, « nous faisons ce qui est dans notre nature : nous nous tenons aux côtés des gens, nous aidons ceux qui le peuvent et nous offrons toute l'aide que nous recevons ».
L'évêque catholique mozambicain se félicite du partenariat avec l'AED, décrivant la fondation caritative catholique comme « une main secourable » qui s'est avérée indispensable dans les moments les plus critiques.
« Ils sont toujours prêts à fournir quelque chose qui nous aide à nous sentir utiles, ce qui nous permet de sauver la vie de nos frères et sœurs », dit-il.
L'ordinaire du diocèse de Pemba depuis mai 2022, suite à son transfert du 8 mars 2022 de l'archidiocèse catholique mozambicain de Maputo, où il servait en tant qu'évêque auxiliaire, a décrié les « immenses défis » auxquels le peuple de Dieu dans une partie de son diocèse est confronté dans un contexte d'insécurité.
Depuis sept ans, déplore-t-il, le peuple de Dieu de Cabo Delgado est confronté à « d'immenses défis dus à l'insécurité : les enfants ne peuvent pas aller à l'école, les établissements de santé sont détruits et l'agriculture est perturbée ».
« Cabo Delgado n'est pas en paix. Les gens vivent dans la peur et l'incertitude », déplore-t-il, ajoutant que malgré la célébration de la paix dans le pays, la province la plus septentrionale du Mozambique reste confrontée à des problèmes de sécurité.
« Depuis que je suis à Pemba, je trouve qu'il est difficile de célébrer le 4 octobre comme la Journée de la paix. En réalité, nous devrions le marquer comme la Journée des accords de Rome, parce que la paix, à Cabo Delgado, n'existe pas », déclare l'évêque catholique mozambicain, qui a coordonné la visite du pape François au Mozambique en septembre 2019.
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