mardi, 22 octobre 2024 Faire un don
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Le diaconat n’est pas la réponse à la promotion des femmes dans l’Église, selon le Préfet du Dicastère de la Foi

Le cardinal Víctor Fernández a réaffirmé lundi la position du pape François contre l'accès des femmes au diaconat, une question qui continuera d'être évaluée par une commission spécialisée alors que le Synode sur la synodalité poursuit sa réflexion sur le rôle des femmes dans l'Église en dehors du ministère ordonné.

Lors de son discours à la congrégation générale le 21 octobre, le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a rappelé que pour le Saint-Père, la question du diaconat féminin « n'est pas mûre », et pour cette raison, il a spécifiquement demandé aux membres du synode de ne pas se laisser distraire par cette possibilité maintenant.

Toutefois, le cardinal a indiqué que ceux qui « sont convaincus qu'il est nécessaire d'approfondir » cette question peuvent envoyer leurs considérations à la commission établie par le Saint-Père en 2020 pour approfondir le sujet. Cette commission est présidée par le cardinal Giuseppe Petrocchi.

De manière similaire à ce qu'il avait dit au début du synode, Fernández a souligné que « se précipiter pour demander l'ordination de diaconesses n'est pas aujourd'hui la réponse la plus importante pour promouvoir les femmes ».

Il a toutefois souligné que le pontife « est très préoccupé » par le rôle des femmes dans l'Église et a donc appelé à une réflexion plus approfondie « sans se concentrer sur les ordres sacrés ».

Autres formes de participation des femmes dans l'Église
M. Fernández a rappelé les réflexions menées par le groupe 5, chargé pendant le synode d'explorer, entre autres, « la question de la nécessaire participation des femmes à la vie et à la direction de l'Église ».

Il a souligné que ce groupe a analysé différentes formes telles que le ministère laïc des catéchistes dans les communautés sans prêtres, une option qui a émergé après Querida Amazonia et qui n'a pas été largement acceptée.

Le prélat a rappelé que le pape François a souligné que le pouvoir sacerdotal, lié aux sacrements, « ne s'exprime pas nécessairement comme un pouvoir ou une autorité, et qu'il existe des formes d'autorité qui ne requièrent pas l'ordre sacré. »

Poursuivant sa réflexion, il a renouvelé son invitation à envoyer au dicastère « des témoignages de femmes qui sont de véritables leaders communautaires ou qui exercent d'importantes fonctions d'autorité. »

« Je demande en particulier aux femmes membres de ce synode d'aider à recueillir, expliquer et envoyer au dicastère diverses propositions, que nous pourrons entendre dans leur contexte, sur les chemins possibles pour la participation des femmes à la direction de l'Église », a-t-il ajouté.

De même, après le « malentendu » provoqué par son absence à une réunion des délégués synodaux au cours de laquelle ils ont dialogué avec le groupe d'étude du Vatican sur cette question, le cardinal a confirmé qu'une nouvelle réunion aurait lieu le jeudi 24 octobre à 16 h 30, heure locale, au cours de laquelle il écoutera les idées et les propositions.

Il a également exprimé son espoir que des mesures concrètes puissent être prises pour comprendre que « rien dans la nature des femmes ne les empêche d'occuper des postes très importants dans l'orientation des Églises. Ce qui vient vraiment de l'Esprit Saint ne peut être arrêté ».

Le projet de document final est déjà entre les mains des membres du synode
Paolo Ruffini, secrétaire général du Secrétariat général du Synode, a indiqué lors de la conférence de presse d'aujourd'hui que le projet de document final a été remis ce matin aux membres du Synode.

Le document, qui sera présenté au pape François, est préparé par une commission composée d'un président, de trois secrétaires, de sept membres représentant chaque continent et de trois membres nommés par le pape.

Présent lors de la réunion d'information au Bureau de presse du Saint-Siège, le cardinal désigné, le père Timothy Radcliffe, OP, a appelé à ne pas chercher de « gros titres » dans ce document, car « ce serait une erreur ». Il a également noté que « le synode est un profond renouvellement de l'Eglise » et une « nouvelle façon » de l'imaginer.

Pour sa part, Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du secrétariat général du synode, a déclaré que le synode représente également une « nouvelle manière d'articuler la primauté » du ministère pétrinien.

Cet article a d'abord été publié par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les nouvelles en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

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