Un évêque en Tanzanie appelle à la solidarité spirituelle avec les victimes de conflits violents dans le monde entier

Dar Es Salaam, 05 novembre, 2024 / 10:16 PM

Mgr Stephano Lameck Musomba, évêque de Tanzanie, a appelé à la solidarité spirituelle avec les victimes de conflits violents dans diverses parties du monde.

Mgr Musomba, qui présidait la messe de commémoration de tous les fidèles défunts, le jour des morts, le 2 novembre au cimetière de Kinondoni, dans la paroisse catholique Saint-Ananias de l'archidiocèse tanzanien de Dar es Salaam, a déploré la perte de nombreuses vies innocentes dans les conflits violents, y compris celle d'enfants à naître.

Le fondement théologique de la Toussaint est la doctrine selon laquelle les âmes qui, en quittant le corps, ne sont pas parfaitement purifiées des péchés véniels ou n'ont pas entièrement expié les transgressions passées, doivent passer par un processus de purification pour atteindre la vision béatifique, et que le peuple de Dieu sur terre peut les aider par la prière, l'aumône et surtout le sacrifice de la Sainte Messe.

Dans son homélie du 2 novembre, Mgr Musomba a reconnu que de nombreux innocents sont décédés « à cause de la haine et des conflits violents » dans le monde entier.

« C'est pourquoi nous devons nous agenouiller et prier pour la paix dans ce monde, car des innocents meurent ; ils sont tués, étranglés, empoisonnés et soumis à toutes sortes de souffrances », a-t-il déploré en posant la question suivante : »Qu'ont-ils fait pour mériter cela ?

L'évêque auxiliaire de Dar es Salaam depuis sa consécration épiscopale en septembre 2021 a appelé à prier pour les âmes de ceux qui sont morts dans les circonstances décrites, en disant : « Alors que nous prions aujourd'hui, nous prions aussi pour eux ».

Il a ensuite appelé le peuple de Dieu à rechercher la paix véritable, qui, selon lui, doit être guidée par l'amour de Dieu et le respect de la dignité humaine.

Dans son homélie du 2 novembre, le membre tanzanien de l'Ordre de Saint-Augustin (OSB) a également mis en garde le peuple de Dieu contre la « jalousie intense » qui, selon lui, « domine aujourd'hui nos vies ».

La jalousie, combinée à « l'avidité pour la richesse et le pouvoir », contribue à l'augmentation de l'insécurité et des meurtres arbitraires, a-t-il observé, et il a mis en garde contre le fait de traiter les autres comme des rivaux à éliminer.

« Nous ne devons pas penser que nous avons le pouvoir de prendre la vie d'une autre personne à notre guise, comme si nous avions pris la place de Dieu », a déclaré Mgr Musomba, appelant à “la responsabilité et à l'obligation de rendre des comptes dans divers domaines”.

Il a également mis en garde contre les dispositions juridiques préjudiciables qui ne protègent pas la vie humaine. « En tant qu'être humain, j'ai le devoir de protéger la vie et je n'ai pas le pouvoir d'ôter la vie, qui est un don de Dieu », a déclaré le chef de l'Église catholique lors de la célébration eucharistique du 2 novembre.

Se référant à la rencontre de Marthe avec Jésus après la mort de son frère Lazare, Mgr Musomba a encouragé le peuple de Dieu à demander conseil à Jésus-Christ pour comprendre le chemin qui lui est destiné et lui permettre, à lui, la lumière du monde, de l'éclairer.

Jésus lui dit (Marthe) : « Ton frère n'est pas mort, il ressuscitera ». Moi qui te parle, je suis la résurrection et la vie ». Ici, Marthe se réveille, elle est éclairée et réalise que celui qui lui parle est la résurrection et la vie. C'est pourquoi elle confesse sa foi, comprenant pleinement qu'il est le Messie, qu'il est le Christ, et qu'elle reconnaît le bon chemin à suivre », a-t-il déclaré.

Mgr Musomba a poursuivi : « Alors que nous prions pour les âmes de nos fidèles défunts, cherchons également cette lumière pour professer notre foi ».

« Puissions-nous rester fermes, demeurer dans la prière, converser avec notre Créateur et chercher à nous repentir chaque fois que nous tombons », a-t-il imploré au cours de la messe du 2 novembre en l'honneur de tous les fidèles défunts.