mardi, 03 décembre 2024 Faire un don
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L’épiscopat Kenyan "totalement opposé" à une éducation complète à la sexualité et à un projet de loi sur l'avortement

Mgr Joseph Mbatia lors d'une messe télévisée à la Basilique de la Sainte Famille, Nairobi, Kenya.

Les évêques catholiques du Kenya ont exprimé leur forte opposition aux prétendues tentatives d'introduire une éducation complète à la sexualité dans les écoles afin de contrôler les grossesses d'adolescentes dans ce pays d'Afrique de l'Est. Ils se sont également opposés au projet de loi sur l'avortement présenté au Sénat kenyan.

"Nous sommes totalement opposés à ceux qui tentent d'introduire une éducation complète à la sexualité dans les écoles comme moyen de freiner les grossesses chez les adolescentes", déclarent les évêques du Kenya dans une déclaration qui a été lue à la fin de la messe télévisée du dimanche 21 juin.

Ils dénoncent les nombreux risques auxquels les enfants sont exposés dans le cadre des restrictions de la COVID-19, tels que la violence domestique, l'abus d'alcool et de substances, la souillure et le manque de produits de première nécessité en raison de "leur vulnérabilité liée à l'âge".

"De solides valeurs familiales et une responsabilité personnelle dans l'éducation et la protection des enfants peuvent contribuer grandement à éradiquer ou à réduire considérablement l'exploitation sexuelle des enfants et les grossesses d'adolescentes qui en résultent et qui dispersent les objectifs de vie de nos chers enfants", disent-ils dans leur message collectif lu par Mgr Joseph Mbatia, qui a présidé la messe télévisée à la basilique de la Sainte-Famille, à Nairobi.

La protection de tous les enfants est "la responsabilité de chacun", déclarent les évêques, qui appellent les parents, les tuteurs et les gardiens à "donner la priorité au bien-être et à la sécurité de leurs enfants, même lorsqu'ils vaquent à leurs activités quotidiennes à la recherche d'un revenu pour leur subsistance".

"Les parents ont le privilège et l'obligation, donnés par Dieu, de donner la vie et de nourrir chaque vie qu'ils donnent, en particulier en ce qui concerne les vertus, les valeurs et la formation du caractère, y compris l'éducation sexuelle humaine adaptée à l'âge", a déclaré Mgr Mbatia, qui est également le président de la Commission catholique de la santé de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), au nom de ses frères évêques.

Ils mettent les parents au défi d'honorer leur devoir de parent responsable en disant : "Personne d'autre ne peut mieux que vous élevez et enseigner à vos enfants les questions de la vie".

L'opposition totale des évêques à l'ECS fait suite à la publication récente d'une enquête du système d'information sanitaire du Kenya qui montre que 152 829 adolescents âgés de 10 à 19 ans ont été fécondés au cours des quatre mois où les écoles ont été fermées en raison de la pandémie COVID19.

Une partie des Kenyans, dont le secrétaire du cabinet de l'éducation (CS), le professeur George Magoha, a mis en doute l'authenticité des statistiques, les qualifiant de campagne clandestine pour justifier l'introduction du CSE.

"Je vais interroger le taux de grossesses car elles ont l'air manipulées. Qui donne ces chiffres ? Se pourrait-il que certaines ONG qui soutiennent l'éducation sexuelle fassent pression pour obtenir ces chiffres", a demandé le journal kenyan Standard, cité par CS à l'Education.

Les évêques ont renouvelé leur opposition au CSE dans le pays dans le cadre d'une campagne en ligne qui vise à recueillir au moins dix mille signatures de Kenyans.

"Nous sommes également opposés au projet de loi sur l'avortement présenté au Sénat", déclarent les évêques dans leur déclaration collective du 21 juin, qui fait référence au projet de loi 2019 sur les soins de santé génésique.

Le projet de loi plaide en faveur d'un "avortement sûr, légal et accessible", de services de

"planification familiale" adaptés aux adolescents, de la maternité de substitution, des bébé éprouvettes ainsi que de l'ECS, des questions qui ont occupé une place importante lors de la très controversée Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25).

Les évêques ont également adressé leurs condoléances aux familles qui ont perdu des proches à cause du coronavirus et ont demandé au gouvernement "de soutenir les familles endeuillées pour qu'elles enterrent dignement leurs proches qui ont succombé à Covid-19".

Le Kenya a confirmé au moins 4 738 cas de COVID-19, 1607 récupérations et 123 décès liés.

"Il y a ceux d'entre nous qui, malheureusement, sont infectés ou affectés par la maladie. Nous ne devons pas les stigmatiser ; nous avons tous besoin les uns des autres", disent les évêques et ajoutent, "Nous exhortons chacun d'entre nous à être charitable envers ces frères et sœurs qui se trouvent être infectés ou affectés et ceux qui viennent de se rétablir et de sortir des hôpitaux".

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