Port Louis, 30 novembre, 2024 / 10:23 PM
Les chefs religieux de l'île Maurice, une île de l'océan Indien, ont appelé le gouvernement nouvellement élu du pays, dirigé par le Premier ministre Navinchandra Ramgoolam, à prendre des mesures pour relever les principaux défis de la nation et à œuvrer pour le développement des citoyens mauriciens.
Dans un communiqué publié le lundi 25 novembre, les membres du Conseil des religions (CoR) de l'île Maurice ont adressé leurs « sincères félicitations » au Premier ministre, aux ministres et aux membres du Parlement nouvellement nommés, leur souhaitant de réussir dans leur mission de conduire la nation vers un développement et une prospérité continus.
« Nous espérons sincèrement que la nation mauricienne continuera à se développer sous votre direction », ont déclaré les dirigeants de l'Église.
Ils ont ajouté : « Des efforts sont donc requis de la part de nos dirigeants politiques, ainsi que de la société civile, pour mettre en œuvre les réformes nécessaires afin de relever les défis actuels de la nation ».
« Il s'agit notamment d'atteindre l'autosuffisance alimentaire sur la base d'un modèle économique résilient et durable, d'encourager l'interdépendance du capital et du travail et, surtout, de mettre en place un système éducatif qui favorise le développement holistique du citoyen mauricien, non seulement sur le plan matériel, mais plus encore sur le plan spirituel et moral », ont déclaré les évêques.
Les membres du Conseil des religions de l'île Maurice notent qu'« il est désormais reconnu qu'une éducation équilibrée dès le plus jeune âge pourrait, avec le temps, résoudre de nombreuses questions sociales auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui ».
« Nous notons l'importance de favoriser la compréhension interculturelle et de promouvoir le sens de l'identité mauricienne (« Mauricianité ») en tant que composantes essentielles de la construction de la nation, du maintien de la paix et de la garantie de l'unité dans notre société diversifiée », déclarent les chefs religieux.
Ils notent que « le Conseil des religions pourrait, à titre consultatif, contribuer à cet effort de transformation nationale, en aidant à guider notre République vers de nouveaux horizons pour le progrès matériel et spirituel de tous nos concitoyens ».
Dans leur message, les chefs religieux soulignent le rôle des diverses religions à Maurice en tant que force unificatrice, qui, selon eux, peut renforcer l'amitié et la fraternité entre les citoyens tout en contribuant au progrès matériel et à la gouvernance du pays.
« Il est indéniable que les différentes religions à Maurice représentent un atout spirituel sur lequel nous pouvons compter, d'abord pour renforcer les liens d'amitié et de fraternité entre nos concitoyens, et ensuite pour faire progresser le pays sur le plan matériel et en termes de bonne gouvernance », affirment les membres du CdR.
Ils ajoutent : « Nous devons collectivement tourner le dos au fanatisme, où qu'il se manifeste. Concrètement, en tant que Conseil des religions, nous avons le devoir d'inviter les élus à se pencher sérieusement sur les défis qui nous attendent ».
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