Abuja, 29 novembre, 2024 / 9:27 PM
Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de l'archidiocèse catholique d'Abuja au Nigeria, a exhorté les catholiques de la nation ouest-africaine à approfondir leur vie spirituelle personnelle et à aligner leur foi sur les enseignements de l'Église lorsqu'ils sont confrontés aux difficultés de la vie.
Dans son discours d'ouverture du premier jour de la cinquième assemblée générale annuelle de l'archidiocèse d'Abuja, qui se tient du 28 au 30 novembre, Mgr Kaigama a mis en garde contre ce qu'il a appelé le « syndrome du Saint-Esprit et du feu », soulignant la nécessité d'une spiritualité fondée sur la conviction personnelle plutôt que sur une approche superficielle influencée par la croyance en la sorcellerie et les superstitions.
« Nous sommes appelés à approfondir notre vie spirituelle personnelle à la lumière de notre tradition catholique, à passer d'une spiritualité infantile à une spiritualité solide fondée sur la conviction personnelle », a déclaré l'archevêque nigérian lors de l'événement de trois jours organisé sur le thème “Approfondir notre identité et notre spiritualité catholiques dans l'archidiocèse catholique d'Abuja”.
Il a souligné la tendance de certains catholiques à mettre les difficultés, telles que la maladie, les difficultés financières ou d'autres défis, sur le compte d'attaques spirituelles ou de la sorcellerie, les mettant en garde contre un retour à la spiritualité « les gens du village sont après moi ».
L'Ordinaire local d'Abuja depuis novembre 2019 a déclaré que ce type de spiritualité superstitieuse ne donne à l'Esprit Saint qu'une position secondaire dans la vie d'une personne.
Il a imputé à la prolifération des ministères dans le pays le plus peuplé d'Afrique la montée de la spiritualité superstitieuse chez certains catholiques du pays, déclarant : « Il n'est pas étonnant que de nombreuses personnes se tournent vers de nouvelles maisons de prière, de soi-disant ministères dont les opérateurs prétendent offrir des solutions miraculeuses instantanées ! »
Se référant à la lettre de saint Paul aux Éphésiens, l'archevêque nigérian a mis en garde le peuple de Dieu du pays contre les fausses doctrines et idéologies.
« En cette période de changements mondiaux spectaculaires, d'opinions idéologiques et de relativisme, nous avons le devoir de souligner la nécessité de revenir aux racines de notre foi et de notre identité catholiques, qui nous ont si bien servis pendant plus de 2 000 ans », a-t-il déclaré.
Mgr Kaigama a encouragé les catholiques à approfondir leur compréhension des enseignements et des traditions de l'Église en s'engageant dans des textes et des documents fondateurs.
« Chaque catholique devrait posséder non seulement une Bible, mais aussi un exemplaire du Catéchisme de l'Église catholique, du document du Concile Vatican II et du droit canonique », a-t-il déclaré, exhortant les fidèles à se tenir informés des évolutions de l'Église par l'intermédiaire des médias catholiques et des déclarations du Saint-Père.
Le chef de l'Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse catholique de Jalingo au Nigeria, a souligné que les sacrements sont au cœur de la foi en tant que signes de la grâce et moyens de sanctification personnelle.
« Notre vie catholique est façonnée par les sacrements, l'Eucharistie étant la source et le sommet de notre foi », a-t-il déclaré, ajoutant : “Outre la participation régulière à la célébration eucharistique, un catholique doit être connu pour sa dévotion à la Bienheureuse Vierge Marie et aux saints”.
Mgr Kaigama a exhorté les catholiques à aller au-delà de la foi nominale et à embrasser une vie de dévotion visible qui reflète une vie chrétienne pratique en intégrant leur spiritualité dans leur vie quotidienne d'une manière qui influence positivement la société.
« Il devrait y avoir une différence entre être simplement baptisé et vivre une vie chrétienne pratique », a-t-il déclaré, appelant les fidèles à démontrer leur foi par des actions et des habitudes quotidiennes.
Il a ajouté : « En tant que catholiques, nous ne sommes pas seulement appelés à pratiquer une spiritualité théorique ou stérile, mais à pratiquer concrètement notre spiritualité de manière à avoir un impact transformateur sur notre société et, en fait, sur le monde ».
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