Kimberley, 14 janvier, 2025 / 11:47 PM
Le diocèse catholique de Kimberley est confronté à l’expérience désagréable et dangereuse des « relations tendues », a déploré l’Ordinaire local de cette circonscription ecclésiastique en Afrique du Sud.
Dans sa lettre pastorale annonçant l’inauguration de l’Année jubilaire 2025 de l’Église catholique dans le diocèse de Kimberley, l’Évêque Duncan Theodore Tsoke exhorte le peuple de Dieu sous sa charge pastorale à « utiliser cette année sainte pour construire notre unité en tant que diocèse ».
« Pendant l’Année sainte, Dieu nous offre le don de l’unité, de la guérison et de la réconciliation. Ce don est important pour nous en tant que diocèse, car, ces dernières années, notre diocèse a été confronté au problème des relations brisées, des tensions et des conflits », déclare Mgr Tsoke dans sa lettre pastorale datée du 12 janvier.
Ces dernières années, révèle-t-il, « notre diocèse a dû faire face au spectre des relations tendues, des tensions latentes et des conflits décourageants qui ont menacé de saper les fondements mêmes de notre fraternité chrétienne ».
Dans sa lettre pastorale de quatre pages adressée au clergé, aux religieux et religieuses, ainsi qu’aux laïcs sous sa charge pastorale, l’évêque catholique sud-africain affirme que certaines divisions proviennent des faiblesses humaines, et ajoute : « Il est important de reconnaître qu’une part importante de ces conflits découle d’un manque de compréhension des lois et des procédures qui régissent notre Sainte Mère l’Église ».
« Cela se manifeste particulièrement dans les questions relatives au transfert des prêtres et à l’étendue réelle de l’autorité conférée aux conseils pastoraux paroissiaux, certains croyant à tort que la décision d’un évêque de réaffecter un prêtre dépend du consentement du conseil », explique Mgr Tsoke, à la tête du diocèse de Kimberley depuis avril 2021.
Il regrette également que les finances paroissiales soient à l’origine de conflits, « certains conseils pastoraux et prêtres estimant qu’ils détiennent l’autorité suprême sur l’administration financière des paroisses plutôt que l’évêque ».
« Ces exemples soulignent la nécessité d’un engagement renouvelé envers l’éducation et la formation afin que tous les membres de notre communauté diocésaine comprennent mieux les lois de l’Église catholique », lance l’appel de l’Évêque Tsoke.
L’Ordinaire de Kimberley, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 2016 en tant qu’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Johannesburg, met également en garde les prêtres contre « l’utilisation des conseils pastoraux et des laïcs pour s’opposer à leur évêque ».
« Cela ne fait que nuire à l’unité que le Christ désire ardemment pour Son Épouse. Travaillons ensemble à la construction du Royaume de Dieu, plutôt que les uns contre les autres, unis à notre Seigneur qui prie sans cesse pour que nous soyons un en et par Sa Grâce », avertit-il.
Dans sa lettre pastorale, Mgr Tsoke appelle aussi les fidèles de son diocèse à concentrer leur attention, durant l’Année jubilaire 2025, sur le sort des jeunes, dont il affirme qu’ils sont confrontés à la menace de la toxicomanie.
« En Afrique du Sud, l’une des principales préoccupations pastorales est la manière dont de nombreux jeunes sont devenus esclaves de l’abus de substances, ce qui les détruit ainsi que leurs familles », déclare-t-il.
« Ma prière fervente est que cette Année jubilaire soit un temps où nos jeunes soient libérés de la prison de la dépendance », ajoute-t-il.
De la même manière que les esclaves ont été libérés dans le livre du Lévitique, les jeunes dépendants des drogues doivent être délivrés de cette servitude, affirme-t-il, avant d’ajouter : « Ce Jubilé doit être consacré à la libération des personnes de diverses formes de servitude, en particulier les jeunes prisonniers de la drogue et de l’alcool ».
Il encourage ceux impliqués dans le ministère auprès des jeunes à consacrer l’Année jubilaire 2025 à « la délivrance de nos jeunes du fléau de la toxicomanie ».
« L’action pastorale en faveur des jeunes doit inclure des mesures de prévention de la dépendance ainsi que des moyens de réhabilitation pour ceux qui sont déjà pris au piège de l’addiction », souligne l’évêque.
En annonçant le début d’une Année de prière le 21 janvier 2024 en préparation du Jubilé de l’Église en 2025, le deuxième de son pontificat après l’Année jubilaire extraordinaire de la Miséricorde en 2015, le Pape François a déclaré que le Jubilé de 2025 serait « une année dédiée à redécouvrir la grande valeur et la nécessité absolue de la prière dans la vie personnelle, dans la vie de l’Église et dans le monde ».
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