Maputo, 16 janvier, 2025 / 11:30 PM
Une religieuse catholique mozambicaine a salué la nomination par le Pape François de Sœur Simona Brambilla comme première femme à diriger le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, qualifiant cette nomination de pas concret vers la reconnaissance de l’égalité et de la dignité de tous les baptisés.
Dans une interview accordée à Rádio Pax le lundi 13 janvier, Sœur Esther Lucas a déclaré : « Dans l’Église, nous partageons la même dignité. Nous sommes tous membres, enfants de Dieu et participants égaux — hommes et femmes. Ce que fait le Pape François, c’est rendre cette réalité palpable dans l’Église. »
Membre des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul (D.C.), la théologienne a souligné la nécessité d’actions concrètes pour refléter l’égalité baptismale.
« Quand nous parlons d’égalité de dignité entre les baptisés, cela doit se traduire par des actions concrètes », a-t-elle affirmé, ajoutant : « Cette décision montre l’égalité et la dignité de tous les baptisés, permettant aux femmes d’accéder à des postes de responsabilité tout comme les hommes. »
Elle a exprimé l’espoir que les rôles dans l’Église soient fondés sur la vocation plutôt que sur le genre.
« L’accès au service ne devrait pas être limité par le fait d’être un homme ou une femme. C’est une question d’appel, de vocation, de ministère », a déclaré Sœur Lucas.
Elle a poursuivi : « L’objectif est de permettre la participation selon les dons que chacun a reçus de Dieu, suivant l’exemple du Saint-Père. »
« Pour nous, les femmes, c’est une grande joie, un pas historique et une source d’espoir », a-t-elle ajouté.
La nomination de Sœur Brambilla, le 6 janvier, fait partie d’une série de décisions historiques du Pape François visant à placer des femmes à des postes clés au Vatican.
Pour Sœur Lucas, ces réformes sont importantes principalement parce qu’elles font progresser la mission d’évangélisation.
« L’essentiel n’est pas que ce soit une femme qui soit préfète, mais que ces décisions rendent le message de l’Évangile plus visible pour tous », a-t-elle expliqué.
Elle a poursuivi : « Si le message de salut apporté par le Christ doit être entendu dans la société d’aujourd’hui, nous devons éviter les pratiques qui entravent l’évangélisation et adopter celles qui la favorisent. Je pense que c’est ce qui guide le Saint-Père. Il propose une approche différente sans contredire la doctrine de l’Église. »
En réfléchissant aux qualifications de Sœur Brambilla, Sœur Lucas a déclaré : « Son expérience en tant que Supérieure Générale des Sœurs Missionnaires de la Consolata lui a donné une perspective mondiale. Les Sœurs de la Consolata sont présentes dans le monde entier, ce qui lui a permis d’interagir avec des contextes culturels variés et diverses expressions de la vie consacrée. »
Elle a mis en avant l’avantage de l’expérience missionnaire de Sœur Simona, en particulier son séjour au Mozambique. « Avoir vécu et travaillé dans une terre de mission comme le Mozambique est inestimable. Cela offre une meilleure compréhension des défis quotidiens auxquels nous, femmes consacrées, sommes confrontées », a-t-elle déclaré.
Sœur Lucas a conclu en mettant l’accent sur l’importance de ce leadership pour les Églises jeunes, soulignant la nécessité d’un meilleur dialogue et d’une collaboration renforcée avec les congrégations familières des contextes africains uniques.
« Cela nous apporte une grande joie et une espérance pour une coopération plus efficace », a-t-elle affirmé.
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