La recrudescence des «sectes», une préoccupation pastorale majeure dans le diocèse de Caxito en Angola

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola. Crédit : ACI Afrique Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola. Crédit : ACI Afrique

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola, a identifié la recrudescence des « sectes » sur son siège épiscopal comme un défi pastoral majeur qui doit être relevé pour protéger le peuple de Dieu sous sa responsabilité pastorale contre l'égarement.

Dans une interview accordée à ACI Afrique sur la situation pastorale de son diocèse, Mgr Camuto a salué l'esprit œcuménique qui, selon lui, anime l'Église catholique avec les membres d'autres confessions chrétiennes.

« C'est un petit diocèse, mais avec de nombreux défis, en particulier le défi de l'évangélisation elle-même », a-t-il déclaré à propos du siège épiscopal angolais qui a une superficie totale de 18 916 kilomètres carrés et qui a été détaché de l'archidiocèse catholique de Luanda en juin 2007.

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola. Crédit : ACI Afrique

L'influence du protestantisme sur le territoire du diocèse de Caxito a été significative, a déclaré le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit (CSSp./Holy Ghost Fathers/Spiritans) lors de l'entretien du 26 janvier à Rome.

Il a ajouté qu'en tant que catholiques, « nous sommes actuellement engagés dans l'œcuménisme avec nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes, y compris les églises protestantes ».

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Une « évangélisation vigoureuse » est particulièrement nécessaire pour relever le défi des « sectes qui naissent chaque jour dans notre pays », a déclaré Mgr Camuto.

« Une évangélisation vigoureuse doit être sérieusement entreprise ... en particulier pour empêcher les gens d'être égarés », a-t-il souligné.

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola. Crédit : ACI Afrique

À la question de savoir si les sectes qui se multiplient sont chrétiennes, l'évêque catholique angolais a répondu : « Il est un peu difficile de définir les sectes ».

Pour ceux qui sont à la tête des différentes sectes, « tout est possible, tout peut mener au salut. C'est inquiétant parce que les gens, surtout ceux qui sont moins éduqués, peut-être ceux qui sont naïfs, s'égarent facilement, sont facilement trompés ».

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En conséquence de la recrudescence des sectes, Mgr Camuto a ajouté que « nous voyons des choses terribles dans notre pays ; des choses qui n'ont rien à voir avec la foi, rien à voir avec le christianisme, rien à voir avec Dieu, avec le salut ».

Le défi des sectes en Angola ne peut pas être négligé, a-t-il réitéré, et il a souligné le besoin urgent d'éclairer le peuple de Dieu, en communiquant et en partageant « la Parole de Dieu comme une vraie nourriture, surtout pour qu'elle soit bien comprise, pour que les gens sachent ce que nous voulons, quel est leur engagement lorsqu'ils acceptent de devenir chrétiens ».

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse catholique de Caxito en Angola. Crédit : ACI Afrique

Sur les stratégies qu'il a mises en place pour faire croître la foi chrétienne dans son siège épiscopal, Mgr Camuto, qui est à la tête du diocèse de Caxito depuis qu'il a commencé son ministère épiscopal en août 2020, a expliqué : « J'appelle personnellement le clergé à être plus authentique dans le travail d'évangélisation par le biais du catéchisme. Dès l'enfance, les enfants devraient être bien catéchisés ».

Il a également souligné que les mouvements paroissiaux constituaient une stratégie importante pour soutenir la pratique de la foi chrétienne dans son diocèse. « Nous avons les mouvements apostoliques pour qu'il y ait aussi un espace pour mieux apprendre, pour avoir une foi plus éclairée », a déclaré l'évêque spiritain en faisant référence à sa directive au clergé, aux femmes et aux hommes religieux pour encourager le mouvement de la jeunesse catholique, les jeunes adultes catholiques, l'Association des femmes catholiques (AFC), l'Association des hommes catholiques (AHC), et la chorale, entre autres.

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« Nous essayons de former de véritables communautés paroissiales, afin que le chrétien soit conscient de son appartenance à la communauté paroissiale et qu'il participe aux activités de la paroisse, aux activités de son mouvement », a-t-il déclaré.

L'Ordinaire du lieu de Caxito a déclaré qu'il mettait l'accent sur la participation active aux activités de l'église. « Nous essayons d'éviter les chrétiens anonymes... Depuis l'enfance, avec les petits, avec les jeunes, avec les personnes qui sont dans le mouvement, nous essayons de mettre dans leur conscience ce sens d'appartenance, de s'identifier à une communauté catholique particulière et de grandir avec elle et en elle, en donnant tout ce dont la communauté a besoin pour grandir et prospérer », a-t-il déclaré à ACI Afrique.

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Dans l'interview du 26 janvier, Mgr Camuto a également félicité le pape François pour avoir lancé l'Année jubilaire 2025 sur le thème de l'espérance.

Le pape François a annoncé le début d'une année de prière le 21 janvier en préparation de l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique, la deuxième de son pontificat après le jubilé extraordinaire de la miséricorde en 2015.

(L'histoire continue ci-dessous)

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Le Saint-Père a déclaré que l'année jubilaire 2025 serait « une année consacrée à la redécouverte de la grande valeur et de l'absolue nécessité de la prière dans la vie personnelle, dans la vie de l'Église et dans le monde ».

Dans le cadre de l'année jubilaire de l'Église catholique 2025, Mgr Camuto a déclaré à ACI Afrique que « chaque chrétien doit faire des sacrifices pour le bien du monde, pour la santé du monde ; nous devons nous mettre au service des autres ; par nos activités, par nos œuvres, nous devons donner de l'espoir aux autres ».

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En tant que pèlerins de l'espérance, nous devons dire aux autres que « Dieu aura toujours, malgré tout ce que nous vivons dans le monde, le dernier mot », a déclaré l'évêque spiritain à Rome.

L'année jubilaire 2025, a-t-il ajouté, « est le chemin de la vie ; elle nous pousse à l'amour, elle nous pousse au pardon, elle nous pousse, enfin, à toutes les valeurs qui nous aident à être plus humains. C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui, d'être de plus en plus humains, d'être des personnes qui s'aiment, qui se pardonnent, qui sont solidaires les unes des autres, qui essaient de semer la fraternité ».

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« Toutes ces valeurs sont malheureusement aujourd'hui piétinées ou sapées », a-t-il ajouté, ajoutant qu'au cours de l'année jubilaire 2025 en cours, “nous devons les récupérer et essayer d'appeler les gens à en tenir compte dans leur vie”.

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