Cité du Vatican, 21 février, 2025 / 7:58 PM
Le pape François n'est « pas hors de danger » en raison de son âge et de sa santé fragile, a déclaré vendredi son équipe médicale aux journalistes.
Lors d'une conférence de presse du Vatican à l'hôpital Gemelli de Rome, le Dr Sergio Alfieri, chef de l'équipe médicale de l'hôpital Gemelli, et le Dr Luigi Carbone, médecin référent du pape au Vatican, ont tous deux déclaré que le Saint-Père, âgé de 88 ans, devait rester à l'hôpital pour un traitement « renforcé ».
« L'hospitalisation durera le temps nécessaire pour qu'il puisse retourner en toute sécurité à Santa Marta [sa résidence au Vatican] », a déclaré M. Alfieri aux journalistes vendredi. « Il restera ici au moins toute la semaine prochaine. Il va mieux, mais la situation peut changer. Ici, à Gemelli, c'est un très bon patient ».
Le Saint-Père, selon Alfieri, lui a demandé « de dire qu'il est un vieil homme souffrant de maladies chroniques avec l'esprit d'un homme de 50 ans » qui souhaite continuer son travail de soin de l'Église universelle.
« À 88 ans, il dirige l'Église sans se ménager ; il est devenu fatigué », a déclaré M. Alfieri. « Il a été possible d'isoler des micro-organismes ; il y a des virus, des myocytes et des bactéries [et] il y a des maladies chroniques qui peuvent être contenues ».
Le chef de l'équipe médicale de l'hôpital Gemelli a confirmé que le pape continue à lire, à travailler et à signer des documents pendant son séjour à l'hôpital.
Alfieri a précisé les détails de l'état de santé du Saint-Père : « Au début, il n'y avait pas de pneumonie [mais] dans les jours qui ont suivi, nous avons constaté par tomodensitométrie une pneumonie bilatérale qui n'a pas disparu ».
Bien que le pape ne soit « pas attaché à des machines », il utilise occasionnellement une assistance respiratoire. Alfieri a ajouté : « Il sait qu'il est en danger, le risque peut être celui d'une septicémie, c'est-à-dire le passage de germes dans le sang. Mais aujourd'hui, cette situation n'existe pas ».
À Gemelli, les rapports médicaux du pape sont rédigés par Alfieri, Carbone et une équipe d'infectiologues, de gastro-entérologues, de cardiologues et de pneumologues.
Le docteur Carbone, médecin du pape au Vatican, a déclaré aux journalistes vendredi que le Saint-Père « est fragile et n'est pas hors de danger [car] il suffit de très peu de choses pour avoir des déséquilibres ».
« Le pape a des maladies chroniques, comme la bronchite asthmatique, qui peuvent se manifester », a-t-il ajouté. « Le pape réagit aux thérapies qui ont été améliorées et non modifiées.
« Le pape n'est pas un lâcheur », a déclaré M. Carbone aux journalistes vers la fin de la conférence de presse.
Depuis le 14 février, le Saint-Père a subi une série de tests diagnostiques quotidiens et de traitements antibiotiques complexes à base de cortisone pour traiter ses infections respiratoires et sa pneumonie, ainsi que ses autres maladies chroniques.
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