Dans son message pour le Carême 2025, le pape François a souligné l'importance de vivre sa vie comme un cheminement constant de conversion, en choisissant de marcher dans la paix et l’espérance aux côtés de ses semblables.
« Que l’espérance qui ne déçoit pas, message central du jubilé, soit au cœur de notre cheminement de Carême vers la victoire de Pâques », a déclaré le pape dans son message publié mardi.
Il a également cité l’exclamation de saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? »
Bien que François soit à l’hôpital Gemelli pour recevoir un traitement contre plusieurs infections respiratoires, son message de Carême est daté du 6 février, bien avant son hospitalisation survenue le 14 février.
La saison du Carême débutera le mercredi des Cendres, le 5 mars. Le Vatican a précisé que le pape continue d’assumer certaines tâches avec l’aide de ses secrétaires pendant son séjour à l’hôpital.
Dans son message, le pontife écrit que ce Carême est une occasion de réfléchir à trois domaines où chacun peut avoir davantage besoin de conversion : marcher avec les autres, être synodal et vivre dans l’espérance.
« Un premier appel à la conversion, a-t-il dit, vient de la prise de conscience que nous sommes tous des pèlerins dans cette vie ; chacun est invité à s’arrêter et à se demander si sa vie reflète cette réalité. Suis-je vraiment en chemin ou suis-je immobile, incapable d’avancer, paralysé par la peur et le désespoir ou réticent à sortir de ma zone de confort ? Est-ce que je cherche à me détourner des occasions de péché et des situations qui portent atteinte à ma dignité ? »
Sur la vertu de l’espérance, le pape François a cité le Catéchisme de l’Église catholique, qui qualifie l’espérance « d’ancre sûre et solide de l’âme ».
« Grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes soutenus par l’espérance qui ne déçoit pas », a-t-il déclaré, ajoutant que l’espérance « pousse l’Église à prier pour que ‘tous soient sauvés’ (1 Tm 2, 4) et à attendre avec confiance son union avec le Christ, son époux, dans la gloire du ciel ».
Il a rappelé une prière de sainte Thérèse d’Avila : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ne sais ni le jour ni l’heure. Veille attentivement, car tout passe vite, même si ton impatience rend incertain ce qui est certain et transforme un temps très court en une longue attente. »
François a suggéré qu’un bon exercice de Carême et un examen de conscience consisteraient à comparer sa propre vie à celle d’un migrant ou d’un étranger, « pour apprendre à compatir à leurs expériences et ainsi découvrir ce que Dieu nous demande afin que nous puissions mieux avancer sur notre chemin vers la maison du Père ».
Il a également encouragé les catholiques à être plus synodaux, en marchant avec les autres tout en évitant l’égocentrisme, l’exclusion, l’oppression des autres ou encore l’envie et l’hypocrisie.
« Marchons tous dans la même direction, tendant vers le même but, attentifs les uns aux autres dans l’amour et la patience », a-t-il exhorté.
Le pape François a souligné que l’appel à l’espérance et à la confiance en Dieu et en la vie éternelle est aussi un aspect important de la conversion du Carême. Parmi les questions à méditer, il a proposé : « Suis-je convaincu que le Seigneur pardonne mes péchés ? Ou est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Ai-je soif de salut et invoqué l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Expérimenté-je concrètement l’espérance qui me permet d’interpréter les événements de l’histoire et m’inspire un engagement en faveur de la justice et de la fraternité, du soin de notre maison commune, afin que personne ne se sente exclu ? »
« Ce Carême, Dieu nous demande d’examiner si, dans nos vies, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons et passons notre temps, nous sommes capables de marcher ensemble avec les autres, de les écouter, de résister à la tentation de nous replier sur nous-mêmes et de ne penser qu’à nos propres besoins », a-t-il conclu.