samedi, 23 novembre 2024 Faire un don
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Un prélat en Sierra Leone condamne les troubles qui ont fait cinq morts et demande que l'accent soit mis sur la lutte contre la COVID-19

Bishop Natale Paganelli, Apostolic Administrator of Makeni Diocese in Sierra Leone.

L'administrateur apostolique du diocèse de Makeni en Sierra Leone, Mgr Natale Paganelli, a condamné une récente attaque dans une ville de ce pays d'Afrique de l'Ouest qui a fait au moins cinq morts et plusieurs blessés.

Dans une déclaration vue par ACI Afrique, Mgr Paganelli appelle au calme dans le pays et exhorte le peuple de Dieu à se concentrer sur la lutte contre le coronavirus, qui a été signalé chez près de 2 000 personnes.

"En tant qu'Église, nous condamnons toutes les formes de violence, que nous considérons comme autodestructrices et contre-productives", a déclaré l'administrateur apostolique du diocèse de Makeni, ajoutant : "Toute vie humaine est sacrée et a une valeur inestimable aux yeux de Dieu, le créateur".

Le membre des Pères Missionnaires Xavériens lance un appel à tous pour "respecter, protéger, aimer et servir la vie, chaque vie humaine" et pour suivre le chemin d'un dialogue honnête et constructif, du respect mutuel et d'une réconciliation fructueuse.

Au moins cinq personnes ont été tuées dans la ville de Makeni, au nord de la Sierra Leone, lors d'une émeute déclenchée par le déplacement d'une centrale électrique.

Les médias locaux en Sierra Leone ont rapporté que la nation ouest-africaine avait prévu de déplacer l'usine à l'aéroport international du pays près de la capitale, Freetown.

Les manifestants ont attaqué les bureaux du parti politique du président Julius Maada Bio à Makeni, selon des témoins, tandis que la police a tiré des balles réelles et des gaz lacrymogènes, faisant au moins cinq morts et plusieurs blessés à la suite de l'attaque.

Dans sa déclaration du dimanche 26 juillet, Mgr Paganelli exprime sa sympathie aux personnes qui ont perdu leurs proches dans l'attaque et demande "une enquête immédiate, indépendante et transparente pour s'attaquer à la cause de la violence".

"En tant que diocèse, nous exprimons notre plus profonde et sincère sympathie et nos condoléances à leurs parents, membres de la famille et amis en deuil. Que Dieu tout-puissant leur accorde le réconfort et la consolation dont ils ont désespérément besoin en ces temps troublés", déclare l'évêque de 63 ans qui dirige le diocèse depuis avril 2012.

Il demande en outre la libération de ceux qui ont été pris en flagrant délit en relation avec l'attentat afin de réduire la tension et d'apaiser l'amertume et la colère des personnes qui se sentaient déjà lésées.

Le prélat, né en Italie, appelle chacun à préserver la paix, la stabilité et la cohésion du pays et à éviter les divisions politiques.

Il réitère les paroles du Pape émérite Benoît XVI dans le deuxième document du synode africain, Africae Munus, selon lesquelles "la réconciliation permet de surmonter les crises, de restaurer la dignité des personnes et d'ouvrir la voie au développement et à une paix durable entre les peuples à tous les niveaux".

L'incident de la mi-juillet est le dernier acte de violence lié au COVID-19 dans ce pays d'Afrique de l'Ouest après une attaque de prison qui aurait fait plusieurs morts et une attaque d'un poste de police par des pêcheurs suite à des restrictions contestées pour contenir la propagation du virus.

Après la confirmation d'un cas de COVID-19 dans une prison située à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, des émeutes ont éclaté dans l'établissement correctionnel, entraînant la mort de sept personnes. 

Dans l'ouest du pays, des pêcheurs ont attaqué un poste de police et une clinique médicale après que le nombre de bateaux autorisés à aller en mer ait été réduit dans le cadre des mesures visant à freiner la propagation de COVID-19.

Mgr Paganelli a condamné les deux attaques, notant que la récente vague de violence dans différentes parties du pays a entamé "l'image de longue date de la Sierra Leone comme un pays pacifique, hospitalier, unifié et réconcilié".

"Quelque chose doit être fait et fait d'urgence, dit-il dans sa déclaration du 26 juillet, et ajoute : "Nous avons tous la responsabilité de préserver la paix, la stabilité et la cohésion dans notre pays en disant non à la politique de bas étage, de haine et de division".

La missionnaire Xavérienne exhorte le peuple de Dieu en Sierra Leone à concentrer son énergie dans la lutte contre la pandémie en disant : "Ce n'est pas le moment de perdre notre attention sur la lutte contre notre ennemi commun, COVID-19, et ses effets socio-économiques dévastateurs sur nous tous. ”

A la date du lundi 27 juillet, la Sierra Leone avait signalé 1 783 cas COVID-19. Les rapports précédents indiquaient qu'un pourcentage important de personnes infectées par le virus étaient des prestataires de soins de santé.

Plus tôt dans le mois, les médecins qui traitaient les patients du COVID-19 en Sierra Leone se seraient mis en grève pour des cotisations impayées, laissant les patients de certains des principaux centres de traitement sans soins.

Les restrictions COVID-19 ont eu un impact économique sur la population de la Sierra Leone, provoquant des protestations sporadiques dans ce pays d'Afrique de l'Ouest pendant des mois.

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