La Semaine Sainte : une invitation à « passer du péché à la grâce, de la peur à la foi » : Un archevêque au Nigéria

Abuja, 11 avril, 2025 / 8:12 PM

Alors que le Carême touche à sa fin, ouvrant la voie à la Semaine Sainte et à Pâques, Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de l'archidiocèse catholique d'Abuja au Nigeria, a invité le peuple de Dieu dont il a la charge pastorale à s'engager dans une réflexion personnelle « plus profonde » et dans un « véritable repentir ».

Dans son homélie du dimanche 6 avril, Mgr Kaigama a encouragé le peuple à « rencontrer plus intimement Jésus, le visage de la miséricorde de Dieu. »

« Alors que le Carême touche à sa fin, nous sommes appelés à un examen de conscience personnel, approfondi et approprié, ainsi qu'à un véritable repentir », a-t-il déclaré au cours de la messe qu'il a présidée à l'église catholique Saint-Jude Zuba.

Il a ajouté : « La semaine prochaine, nous entamerons la Semaine sainte et, alors que le Seigneur nous appelle à passer du péché à la grâce et de la peur à la foi, rencontrons Jésus plus intimement, le visage de la miséricorde de Dieu, qui ne condamne pas mais nous appelle à une nouvelle vie dans la sainteté. »

Réfléchissant aux lectures du cinquième dimanche de Carême, notamment au récit unique de Jean sur la femme prise en flagrant délit d'adultère, l'archevêque catholique nigérian a fait remarquer que Dieu donne « un nouveau départ ».

« Dieu veut que nous sachions qu'il pardonne, qu'il renouvelle et qu'il nous appelle à aller de l'avant », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « Dieu nous pardonne en Christ et nous a donné une vie nouvelle ».

Il a poursuivi en lançant un appel : « Marchons comme des enfants de lumière, en conservant la sainteté de la vie. »

En absolvant la femme prise en flagrant délit d'adultère, en l'introduisant dans une nouvelle vie qui évite le péché et se concentre sur le bien, Jésus a enseigné que « la justice est une question de rédemption et non de rétribution », a déclaré Mgr Kaigama.

Dans l'action de Jésus-Christ, a ajouté le chef de l'Église nigériane, Dieu condamne le péché et non le pécheur, et « la grâce exige le changement ».

« La grâce triomphe du jugement », a souligné Mgr Kaigama, avant d'expliquer : "Chacun de nous a certaines faiblesses spirituelles, comme la tendance à être impatient, à critiquer les autres, à être orgueilleux, à être égocentrique, etc. Nous devons rechercher le pardon de Jésus à travers le sacrement de la réconciliation ou du pardon".

Il a noté que pendant le sacrement de la confession, "Dieu nous laisse partir même avec les horribles péchés que nous avons commis, à condition que nous soyons vraiment désolés. Il nous libère inconditionnellement de la présence destructrice du péché dans nos cœurs".

Selon Mgr Kaigama, certaines personnes hésitent à recourir au sacrement de réconciliation parce qu'elles estiment qu'elles n'ont rien à confesser.

Cependant, il a fait remarquer que de nombreux péchés de commission et d'omission sont commis chaque jour. « Parfois, comme le pharisien qui allait prier dans le temple, nous nous concentrons sur les péchés des autres », a-t-il déclaré.

Le chef de l'Église catholique nigériane, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse catholique nigérian de Jalingo, a invité le peuple de Dieu à se souvenir que « Jésus n'écrit pas nos péchés sur le roc pour qu'ils restent à jamais, mais sur la poussière, pour qu'elle soit emportée par la miséricorde de Dieu ».

« Il est tellement beau de voir comment Dieu, riche en miséricorde, peut nous laver et nous rendre entiers si nous nous rendons disponibles », a-t-il déclaré à l'église catholique St. Jude Zuba, où il a conféré le sacrement de la confirmation à quelque 400 candidats.

S'adressant aux candidats à la confirmation, Mgr Kaigama a déclaré : « Que la grâce de ce sacrement vous rende capables de vivre comme de vrais disciples, de résister au péché et de témoigner du Christ dans votre vie quotidienne. »