lundi, 23 décembre 2024 Faire un don
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Un prélat soudanais se réjouit de l'accord de paix conclu par le gouvernement avec un groupe rebelle et demande une intégration complète

Les délégués posent pour une photo lors de la signature d'un accord de paix entre le gouvernement de partage du pouvoir du Soudan et cinq groupes rebelles clés à Juba, au Soudan du Sud, le 31 août 2020.

L'archevêque de l'archidiocèse de Khartoum au Soudan a qualifié de "pas en avant" la signature de l'accord de paix entre le gouvernement soudanais et un groupe dissident dans la région du Darfour visant à intégrer le groupe rebelle dans l'armée nationale du pays et a exhorté les dirigeants politiques à le rendre complet en y intégrant toutes les autres parties laissées pour compte.

"Je pense que cet accord de paix est quelque chose ; un pas en avant mais il doit être complété pour que toutes les parties belligérantes le signent", a déclaré Mgr Michael Didi à ACI Afrique dans une interview le mardi 1er septembre.

Il faisait référence à l'accord de paix signé le lundi 31 août dans la capitale du Soudan du Sud, Juba.

Mgr Didi a ajouté : "Je ne sais pas si nous pouvons qualifier cet accord de global car d'autres forces armées au Soudan sont toujours en activité et j'ai entendu dire qu'elles n'avaient pas accepté de signer. Un accord de paix devient global lorsque tous ceux qui sont armés se joignent à l'accord sans que personne ne soit laissé de côté".

Le Front révolutionnaire soudanais (SRF), une coalition de groupes rebelles de la région occidentale du Darfour et des États méridionaux du Kordofan et du Nil bleu, a signé l'accord de paix lors d'une cérémonie à Juba, qui accueille et aide à la médiation des longs pourparlers depuis la fin de 2019.  

Bien que l'accord couvre des questions clés concernant la sécurité, la propriété foncière, la justice transitionnelle, le partage du pouvoir et le retour des personnes qui ont fui leurs foyers à cause de la guerre, deux factions rebelles ont refusé de prendre part à l'accord, a rapporté Aljazeera.

Dans l'interview du mardi 1er septembre avec ACI Afrique, l'archevêque de Khartoum a exprimé son inquiétude en disant : "Je ne sais pas si cet accord va améliorer les choses sans toutes les parties de l'accord".

Exprimant sa joie devant le cessez-le-feu et la cessation des hostilités qui règnent toujours dans ce pays d'Afrique du Nord-Est, le dirigeant catholique a plaidé en faveur de la signature d'un accord de paix global pour une paix durable par toutes les parties en conflit.

"Il y a juste une cessation des hostilités et un cessez-le-feu ; pour moi, ce n'est pas la même chose que l'accord de paix", a déclaré Mgr Didi, qui a ajouté : "Quand il y a juste une cessation des hostilités, la situation ne doit pas être assimilée à la paix".

"Les parties belligérantes doivent se mettre d'accord ; elles ont commencé ensemble le processus d'obtention de la paix pour le peuple soudanais mais je crois savoir qu'hier seuls certains groupes armés ont signé l'accord de paix et d'autres non", a-t-il déclaré, ajoutant que le moment était venu pour toutes les parties concernées d'exprimer leurs points de vue avant les négociations de paix.

Mgr Didi a en outre déclaré à ACI Afrique que la cessation des hostilités et l'invitation à des pourparlers de paix étaient un moment opportun pour le dialogue entre les groupes politiques soudanais en armes.

"Comme les parties ont mis en place une cessation des hostilités, c'est le bon moment pour qu'elles puissent discuter. La meilleure conclusion de la cessation des hostilités est l'accord de paix", a déclaré le prélat soudanais.      

Il a également déclaré qu'il avait reçu de nombreux messages des habitants du Soudan du Sud qui avaient suivi la signature télévisée de l'accord de paix, exprimant leur gratitude à l'égard de l'accord de paix. Cependant, peu d'entre eux ont exprimé leur mécontentement face à cette évolution, selon le prélat soudanais.

"Tous sont maintenant dans un état de non-guerre, de non-pacification d'une manière ou d'une autre ; il y a un cessez-le-feu déclaré par les principaux belligérants, et je pense qu'il tient bon maintenant, c'est quelque chose à célébrer", a déclaré Mgr Didi, qui a ajouté, "La seule chose qui restait après la cessation des hostilités était de signer l'accord et de dire non plus la guerre mais seulement la paix".

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