Addis Ababa, 16 décembre, 2020 / 8:38 PM
Les Borana, membres d'une des tribus indigènes du sud de l'Éthiopie, embrassent les sacrements catholiques avec l'aide d'une organisation caritative pontificale qui est au centre de l'évangélisation primaire parmi le groupe traditionnellement nomade.
Selon la direction de l'organisation Aide à l'Église en détresse (AED) International, un nombre important de Borana abandonnent de plus en plus leur vie nomade et s'installent, une situation qui leur permet d'embrasser le christianisme.
"Le christianisme est assez nouveau pour beaucoup de gens ici, mais une population croissante embrasse joyeusement la Bonne Nouvelle du Christ", déclare la direction de l'AED dans un rapport du lundi 14 décembre obtenu par ACI Afrique.
L'organisation caritative s'est entretenue avec le père Kenneth Iwunna, né au Nigeria, qui, depuis huit ans, travaille comme missionnaire dans la région reculée et sous-développée du sud de l'Éthiopie.
Sur les quelque 9 000 personnes vivant dans la région de la paroisse Sainte-Croix, basée dans la ville de Dhadim et placée sous la responsabilité du père Iwunna, environ 5 000 ont déjà adopté la foi catholique.
Le membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains) note que le nombre de ceux qui embrassent la foi catholique est en augmentation, beaucoup de personnes cherchant maintenant à se faire baptiser.
Ce prêtre d'origine nigériane a mis en place un programme de catéchèse pour les couples qui ont été baptisés mais n'ont pas encore reçu le sacrement de mariage afin de pouvoir recevoir la Sainte Communion.
"Beaucoup ne peuvent pas se permettre une bague en or ou les vêtements de fête et la fête de mariage qu'on attend d'eux", a déclaré le père Iwunna à l'AED.
Pour relever ce défi, la paroisse Holy Cross de Dhadim, dans le sud de l'Éthiopie, organise des cérémonies de mariage conjointes pour plusieurs couples à la fois et aide à leur fournir tout ce dont ils ont besoin, explique le père Iwunna.
"C'est un immense soulagement pour ces couples d'être enfin mariés aux yeux de l'Eglise et de pouvoir recevoir la Sainte Communion", déclare le prêtre.
Les jeunes de la paroisse sont particulièrement enthousiastes, avec environ 250 jeunes activement impliqués dans la vie de la paroisse, rapporte l'AED, ajoutant : " Le Père Kenneth a organisé un programme spirituel complet pour eux, avec des journées de retraite, des cours de Bible, des chants de chorale et d'autres activités ".
En outre, une centaine de ces jeunes participent chaque année à un programme pastoral de trois jours dans un diocèse voisin, une initiative qui, selon le père Iwunna, aide les jeunes à faire une expérience plus active de l'Église.
La plupart des jeunes de la paroisse Sainte-Croix de Dhadim, dit le père Iwunna, "n'ont jamais été ailleurs que dans leur propre village, de sorte que pour eux, c'est une expérience importante de rencontrer des jeunes d'autres groupes ethniques et de partager leurs idées et leurs expériences. ”
Le prêtre spirituel ajoute : "Ces jeunes gens grandissent dans leur foi et acquièrent une nouvelle expérience de l'Église. Ces journées sont un avantage non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour toute la communauté".
L'AED aide la paroisse dans les différentes initiatives d'évangélisation dans la Corne de l'Afrique, tant pour les jeunes que pour les couples.
L'organisation caritative pontificale a proposé de verser 5 000 euros pour soutenir le travail d'évangélisation de la paroisse de Sainte-Croix à Dhadim, dans le sud de l'Éthiopie.
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