Oyo, 13 avril, 2021 / 8:20 PM
Le Dimanche de la Miséricorde Divine célébré dans l'Eglise catholique le deuxième dimanche de Pâques est une invitation pour les chrétiens à être des canaux de la miséricorde et du pardon sans fin de Dieu, a déclaré un évêque nigérian.
Dans son message à la suite de l'événement qui a eu lieu le dimanche 11 avril, Mgr Emmanuel Badejo du diocèse d'Oyo au Nigeria a appelé le peuple de Dieu dans le pays d'Afrique de l'Ouest à devenir des apôtres de la miséricorde, affirmant que la miséricorde et le pardon de Dieu sont les dons dont le monde a le plus besoin aujourd'hui.
"Aujourd'hui, faisons... de nous les canaux et les instruments de la miséricorde et du pardon de Dieu ", dit Mgr Badejo dans sa réflexion partagée avec ACI Afrique mardi 13 avril.
Il ajoute : "Le monde a besoin de la miséricorde de Dieu ; notre pays a besoin de la miséricorde de Dieu pour vaincre la cupidité, la corruption, le tribalisme, l'indiscipline et la méchanceté. Nous avons tous besoin de la miséricorde de Dieu."
Cherchant à expliquer les écarts sociaux au Nigeria, Mgr Badejo fait référence au chanteur de reggae Jimmy Cliff qui, dit-il, a chanté un jour : "Trop de gens souffrent, trop de gens sont tristes. Trop peu de gens ont tout alors que trop de gens n'ont rien".
"Nous prions pour la miséricorde de Dieu et Dieu a besoin d'agents pour porter sa miséricorde au monde. Soyez un apôtre de la miséricorde et la miséricorde se déversera sur vous", déclare l'évêque nigérian avant d'ajouter : "Nous demandons à l'Esprit Saint de faire de vous aussi un instrument de la miséricorde de Dieu. Oui, nous le pouvons !"
Dans sa réflexion sur le Dimanche de la Divine Miséricorde, l'Ordinaire local d'Oyo, qui est également président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), souligne la nécessité de remercier Dieu pour sa miséricorde, pour Jésus, pour le Saint-Esprit ainsi que pour les personnes de la société qui accomplissent les différentes œuvres de miséricorde.
Il souligne également la nécessité de remercier le Pape Saint Jean Paul II "qui a activé cette célébration en l'an 2000 pour qu'elle se tienne le dimanche après le dimanche de Pâques" et ajoute "Nous ne devons jamais oublier non plus Sr Faustina Kowalska grâce à l'inspiration de laquelle elle a vu le jour."
"Le dimanche de la Divine Miséricorde nous rappelle la miséricorde de Dieu, les nombreuses façons dont elle est offerte au monde et les raisons que nous avons d'être reconnaissants et aussi de pardonner."
Se référant au Psaume 136, à Romains 9 et à Exode 33, il ajoute : "Nous, les vivants, devons nous concentrer sur la reconnaissance de Dieu le Père, qui seul est la source de la miséricorde. (Nous devons) rendre grâce au Seigneur car il est bon, car sa miséricorde est sans fin."
"Nous remercions Jésus-Christ le fils qui est la miséricorde du Père car Dieu a tant aimé le monde qu'il a envoyé son fils unique afin que tous ceux qui croient en lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle", poursuit Mgr Badejo dans sa réflexion partagée avec ACI Afrique.
Quant à l'Esprit Saint, note-t-il, le peuple de Dieu a un consolateur qui, dit-il, est l'instrument de la miséricorde de Dieu.
"Remercions également tous ceux par qui la Miséricorde Divine descend jusqu'à nous. Ils sont tous des canaux de la Miséricorde Divine", dit l'évêque et souligne les exemples des parents, des enseignants, des tuteurs, des prêtres et des religieux.
Parmi les autres personnes qui, selon Mgr Badejo, sont des canaux de la miséricorde de Dieu, citons les catéchistes, les animateurs de prière, les médecins, les infirmières, les agents de santé et tous ceux qui travaillent pour la charité et les soins.
Il exprime également sa gratitude aux associations ecclésiastiques qui s'engagent directement dans l'œuvre de miséricorde, notamment la Légion de Marie, Saint-Vincent-de-Paul, Pro Labore Dei et Caritas, ainsi qu'aux groupes qui s'occupent des prisonniers.
"Nous prions, en remerciant Dieu pour eux", dit Mgr Badejo, et ajoute : "N'oubliez pas non plus les bons politiciens, journalistes, agents de sécurité, juges, avocats et fonctionnaires. Nous en avons encore autour de nous. Ils ont aussi besoin de nos prières et de notre bonne volonté."
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