Aujourd'hui, 29 avril, nous célébrons Sainte Catherine de Sienne

Afrique de l'Ouest, 29 avril, 2024 / 11:15 AM

Sainte Catherine était une dominicaine de troisième ordre, pacificatrice et conseillère du pape. Elle a mis fin d'une seule main à l'exil en Avignon des successeurs de Pierre au XIVe siècle.

Elle est la co-patronne de l'Italie et de l'Europe.

Née à Sienne, en la fête de l'Annonciation, le 25 mars 1347, Catherine était la 23e des 25 enfants de Jacopo et Lapa Benincasa. Sa sœur jumelle est morte en bas âge.

Enfant, elle faisait preuve d'une indépendance de caractère inhabituelle et d'une vie de prière exceptionnellement intense. À l'âge de sept ans, elle a eu la première de ses visions mystiques, dans laquelle elle a vu Jésus entouré de saints et assis dans la gloire. La même année, elle fait le vœu de consacrer sa virginité au Christ. Lorsque, à l'âge de 16 ans, ses parents décident qu'elle doit se marier, elle se coupe les cheveux pour se rendre moins séduisante, et son père, comprenant qu'il ne peut pas s'opposer à sa détermination, la laisse faire.

Elle rejoint les tertiaires dominicains et mène une vie profonde et solitaire de prière et de méditation pendant trois ans, au cours desquels elle vit constamment des expériences mystiques, couronnées, à la fin de ces trois années, par une union extraordinaire avec Dieu, accordée à quelques mystiques seulement, connue sous le nom de "mariage mystique".

Parallèlement à ses extases mystiques, Sainte Catherine a souffert de nombreuses et intenses périodes de désolation, se sentant souvent totalement abandonnée par Dieu.

C'est alors qu'elle mit fin à sa solitude et commença à s'occuper des malades, des pauvres et des marginaux, en particulier des lépreux. Sa réputation de sainteté et sa personnalité remarquable étant connues dans toute la ville de Sienne, elle attira un groupe de disciples, dont deux devinrent ses confesseurs et biographes, et ensemble ils servirent le Christ dans les pauvres avec une ardeur encore plus grande.

Le Seigneur l'appela à une vie plus publique alors qu'elle avait encore une vingtaine d'années, et elle établit des correspondances avec de nombreux personnages influents, les conseillant, les admonestant et les exhortant à la sainteté, y compris le Pape lui-même qu'elle n'hésitait pas à réprimander quand elle le jugeait bon.

Parmi les grands actes politiques qui lui sont attribués, citons l'obtention de la paix entre le Saint-Siège et Florence, qui étaient en guerre, le retour du pape de son exil à Avignon, ce qu'il fit en 1376, et la guérison du grand schisme entre les partisans du pape légitime, Urbain VI, et ceux qui s'opposaient à lui en 1380. Elle y parvint alors qu'elle était sur son lit de mort.

Ses Dialogues, un des classiques de la littérature italienne, sont le récit de ses visions mystiques qu'elle a dictées dans un état d'extase mystique.

En 1375, lors d'une visite à Pise, elle reçut les stigmates, bien qu'ils ne soient jamais apparus sur son corps de son vivant, en raison de sa demande à Dieu. Ils n'apparurent sur son corps incorruptible qu'après sa mort.

Elle meurt à Rome le 29 avril 1380, à l'âge de 33 ans.