Harare, 19 mai, 2021 / 5:40 PM
La journée internationale d'hommage aux grands-parents et aux personnes âgées, instituée par le pape François au début de l'année et qui sera célébrée en juillet, devrait bénéficier aux personnes âgées qui, dans un certain nombre de contextes africains, ont été abandonnées par les membres de la société, a déclaré un prêtre catholique zimbabwéen.
À la fin du mois de janvier de cette année, le pape François a annoncé la création de la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui sera célébrée chaque quatrième dimanche de juillet. Cette année, l'événement nouvellement institué aura lieu le 25 juillet.
Dans une réflexion du mardi 18 mai, le P. Limukani Ndlovu affirme que l'événement "sera un appel au réveil pour tous les disciples missionnaires afin qu'ils accordent une attention particulière aux grands-parents et aux personnes âgées qui, dans de nombreux cas, sont comme les oubliés de notre société."
"Le nouveau jour dans le calendrier de l'Eglise est un moment important pour les grands-parents et les personnes âgées. Il est rafraîchissant de constater l'engagement renouvelé de l'Église pour la pastorale des personnes âgées", déclare le père Ndlovu dans la réflexion publiée par la réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA).
Il ajoute que la commémoration annuelle servira à rassurer les grands-parents et autres personnes âgées sur le fait qu'ils sont aimés et qu'on a besoin d'eux.
"C'est un fait que les grands-parents et les personnes âgées ont beaucoup souffert, en particulier pendant la pandémie de COVID-19, parce qu'ils ont été isolés de leur famille, de leur communauté de foi et de beaucoup de leurs soutiens quotidiens, étant donné qu'ils sont considérés comme faisant partie de la catégorie à haut risque", explique le père Ndlovu.
Alors que la Constitution du Zimbabwe souligne la responsabilité de l'État à l'égard des personnes âgées, le prêtre note que "l'on peut se demander si le gouvernement est vraiment déterminé à alléger le sort des personnes âgées, surtout lorsqu'elles bravent les nuits froides dans les files d'attente pour obtenir leurs maigres pensions."
"Il serait pastoralement, spirituellement, émotionnellement et socialement édifiant de se joindre au monde pour marquer le 25 juillet comme un jour mémorable dans nos communautés ecclésiales, nos petites communautés chrétiennes et même au niveau familial", dit-il en référence à la célébration inaugurale.
Pour se préparer à l'événement, le peuple de Dieu peut réfléchir à Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique post-synodale du pape François sur l'amour dans la famille, qui traite de la pastorale des membres de la famille, y compris les personnes âgées, recommande le père Ndlovu.
Les membres des institutions ecclésiastiques, y compris les paroissiens, peuvent être invités à "communiquer les noms des grands-parents et des membres âgés de leur famille qui ne figurent plus dans le Livre du souvenir de la paroisse et à le mettre à jour (le livre peut être apporté à l'autel au début de la messe)", recommande-t-il encore.
Les jeunes et les membres des équipes de rédaction des paroisses "peuvent interviewer les grands-parents et les personnes âgées afin de créer des archives de récits de foi", indique le clerc zimbabwéen dans sa réflexion du 18 mai.
Il ajoute que la journée peut être marquée liturgiquement par "des prières créatives, des intercessions, des homélies ; nous pouvons également utiliser la prière du Pape pour les grands-parents et les personnes âgées ; organiser une messe d'action de grâce centrée sur la célébration des grands-parents (inviter les grands-parents à participer à la messe physiquement ou virtuellement)".
"Les paroisses peuvent organiser une récollection, une neuvaine ou une heure sainte pour les grands-parents et les personnes âgées avant le dimanche 25 juillet", indique le père Ndlovu, ajoutant qu'il serait préférable d'organiser certaines des prières en latin car elles "feront ressurgir les joies de leurs vieux souvenirs !"
Il y a de nombreuses façons de célébrer les seniors, dit le prêtre, et il ajoute que l'aspect le plus important est la façon dont ils sont traités, car cela "devrait être tel que lorsqu'ils meurent, ils meurent souriants et reconnaissants."
Le quatrième commandement s'adresse expressément aux enfants : "Honore ton père et ta mère, afin que tu puisses vivre longtemps dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne". Dans la Torah, l'observation de ce commandement était associée à un bénéfice individuel et à la capacité de la nation d'Israël à rester sur la terre vers laquelle Dieu la conduisait", explique le père Ndlovu dans sa réflexion du 18 mai.
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