jeudi, 23 janvier 2025 Faire un don
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Les chefs religieux de l'État d'Équatoria occidental au Soudan du Sud condamnent les violences en cours

Les chefs religieux en poste dans l'État d'Équatoria occidental du Soudan du Sud ont condamné "dans les termes les plus forts possibles" la violence actuelle entre les membres des communautés Azande et Balanda dans le comté de Tombura, un territoire couvert par le diocèse catholique de Tombura-Yambio.

Dans leur déclaration collective du jeudi 24 juin, les chefs religieux qualifient de "décourageants" les affrontements tribaux en cours et appellent les membres des tribus belligérantes à mettre un terme à ce "conflit insensé".

"Il est très décourageant de voir que des communautés autrefois pacifiques se retournent les unes contre les autres", disent-ils.

Les chefs religieux, dont l'évêque catholique Mgr Eduardo Hiibiro Kussala du diocèse de TomburaYambio, affirment que de nombreuses personnes dans la région ont été déplacées, mutilées, kidnappées et "tuées de sang-froid".

"Nous condamnons ce conflit dans les termes les plus forts possibles", disent-ils et ils expriment leurs condoléances et leur sympathie à tous ceux qui ont perdu leurs proches dans ce violent conflit. 

"Nous vous supplions d'arrêter le conflit et d'ouvrir la voie au dialogue et à la réconciliation", lancent-ils aux membres des communautés belligérantes.

Dans un message audio séparé partagé avec ACI Afrique le 25 juin, Mgr Hiiboro déclare qu'à la suite du violent conflit, la plupart des paroisses de son siège épiscopal accueillent des personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI).

L'évêque sud-soudanais appelle à des efforts concertés pour mettre fin à la violence, et exhorte les membres des tribus respectives à "ne pas agir dans cet esprit de vengeance".

"À tous les habitants de la région, je vous supplie, je vous implore, je vous encourage à vous soutenir les uns les autres et à résister à ce mal par la bonté", dit Mgr Hiiboro en référence aux tendances à la vengeance.

Il ajoute : "Nous tous, tous les intellectuels, tous les anciens, tous les jeunes, tous les membres des familles, femmes et hommes, mobilisons nos efforts vers Tombura pour en finir avec ce problème."

Les combats et la violence, souligne l'évêque catholique, "ne peuvent apporter la paix, au contraire, ils écrasent la vie, ils détruisent."

Il appelle les membres du clergé exerçant leur ministère dans son diocèse, ainsi que les religieux et les laïcs, à "prier pour ceux qui ont perdu leurs proches et pour une paix totale".

 

 

Dans leur déclaration collective du 24 juin, les chefs religieux de l'État d'Équatoria occidental du Sud-Soudan mettent au défi les membres des communautés engagées dans la violence de "rappeler leur histoire de coexistence et de cohésion et de prendre notre diversité comme un don voulu par Dieu pour notre propre enrichissement".

Ils soulignent la nécessité d'une coexistence pacifique entre les membres des Azande et des Balanda, affirmant que les deux communautés ethniques "se sont mariées et ont un sang mélangé".

 

"On ne peut pas dissocier une communauté de l'autre", disent les chefs religieux en référence aux Azande et aux Balanda dans l'État d'Équatoria occidental du Soudan du Sud.

Pour aller de l'avant, les chefs religieux mettent également en avant une série de mesures visant à remédier à la situation.

"Vous devriez vous abstenir de toute incitation et provocation tribale. Nous vous demandons de vous rapprocher de vos communautés à ce stade et d'éliminer ensemble ce mal qui s'enracine dans notre peuple", disent-ils en s'adressant à tous les dirigeants sud-soudanais.

Les dirigeants du Soudan du Sud, disent-ils, doivent "faire preuve d'honnêteté dans l'exercice de leur responsabilité envers le peuple de Dieu".

"Nous vous exhortons, vous les dirigeants, à être responsables devant Dieu et devant les hommes de toutes vos paroles et de tous vos actes", disent les chefs religieux.

Les gouvernements de l'État d'Équatoria occidental et du Soudan du Sud, disent les chefs religieux, doivent "remplir leur obligation de protéger et de défendre la population civile contre les agressions internes et externes sans distinction."

Ils demandent également aux dirigeants de la plus jeune nation du monde "d'accélérer la mise en œuvre complète de l'accord de paix revitalisé, en particulier les dispositions de sécurité pour déplacer les feux de selle et les feux conformes des identités des forces armées dans tout l'État équatorial occidental".

(L'histoire continue ci-dessous)

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Les chefs religieux appellent également la communauté internationale et les personnes de bonne volonté à contribuer au rétablissement de la paix dans le comté de Tombura.

"Notre attention se porte sur l'urgence humanitaire qui a été créée, et nous demandons donc aux agences des Nations Unies et aux autres organisations non gouvernementales et communautaires de venir offrir consolation, secours et guérison à toutes les personnes en détresse sans distinction", disent-ils.

Ils exhortent également "les fils et les filles résidant dans le Grand Tombura de l'État d'Équatoria occidental, le pays tout entier et la diaspora à renoncer aux discussions qui alimentent les conflits". "Nous prions sincèrement pour que l'amour, la paix et l'unité règnent dans le cœur de chacun d'entre nous", ont imploré les chefs religieux de l'État d'Équatoria occidental du Soudan du Sud dans leur message collectif.

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