Mopti, 26 juillet, 2021 / 10:37 PM
Le prêtre catholique du Mali qui a été libéré le 13 juillet après avoir passé près d'un mois en captivité a, dans un rapport, attribué sa libération à la série de prières, y compris le Saint Rosaire, que le peuple de Dieu a offert pendant qu'il était détenu par ses ravisseurs.
"Grâce à vos prières et à vos bénédictions de toutes parts, je suis à nouveau parmi vous pour poursuivre la mission de Jésus-Christ", déclare le Père León Dougnon dans le rapport que la Fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AED) a partagé avec ACI Afrique lundi 26 juillet.
Le père Dougnon, qui s'adressait aux fidèles dans l'église de Notre-Dame de l'Annonciation, à Sévaré, à quelque 12 km de la ville de Mopti, le 18 juillet, le dimanche suivant sa libération, aurait déclaré : "J'étais perdu, et j'ai été retrouvé. J'étais mort, et je suis de nouveau vivant".
"Je ne pensais pas que je te reverrais un jour", aurait déclaré le membre du clergé du diocèse de Mopti, au Mali, en référence au jour de son enlèvement, le 21 juin, ajoutant : "Depuis ce jour, tu as déclenché une chaîne de prière."
"Merci encore et encore pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour ma famille, pour la famille des fidèles. Merci, merci beaucoup", a répété le père Dougnon lors de sa rencontre avec les fidèles, le 18 juillet, après avoir retrouvé la liberté face à ses ravisseurs.
Le prêtre catholique malien était aux côtés de quatre autres personnes dans le diocèse de Mopti, au Mali, le matin du 21 juin.
Alors que les quatre personnes enlevées ont été libérées le 23 juin, le père Dougnon, qui est le prêtre responsable de la paroisse de Ségué du diocèse catholique de Mopti, est resté en captivité pendant plus de trois semaines.
Selon RFI, les ravisseurs du père Dougnon l'ont déposé sur la route entre Mopti et Koro le 13 juillet. Il a passé la nuit chez un parent dans un village près de la ville de Bandiagara dans la région de Mopti au Mali.
Dans son discours aux fidèles du 18 juillet, le prêtre aurait souligné la main de Dieu dans sa libération.
"Tout est l'œuvre de la Grâce ; chacun d'entre vous, à travers le Rosaire et d'autres prières, a fait appel à Dieu notre Libérateur", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Que Dieu tout-puissant, le Seigneur de toutes choses et le Seigneur de nos vies, vous bénisse abondamment de sainteté et de bonté." Il a ensuite invité ses compatriotes à prier "pour un Mali plus fraternel et plus solidaire".
Dans un message adressé à AED, le prêtre catholique aurait exprimé sa gratitude envers "les bienfaiteurs d'AED pour leurs prières", indiquent les responsables d'AED dans leur rapport partagé avec ACI Afrique.
Il a également demandé à tous de continuer à prier pour Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argot, la religieuse catholique colombienne qui a été enlevée par des djihadistes dans le sud du Mali le 7 février 2017.
Au début du mois, la membre de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée a demandé "beaucoup de prières" pour retrouver sa liberté.
Dans un message reçu par son frère Edgar Narváez Argoti, Sœur Gloria aurait déclaré qu'elle est maintenant retenue en otage par un groupe islamiste différent de celui qui l'a enlevée.
"J'adresse à tous mes salutations les plus chaleureuses. Que le bon Dieu les bénisse et leur accorde la santé. J'ai été retenue prisonnière pendant quatre ans, et maintenant je suis avec un nouveau groupe", a écrit Sr Gloria dans le message, que AED a cité dans un rapport du 9 juillet.
La sœur franciscaine de 57 ans a ajouté : "Qu'ils prient tous beaucoup pour moi. Que Dieu les bénisse tous. J'ai l'espoir que Dieu m'aidera à retrouver ma liberté. Votre sœur aimante, Gloria."
La nation ouest-africaine, qui compte 19,66 millions d'habitants, aurait connu une augmentation des violences impliquant à la fois les civils et les militaires depuis 2012. Depuis lors, les enlèvements sont devenus plus persistants dans le pays, les militants cherchant à exercer une pression politique ou à obtenir des rançons.
Les attaques orchestrées par des milices indépendantes et des djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, ainsi que les violences intercommunautaires, ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
La violence s'est étendue aux pays voisins, le Niger et le Burkina Faso.
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