Kinshasa, 27 juillet, 2021 / 10:08 PM
Les chefs religieux de la République démocratique du Congo (RDC) devraient annoncer la personne qui sera à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du pays à partir du mardi 27 juillet.
Selon la constitution de la RDC, les chefs religieux ont la prérogative de nommer le président de la commission électorale de cette nation d'Afrique centrale.
S'adressant aux journalistes ce week-end, le porte-parole du forum des confessions religieuses en RDC, le Père Donatien Nshole, a fait le point sur le processus de désignation du président de la CENI.
"Les chefs des confessions religieuses ont convenu que le secrétariat technique se réunisse lundi pour recevoir les derniers dossiers des candidats qui ont été traités au niveau de chaque confession religieuse", a déclaré le père Nshole samedi 24 juillet.
Le prêtre catholique congolais a ajouté : " C'est mardi (27 juillet) matin que le secrétariat commencera, d'un point de vue technique, à passer au crible les candidats présélectionnés. ”
"Les chefs des confessions religieuses sont déterminés à tout faire pour conclure si possible mardi", a ajouté le porte-parole du forum des confessions religieuses de la RDC, qui est également le secrétaire général de la Conférence épiscopale catholique (CENCO).
Il a poursuivi en soulignant certaines des qualités de la personne recherchée pour diriger la CENI en disant : "Nous avons besoin de quelqu'un qui a le courage exceptionnel d'annoncer les vrais résultats des élections."
" Nous ne permettrons pas la médiocrité ", a déclaré aux journalistes l'abbé Nshole qui est à la tête de la CENCO depuis 2017, et a réitéré : " L'idéal est de travailler pour avoir quelqu'un qui a un leadership et une éthique avérée, une maîtrise de la gouvernance électorale. ”
Il a décrit le mandat des chefs religieux de la RDC pour nommer le chef de la CENI comme "une tâche difficile", notamment en raison de "l'environnement politique que nous connaissons."
"Grâce à Dieu et grâce à la bonne volonté de tous, nous allons nous en sortir, mais soyez assurés que nous ne laisserons pas la médiocrité prendre le dessus", a ajouté le membre du Clergé du diocèse d'Inongo en RDC.
En avril, les chefs religieux ont exhorté les membres du Parlement (MP) à faire preuve d'impartialité alors qu'ils débattaient des nouveaux membres devant constituer la CENI.
Dans leur déclaration collective publiée le 21 avril, les leaders confessionnels de la RDC ont déclaré que c'était "une bonne occasion pour nous de rappeler que l'objectif des réformes urgentes dans ce domaine est de renforcer les mécanismes juridiques susceptibles de garantir l'indépendance, la neutralité et l'impartialité de la CENI afin de rassurer tous les acteurs électoraux sur la crédibilité des élections de 2023."
Dans cette déclaration, le forum religieux de la RDC, présidé par l'archevêque catholique de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a mis en garde contre toute influence due à des affiliations politiques, affirmant que le principal défi reste la "nécessité de minimiser l'influence politique sur l'organe électoral".
Ils ont exposé les questions à prendre en considération afin "d'atteindre les objectifs assignés, pour la désignation des membres de la CENI."
"Nous encourageons l'option de la liberté des principales parties prenantes de choisir leurs représentants au sein de la CENI", ont déclaré les chefs religieux.
Ils ont ajouté : "En cas d'absence de consensus entre les principales parties prenantes, nous proposons que le bureau de l'Assemblée désigne trois personnalités indépendantes compétentes et de bons offices dans un délai limité, car l'Assemblée nationale ne peut à la fois désigner et avaliser."
En ce qui concerne l'organisation de la CENI, les membres du forum des confessions religieuses de la RDC ont demandé "la mise en place d'un comité avec une représentation égale des trois principales parties prenantes (partis politiques, société civile et leaders religieux), pour assurer le suivi et le contrôle de la CENI à travers une évaluation technique périodique".
L'année dernière, les évêques catholiques de la RDC ont exhorté les députés et les sénateurs à donner la priorité aux intérêts du peuple congolais.
"La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) rappelle aux Honorables parlementaires et sénateurs de la République démocratique du Congo leur devoir de voter des lois qui privilégient l'intérêt du peuple congolais", ont indiqué les évêques dans leur déclaration publiée en septembre 2020 à l'issue de leurs délibérations dans la capitale du pays, Kinshasa.
En février, les membres de la CENCO ont appelé à des réformes électorales dans lepays, déclarant que ces réformes "devraient figurer parmi les priorités du nouveau gouvernement".
Dans leur déclaration publiée à l'issue de la réunion du 22 au 25 février du Comité permanent de la CENCO, les évêques ont en outre appelé le gouvernement congolais à faire "tout son possible pour gagner le défi d'organiser des élections crédibles, transparentes et pacifiques en 2023 et pas plus tard".
Ils ont également exhorté la communauté internationale à aider les institutions du pays à "réaliser des réformes en faveur de la population congolaise afin de préparer adéquatement les élections de 2023."
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