Ngong, 28 juillet, 2021 / 9:00 PM
L'évêque catholique du diocèse de Ngong, au Kenya, a rendu un vibrant hommage à son prêtre, qui a été enterré mardi 27 juillet, en déclarant qu'il manifestait un "cœur compatissant" qui peut être comparé à celui du bon Samaritain de l'Évangile de saint Luc.
Le père Dominic Waweru Kariuki est décédé le mercredi 21 juillet alors qu'il était soigné à l'hôpital Mater Misericordiae de Nairobi, à l'âge de 61 ans. Il était le directeur des communications sociales du diocèse de Ngong.
"Une caractéristique qui est restée constante chez Fr. Dominic, en plus d'être un organiste accompli, un grand chanteur, était sa compassion", a déclaré Mgr John Oballa Owaa au cours de la messe d'enterrement du défunt prêtre kenyan à la cathédrale St Joseph the Worker du diocèse de Ngong.
Frère Dominique, a ajouté Mgr Oballa, "avait ce cœur compatissant du bon Samaritain qui ne pouvait pas passer à côté d'une personne souffrante et mourante".
"Il avait du temps pour les gens", a déclaré l'évêque kenyan en référence au défunt prêtre, ajoutant qu'en plus d'être un homme de Dieu, Frère Dominique était un homme du peuple.
Fr. Dominic "mourait quotidiennement pour aider là où il le pouvait et autant qu'il le pouvait avec les quelques ressources à sa disposition", a rappelé l'évêque.
"Il avait un cœur ému ... pour écouter ceux qui étaient dans n'importe quelle sorte d'affliction. Il écoutait leurs cœurs, leurs angoisses, leurs problèmes et leurs souffrances", a ajouté Mgr Oballa en référence au défunt prêtre.
Ordonné prêtre pour le diocèse de Ngong en août 1991, le père Dominic a étudié la théologie au grand séminaire national de Saint-Thomas d'Aquin dans l'archidiocèse de Nairobi et la philosophie au grand séminaire de Saint-Augustin, Mabanga, dans le diocèse de Bungoma au Kenya.
En tant que prêtre, il a coordonné Justice et Paix dans le camp Maela du diocèse ; il a également été directeur de l'école secondaire pour garçons de Najile et prêtre de paroisse.
Il a subi une attaque cérébrale en décembre 2007. Depuis lors, le prêtre kenyan n'a cessé d'entrer et de sortir de l'hôpital.
Dans son homélie, Mgr Oballa, qui est à la tête du diocèse kenyan depuis avril 2012, a appelé le peuple de Dieu sous sa tutelle à imiter les actes de compassion du défunt prêtre.
"Que la contribution de notre frère à cet égard nous pousse à renouveler nos sentiments à l'égard de nos frères et sœurs", a-t-il déclaré, et il a souligné le besoin de compassion plus que jamais.
"S'il y a un cri fort de notre époque, c'est le cri de la compassion", a déclaré l'évêque kényan, qui a décrit la compassion comme "la capacité d'être ému et de faire quelque chose pour changer une situation et apporter consolation et réconfort à nos frères et sœurs qui souffrent."
Il a fait allusion aux rapports sur le détournement des fonds COVID-19 au Kenya en expliquant : "Ce dont nous sommes témoins, encore et encore, c'est que nous vivons dans un monde où, au lieu d'aider les malades et les mourants, il n'y a aucune honte à les voler. Regardez les milliards volés de l'argent du COVID. ”
L'humanité doit faire preuve d'une "vraie compassion, et non d'une fausse compassion où nous compatissons avec ceux qui devraient être en prison", a déclaré Mgr Oballa, qui est à la tête de la Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB).
"L'humanité a besoin de restaurer un cœur humain qui ne ressent pas seulement de la pitié pour les autres, mais qui ressent aussi et surtout avec les autres et qui fait quelque chose pour eux", a déclaré l'évêque kényan de 62 ans, avant d'ajouter : "Nous devons prier pour ce cœur compatissant."
"Le jugement dernier se fondera sur les actes concrets de miséricorde que nous accomplissons sur le Christ dans nos frères et sœurs : l'affamé que nous avons nourri, l'assoiffé à qui nous avons donné à boire", a-t-il souligné.
De leur côté, les représentants des communicateurs catholiques ont décrit le défunt prêtre comme "une icône de la communication de l'Église".
"Ci-gît une icône de la communication de l'Église. Ci-gît une icône de la bonne nouvelle. Ci-gît une icône de la patience ; ci-gît une icône de la bonté, de l'amour de Dieu, de l'Église souffrante, de l'Église militante, de l'Église triomphante", ont-ils déclaré dans un message lu par le père Frederick Njoroge, directeur des communications du diocèse d'Eldoret au Kenya.
"Dom est un vainqueur par le Christ par excellence. Celui qui nous communique la beauté de la résurrection ", ont encore déclaré les communicateurs catholiques, avant d'ajouter : " Repose en paix icône kényane de la communication de l'Église. ”
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