Afrique de l'Ouest, 16 août, 2024 / 11:15 AM
Le 16 août, l'Église catholique célèbre la fête du roi saint Étienne de Hongrie, le monarque qui a amené son pays à embrasser la foi chrétienne au XIe siècle.
Avant la naissance du futur saint, en 975, sa mère, la duchesse Sarolt, aurait eu une vision dans laquelle le premier saint Étienne, premier martyr de l'Église, lui aurait dit qu'elle porterait un fils qui évangéliserait son pays.
Avec son mari, le duc hongrois Geza, Sarolt aurait été convertie et baptisée par l'évêque Saint Adalbert de Prague. Le même saint a baptisé leur fils Vaik en 985, lui donnant le nom d'Étienne.
Geza avait souhaité convertir les Hongrois à la foi catholique, une passion partagée par Étienne une fois qu'il eut atteint l'âge adulte et lui eut succédé au pouvoir. Après avoir vaincu définitivement une alliance de nobles païens rivaux, il utilise les richesses acquises pour construire un monastère et invite le clergé à convertir le peuple.
Étienne établit des lois favorisant le christianisme par rapport au paganisme et envoie un émissaire à Rome pour demander au pape de le proclamer roi. Le pape Sylvestre II accepte la demande et lui envoie une couronne et une croix processionnelle en or, tout en accordant à Étienne certains privilèges religieux.
Il fait preuve d'une grande diligence en tant que roi, tout en consacrant le reste de son temps à ses devoirs religieux - notamment la charité envers les pauvres et les malades, ainsi que le culte de Dieu - et à sa maison. Gisèle, l'épouse d'Étienne, était la sœur du souverain canonisé plus tard comme empereur du Saint-Empire romain germanique Saint Henri II.
Très attaché à la Vierge Marie, Étienne fit construire plusieurs églises en son honneur, en Hongrie et en dehors du royaume. On attribue à son intercession la prévention d'une guerre entre la Hongrie et le Saint-Empire romain germanique sous Conrad II, ainsi que l'arrêt d'un complot d'assassinat contre Étienne lui-même.
Le roi hongrois a également fondé un monastère à Jérusalem et mis en place des institutions pour aider les pèlerins dans d'autres grandes villes. Étienne compte des saints parmi ses amis et ses correspondants, et remplit la mission du pape d'utiliser son autorité royale pour le bien de l'Église.
La souffrance s'abat cependant sur le roi lorsqu'un seul de ses enfants survit jusqu'à l'âge adulte. Emeric, le seul fils vivant d'Étienne, reçoit une éducation catholique solide et est censé succéder à son père. Mais Emeric meurt avant Étienne, après un accident de chasse en 1031.
Emeric sera plus tard canonisé comme un saint à part entière, et Étienne se réjouira que son fils ait été autorisé à entrer dans la présence de Dieu avant lui. Les dernières années du roi sont toutefois marquées par la maladie et par un conflit de succession entre ses proches.
En 1038, lors de la fête de l'Assomption de la Vierge Marie, Étienne adresse ses dernières paroles aux chefs de l'Église et de l'État, leur demandant de protéger et de répandre la foi catholique.
Le roi adresse à la Vierge Marie l'une de ses dernières prières : "À toi, ô Reine du ciel, et à ta garde, je recommande la sainte Église, tous les évêques et le clergé, tout le royaume, ses dirigeants et ses habitants ; mais avant tout, je confie mon âme à tes soins."
Saint Étienne de Hongrie est mort le 15 août 1038. Il a été enterré aux côtés de son fils, saint Emeric, et tous deux ont été canonisés ensemble en 1083.
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