Abuja, 27 septembre, 2021 / 8:05 PM
Les members du gouvernement au Nigeria ont été mis en garde contre le détournement de fonds empruntés à l'extérieur et de ressources publiques pour entretenir leur style de vie somptueux. Ils doivent plutôt utiliser l'argent pour développer la nation.
Dans un message pastoral présenté à la fin de la deuxième assemblée générale de l'archidiocèse, Mgr Ignatius Kaigama déplore l'état du pays d'Afrique de l'Ouest, qui, selon lui, est rongé par la corruption et la souffrance des pauvres.
"Alors que nous réclamons les dividendes de la démocratie, nous demandons au gouvernement de faire un usage judicieux et efficace des énormes sommes empruntées à l'extérieur pour gérer les affaires du gouvernement et financer des projets à travers la nation", déclare Mgr Kaigama dans le message pastoral partagé samedi 25 septembre.
Il a ajouté : "Beaucoup de nos jeunes errent dans les rues avec de faibles espoirs d'un avenir meilleur. Nous ne pouvons donc pas, au Nigeria, rester aveugles aux problèmes de la gouvernance corrompue, du chômage, de l'insécurité, du mécontentement des jeunes et de l'incapacité croissante de beaucoup à satisfaire les besoins fondamentaux de la vie. ”
"Nos dirigeants politiques ne devraient pas dissiper fébrilement leur énergie en perfectionnant leurs coûteuses stratégies politiques tout en abandonnant leurs responsabilités sociales envers le peuple", ajoute l'archevêque catholique de l'archidiocèse d'Abuja au Nigeria.
Il poursuit en notant que les citoyens de la nation la plus peuplée d'Afrique "ne peuvent pas continuer à rêver d'un Nigeria meilleur et passer sous silence les graves lacunes de la loi électorale".
"Il s'ensuit qu'une bonne loi électorale jettera les bases d'un exercice électoral crédible pour produire des dirigeants, œuvrant pour le bien commun", déclare l'archevêque nigérian dans son message pastoral du 25 septembre publié à l'occasion de l'assemblée archidiocésaine.
Au cours de l'assemblée des 24 et 25 septembre, les membres du clergé, les religieux et religieuses et les laïcs de l'archidiocèse catholique d'Abuja ont examiné les programmes pastoraux et sociaux de l'archidiocèse et la manière dont ces programmes affectent l'église locale et la nation.
Dans le message pastoral, Mgr Kaigama exprime sa gratitude au pape François pour avoir déclaré l'année 2021 "Année Saint-Joseph", qui, selon lui, continue d'être une période de grâce, riche en bénédictions et en renouveau non seulement pour les maris et pères chrétiens, mais aussi pour l'institution du mariage et de la famille.
"Nous avons connu de plus grands signes de pardon et d'amour, donnant force et espoir à de nombreuses familles de notre archidiocèse", dit-il.
Dans son discours aux participants de l'assemblée archidiocésaine, l'archevêque nigérian a noté que les pays africains avaient été épargnés par les effets néfastes de la pandémie de COVID-19, qui, selon lui, a malheureusement mis en lumière de nombreux autres défis sur le continent.
"Par une intervention divine, l'Afrique a été épargnée de la destruction largement spéculée par la pandémie de coronavirus qui a ravagé tous les continents du monde", a déclaré Mgr Kaigama.
Toutefois, a-t-il ajouté, "la pandémie a exposé notre faible endurance politique et notre économie fragile à des situations plus difficiles qui constituent un revers pour une évangélisation efficace et le développement rapide de notre peuple."
"Nous condamnons totalement la violence et les attaques incessantes des insurgés, des bandits, des kidnappeurs et des personnes aux motivations criminelles et douteuses dans certaines régions de notre pays", a déclaré l'archevêque, qui a regretté que l'insécurité ait paralysé les activités économiques et agricoles, obligeant la nation à dépendre de prêts extérieurs pour survivre.
"Les causes profondes de ces crises et de ces actes criminels ne sont pas inconnues des autorités, mais les sentiments malsains semblent se manifester dans le traitement de la menace avec des gants," a déclaré Mgr Kaigama.
Il a appelé le gouvernement du pays et les forces de l'ordre à faire tout ce qui est nécessaire pour s'attaquer au problème de l'insécurité nationale et restaurer une paix durable.
Entre-temps, l'Ordinaire d'Abuja a expliqué le synode sur la synodalité, dont le pape François a annoncé plus tôt cette année l'ouverture solennelle le mois prochain.
"La synodalité signifie que le peuple de l'Église "marche ensemble", se réunit en assemblées et exploite ses dons spirituels, pastoraux, intellectuels et matériels par le dialogue, l'écoute attentive et priante les uns des autres", a déclaré Mgr Kiagama.
L'assemblée générale de l'archidiocèse d'Abuja qui vient de s'achever, a déclaré l'archevêque nigérian, est une forme de synodalité, où les délégués des paroisses, des zones pastorales, des aumôneries et des sociétés religieuses écoutent ce que l'Esprit Saint dit à l'archidiocèse.
Les autres participants à l'assemblée, que l'archevêque a comparée à un processus synodal, étaient des membres du clergé de l'archidiocèse et des représentants de chaque ordre religieux féminin et masculin en service dans l'archidiocèse d'Abuja.
"Cela nous aide à trouver un moyen de renforcer l'évangélisation et, par conséquent, de contribuer au bien-être, au progrès et au développement de notre Église et de la nation", a déclaré Mgr Kaigama.
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