Kroonstad, 27 septembre, 2021 / 11:04 PM
Le traitement inhumain des réfugiés et des migrants en Afrique du Sud est une source de préoccupation pour un évêque catholique du pays qui appelle à la compassion envers ceux qui ont fui diverses formes d'instabilité dans leurs pays d'origine respectifs.
Dans son message à l'occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés (JMMR), qui a été célébrée dimanche 26 septembre, Mgr Peter Holiday a qualifié de "douloureuse et triste" la situation des réfugiés, en particulier des femmes et des enfants, en Afrique du Sud.
"Le nombre de familles et d'individus réfugiés, de femmes, d'hommes et d'enfants dans le monde et dans notre propre pays, l'Afrique du Sud, est une situation très douloureuse et triste", déclare Mgr Holiday dans sa lettre pastorale.
Il ajoute : "Des frères et des sœurs doivent fuir leur pays de naissance par peur d'être tués ou de subir des injustices d'un genre ou d'un autre. Nombreux sont ceux qui ne parviennent même pas à atteindre le pays vers lequel ils fuient pour une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles."
L'évêque catholique du diocèse de Kroonstad, en Afrique du Sud, affirme que le pays qui a offert un refuge à de nombreuses personnes n'offre malheureusement pas aux réfugiés un environnement propice à la reconstruction de leurs vies respectives.
L'Afrique du Sud, dit-il, est un pays où une vie meilleure n'est pas toujours une réalité dans la façon dont les réfugiés sont traités.
"Nous sommes exposés à la détresse des réfugiés à travers la télévision et les médias", déclare l'évêque sud-africain, et ajoute : "Il est souvent douloureux de voir comment des frères et des sœurs peuvent se traiter les uns les autres alors que Dieu, qui nous a créés dans son amour, à son image et à sa ressemblance, nous appelle à nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés."
"En ce dimanche des réfugiés, je vous demande à tous de prier pour les réfugiés lors de la célébration dominicale de la Sainte Messe. Et aussi dans votre temps de prière personnelle. Ayons tous un cœur de compassion pour tendre la main et aider nos frères et sœurs réfugiés les plus nécessiteux qui vivent en Afrique du Sud et dans nos communautés paroissiales", déclare l'évêque Holiday dans sa lettre pastorale.
Il note que le pape François, qui, selon lui, a une grande compassion pour les réfugiés et les migrants, avait appelé à prier pour les nombreux réfugiés dans le monde.
"Le pape le fait en nous rappelant la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph qui étaient des réfugiés et ont dû fuir en Égypte pour protéger l'enfant Jésus à sa naissance alors que le roi Hérode cherchait à le tuer", explique Mgr Holiday.
La Journée mondiale du migrant et du réfugié a été décrite comme une occasion d'exprimer sa préoccupation pour les nombreuses personnes vulnérables en déplacement. C'est aussi une occasion de prier pour les défis à relever et de sensibiliser aux opportunités qu'offre la migration.
Dans son message pour la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié 2021, le pape François appelle l'Église à tendre la main aux personnes vulnérables, notamment les réfugiés et les migrants, qui habitent les périphéries.
"De nos jours, l'Église est appelée à sortir dans les rues de toutes les périphéries existentielles afin de guérir les blessures et de rechercher les égarés, sans préjugés ni peur, sans prosélytisme, mais prête à élargir sa tente pour embrasser tout le monde", déclare le pape François.
Il ajoute : " Parmi ceux qui vivent dans ces périphéries existentielles, nous trouvons beaucoup de migrants et de réfugiés, de personnes déplacées et de victimes de la traite, à qui le Seigneur veut que son amour soit manifesté et son salut prêché. "
Le Saint-Père appelle à s'engager à prendre soin de tous, quel que soit le pays d'origine des personnes.
"Notre engagement doit être un engagement personnel et collectif qui prend soin de tous nos frères et sœurs qui continuent de souffrir, alors même que nous travaillons à un développement plus durable, équilibré et inclusif", déclare le pape François.
Il appelle en outre à "un engagement qui ne fait aucune distinction entre les autochtones et les étrangers, entre les résidents et les invités, puisqu'il s'agit d'un trésor que nous détenons en commun, dont personne ne doit être exclu des soins et des bénéfices."
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