Cité du Vatican, 26 octobre, 2021 / 7:24 PM
Le père Juan Elías Medina et 126 compagnons, martyrisés pendant la guerre civile espagnole, ont été béatifiés ce mois-ci à Cordoue.
"Alors qu'il nous annonce la haine du monde, Jésus nous rappelle son amour préféré, l'amour miséricordieux avec lequel il nous a choisis", a déclaré le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, lors de son homélie à la messe de béatification du 16 octobre, célébrée dans la mosquée-cathédrale de Cordoue.
"La mort et la vie se sont affrontées dans un duel étonnant, le Seigneur de la vie vainc la mort. Cette conscience a animé nos martyrs, dont beaucoup, lorsqu'ils ont été assassinés, ont crié 'Viva Cristo Rey'", a prêché le cardinal.
Le P. Juan Elías Medina et ses compagnons "est un groupe qui nous présente une variété de profils humains", a-t-il dit.
"Une richesse et une profondeur de spiritualité, parfois aussi avec des racines profondes dans les sciences théologiques exprimées dans la multiplicité des expériences quotidiennes."
"Nous sommes devant une vision de l'histoire dont la mémoire pourrait devenir un lieu d'évangélisation au sein de contextes sécularisés", a noté le cardinal.
La guerre civile espagnole s'est déroulée de 1936 à 1939 entre les forces nationalistes, dirigées par Francisco Franco, et la faction républicaine. Au cours de cette guerre, les républicains ont martyrisé des milliers de clercs, de religieux et de laïcs, dont 11 ont été canonisés et plus de 2 000 béatifiés.
Parmi le groupe béatifié à Cordoue, 79 étaient des prêtres, 39 des laïcs, cinq des séminaristes et quatre des religieux. Presque tous ont été emprisonnés avant d'être martyrisés.
Le P. Juan Elías Medina a été arrêté le 22 juillet 1936 et, pendant les mois de son emprisonnement, il a réconforté et aidé spirituellement ceux qui étaient détenus avec lui. Avec 14 autres personnes, il a été tué le 25 septembre.
Le plus jeune des béatifiés le 16 octobre est Francisco García León, qui avait 15 ans au moment de son martyre.
Le diocèse de Cordoue a noté sur son site Internet que, dès son plus jeune âge, Francisco "montrait des signes d'une vie de piété particulière" et "se distinguait par sa disponibilité à collaborer avec l'Église et à exercer une charité simple avec les personnes âgées et les plus démunies".
En juillet 1936, Francisco était "l'un des rares jeunes de la ville à assister quotidiennement à la messe et à recevoir la communion. Il a toujours fait preuve de joie, de politesse et de bienséance, même dans ces moments extrêmement difficiles", relate le diocèse.
Le 20 juillet 1936, les forces républicaines sont arrivées à la maison de Francisco pour arrêter son père. Une heure plus tard, elles sont revenues pour arrêter son oncle. C'est alors qu'ils ont remarqué qu'un scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel dépassait de la poche de Francisco.
On lui dit de jeter son scapulaire ou d'aller en prison. Francisco fut arrêté, et mourut le 22 juillet lorsque les milices républicaines massacrèrent les prisonniers dans la caserne où il était détenu.
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