Nigeria: L'État et l'Église doivent collaborer à la "formation holistique de la personne humaine"

Abuja, 05 novembre, 2021 / 9:32 PM

Afin de parvenir à une "formation holistique de la personne humaine", l'État et l'Église doivent collaborer, ont déclaré des prêtres catholiques au Nigeria. 

Dans une déclaration collective faisant suite à la 33e assemblée générale annuelle des membres du clergé sous les auspices de l'Association des prêtres diocésains catholiques du Nigeria (NCDPA), la valeur de la collaboration entre l'État et l'Église est soulignée.

"L'Église et l'État collaborent pour assurer la formation holistique de la personne humaine. Cela pourrait être réalisé par la mise en œuvre des aspects de notre programme scolaire qui sont destinés à inculquer la vertu aux apprenants", ont déclaré les membres de la NCDPA dans un article de presse.

Dans le reportage publié le 30 octobre sur le site de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN), les prêtres diocésains du Nigeria déclarent que "chaque Nigérian a droit à une bonne éducation et devrait avoir un accès illimité à l'éducation formelle de base, à savoir l'enseignement primaire et secondaire".

Le rôle consistant à garantir un "accès illimité" à l'éducation formelle incombe à l'État, affirment les membres de la NCDPA, qui soulignent que "l'État doit aider le citoyen dans ses efforts pour obtenir une éducation de qualité."

Ils expliquent, en référence au rôle du gouvernement pour faciliter l'accès à l'éducation formelle des citoyens de la nation ouest-africaine, que "l'État, conformément au principe de subsidiarité, doit remplir ce rôle, non pas en intervenant de manière excessive dans le secteur de l'éducation, mais en créant un environnement propice à la synergie entre la famille, les organismes bénévoles comme l'Église et les autres communautés religieuses, et le monde de l'entreprise, afin de garantir que le Nigérian moyen ait accès à une éducation de qualité".

Les prêtres diocésains catholiques du Nigeria, qui se sont réunis du 25 au 29 octobre à l'église catholique St. Leo, Ikeja, dans l'archidiocèse de Lagos, ont ensuite mis au défi le gouvernement de veiller à ce que le bien-être des enseignants soit garanti, notamment par une "rémunération significative".

"Les écoles doivent être dotées d'enseignants suffisamment qualifiés et rémunérés de manière significative pour la tâche de former les étudiants", ont déclaré les membres de la NCDPA dans le rapport d'octobre rédigé par Joseph Ishu.

Les prêtres diocésains catholiques " préconisent en outre que les élèves puissent choisir leurs matières préférées. ”

Ils exhortent également les parents, qu'ils décrivent comme les "premiers et principaux éducateurs", à "être à la hauteur de leur responsabilité dans la formation de leurs enfants". ”

Au cours de leur réunion, organisée sous le thème "La réorientation fondamentale et holistique de la personne nigériane : Un impératif urgent pour l'Église et l'État", les membres de la NCDPA ont délibéré sur la manière dont les Nigérians sont perçus. 

"Bien qu'il y ait de nombreuses raisons d'admirer le personnage ou la personne nigériane, il y a, en revanche, de nombreuses raisons de s'inquiéter de la personne nigériane", ont remarqué les prêtres catholiques.

Ils ont expliqué : "Être un Nigérian aujourd'hui a un coût élevé, qui comprend la méfiance, la suspicion et le rejet dans de nombreux milieux, en raison de la prévalence de la corruption de haut niveau, du népotisme religieux, du banditisme désinhibé, de la brutalité policière, de la perte d'espoir dans le rêve nigérian, etc. Ce sont là des causes de graves inquiétudes. ”

Pendant ce temps, les prêtres diocésains catholiques du Nigeria ont décidé de poursuivre leur ministère de proclamation de la Parole de Dieu précédée d'une préparation.

"Sans équivoque, nous décidons d'intensifier notre passion pour la transformation des vies par l'Évangile, en nourrissant le peuple de Dieu avec des homélies et des instructions catéchétiques bien préparées", disent-ils dans leur déclaration collective signée par le président et le secrétaire national de la NCDPA, respectivement le père Sylvester Onmoke et le père Francis Ikhianosime.

Ils ont ajouté : "Nous décidons également de continuer à réorienter notre peuple, en particulier les jeunes, par le biais d'une éducation de qualité, formelle et informelle dans notre ministère."

Les membres de la NCDPA ont en outre décidé de "maintenir leur loyauté sans faille envers l'Église, de défendre leur véritable identité sacerdotale et de promouvoir inlassablement la fraternité unique de la prêtrise catholique".

Ils ont ensuite encouragé les chefs religieux de la nation ouest-africaine à "faire preuve d'innovation dans leur ministère en utilisant de manière appropriée les nouveaux médias pour l'évangélisation" et ont conseillé : "Dans l'utilisation des médias sociaux par tous, la prudence, la maîtrise de soi et la discipline morale doivent être prises en compte."

"Toutes les institutions de l'État devraient assumer leurs responsabilités en assurant une sécurité adéquate, en procédant à des nominations dénuées de népotisme et de sentiments, afin de promouvoir un patriotisme authentique tel qu'il est inscrit dans l'hymne national et le serment", ont déclaré les prêtres diocésains catholiques du Nigeria dans le rapport du 30 octobre.