Abuja, 15 novembre, 2021 / 9:00 PM
Christian Solidarity Worldwide, une organisation de défense des droits de l'homme basée au Royaume-Uni et spécialisée dans la liberté de religion dans le monde entier, demande aux propriétaires d'un orphelinat au Nigeria de soigner un garçon qui a été brûlé au premier degré au visage, aux mains et aux jambes après l'incendie de l'établissement en décembre dernier.
Moses Tarfa fait partie des 27 enfants saisis et placés dans la maison d'enfants de Nasarawa après que les orphelinats privés du centre Du Merci dans les États de Kano et de Kaduna ont été perquisitionnés par des agents de sécurité en décembre 2019. Le cofondateur de Du Merci, le professeur Solomon Tarfa, a été arrêté lors du raid.
Dans un rapport du 9 novembre, les responsables de CSW affirment que les enfants du centre Du Merci sont maltraités au foyer pour enfants de Nasarawa en raison de leurs croyances religieuses.
Selon CSW, les mineurs de l'établissement n'ont pas non plus été autorisés à quitter les lieux pour se rendre à leur école ou à l'église.
"CSW est particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles Moses Tarfa n'a pas reçu de traitement adéquat pour les blessures subies dans un foyer où il n'aurait jamais dû se trouver, et qu'un autre des enfants a peut-être contracté une hépatite", déclare Thomas Mervyn, président fondateur de CSW.
- Mervyn ajoute que le retrait des enfants des orphelinats Du Merci a été "profondément bouleversant pour eux, et la séparation continue de ces mineurs de la seule famille qu'ils ont connue provoque un traumatisme supplémentaire."
Une source qui a parlé à CSW a déclaré que le gouvernement de l'État de Kano n'a pas réussi à assurer la sécurité des enfants de la maison d'enfants Nasarwa.
La source précise : "Si Moses n'avait pas été blessé, le risque encouru par les autres enfants de la maison d'enfants de Nasarawa n'aurait pas été révélé."
Dans le rapport, M. Mervyn déplore l'incapacité du gouvernement de l'État à faire respecter les droits de l'enfant.
Il déclare : "Lorsque les enfants ont été transférés au foyer Nasarwa, le gouvernement de l'État de Kano a déclaré qu'il s'occuperait d'eux, mais il continue de restreindre leurs droits à l'éducation, à la religion ou aux croyances, et à la vie familiale."
De plus, selon M. Mervyn, "les terribles brûlures subies par Moses et l'autre jeune garçon illustrent le fait qu'ils risquent effectivement d'être blessés."
Le président fondateur de CSW appelle le gouvernement de l'État de Kano à mettre fin aux épreuves des enfants de Du Merci en les renvoyant chez eux.
Il demande également "une enquête urgente sur le bien-être de tous les enfants de la maison d'enfants de Nasarawa afin de s'assurer que des mesures de protection sont mises en place pour éviter que cet incident choquant ne se reproduise."
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