Juba, 23 janvier, 2020 / 3:00 PM
Dans un pays où le taux d'analphabétisme est élevé, l'éducation dispensée par les institutions de l'Église catholique contribue à garantir l'avenir de nombreux jeunes, dans un contexte de conflits civils prolongés, a rassemblé ACI Afrique.
"Nous essayons de donner une éducation de qualité qui ne soit pas trop chère pour la population où nous vivons. Laissez-moi vous dire que c'est une éducation de bonne qualité et abordable que nous essayons de fournir", a dit le frère Pomykacz Jacek Andrzej, un Combonien, administrateur de deux écoles primaires comboniennes à Yirol, une des paroisses du diocèse de Rumbek au Sud Soudan, au correspondant de l'ACI Afrique dans une récente interview.
À Yirol, une ville située à environ 225 km de la capitale du Soudan du Sud, Juba, la contribution à la vie sociale des institutions éducatives catholiques a une valeur maximale.
"Je dirais que la réussite la plus visible est le nombre de personnes qui quittent l'école primaire", a déclaré le frère Pomykacz, qui est également le directeur des écoles primaires Sainte-Croix et Saint-Daniel Comboni, à l'ACI Afrique en marge d'une réunion des Pères et Frères Missionnaires Comboniens exerçant leur ministère au Soudan du Sud.
" La réussite est le nombre d'élèves qui quittent nos écoles et qui vont au lycée et à l'université pour faire les carrières de leur vie ", a-t-il ajouté.
"Il y a beaucoup d'étudiants dans les universités, l'université de Juba, l'université catholique, qui ont terminé leurs études primaires à Yirol, a déclaré le frère Pomykacz et a poursuivi, "c'est une sorte d'encouragement pour nous de voir les résultats des personnes qui ont passé nos écoles. Dans l'échelle de Yirol, nous sommes l'institution comprenant deux écoles, et nous sommes ceux qui libèrent le plus grand nombre d'élèves en fin de cycle primaire".
Le Frère missionnaire polonais de 38 ans a révélé que les élèves qui sortent de leur école "ont des connaissances et de bons résultats et poursuivent leur éducation jusqu'au plus haut niveau".
De son côté, le Frère Jorge Rodriguez Floyd, qui travaille dans le diocèse de Malakal, a révélé que la province des Missionnaires Comboniens a des projets en cours dans le secteur de l'éducation pour répondre à la tradition combonienne de l'éducation.
"Nous nous organisons pour clarifier notre éducation afin d'en faire la tradition et l'éducation comboniennes que nous avons acquises au cours des nombreuses années de notre présence en Afrique", a déclaré le Fr. Jorge Rodrigug Floyd, un éducateur de la paroisse d'Old Fangak, a déclaré à ACI Afrique.
"J'ai été très impressionné par toutes les missions qui ont des écoles comme à Tali, à Yirol et à Mapuordit, ainsi qu'à Old Fangak, et nous avons pu partager notre expérience en matière d'éducation", a-t-il déclaré.
Le Frère d'origine mexicaine a déclaré : "Notre système est de fournir une éducation intégrale qui prend en compte la formation, l'éducation aux valeurs, en particulier aux valeurs chrétiennes, de nos enfants, de nos jeunes, afin qu'ils puissent à l'avenir développer des aspects sociaux en référence à leurs sociétés et vivre ensemble comme des frères et sœurs de manière chrétienne".
Comme principe d'action, le Frère Rodriguez a réfléchi et a rappelé que la tradition des Comboniens a toujours été un ensemble de services sociaux inclusifs.
"Pendant plus de cent ans, il y a eu une tradition combonienne d'établir une Eglise, une école et un dispensaire", dit-il et poursuit, "Les dispensaires sont transférés dans les hôpitaux, les écoles avec une éducation de qualité est notre but".
Il a ajouté : "J'ai apprécié que la valeur des écoles comboniennes soit vraiment en faveur de nos étudiants pour qu'on leur enseigne l'éducation intégrale".
Avec l'impact visible de l'éducation dans les écoles catholiques, le défi des enseignants formés professionnellement continue à entraver les progrès dans ce secteur important.
" Beaucoup de jeunes gens qui enseignent dans les écoles primaires catholiques du Soudan du Sud ne font que partager leurs connaissances et n'ont pas fait de l'enseignement une profession à vie ", a déclaré à ACI Afrique l'administrateur religieux des établissements d'enseignement.
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