lundi, 20 janvier 2025 Faire un don
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Les Mozambicains s'interrogent sur la protection des représentants de l'État lors des attaques : Entité catholique pour la paix

Victimes d'attaques de militants à Cabo Delgado. Crédit : Institut de la paix Denis Hurley

Les habitants de la province mozambicaine de Cabo Delgado ont soulevé des questions concernant la protection des intérêts économiques des hauts fonctionnaires du gouvernement, alors même que les civils continuent d'être harcelés par les militants dans la région mozambicaine assiégée.

Des sources qui ont parlé à l'Institut Denis Hurley pour la paix (DHPI) de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) ont exprimé leur perplexité face au fait que les sociétés minières de Cabo Delgado, qui appartiendraient à de puissants responsables gouvernementaux, continuent de prospérer dans un contexte de meurtres, d'enlèvements et de déplacements de civils innocents.

Les sources font référence à Montepuez Ruby Mining (MRM), une société qui exploite des rubis dans le nord du Mozambique, qui a annoncé qu'elle allait augmenter sa production de 200 tonnes par heure à 400 tonnes, dans une opération budgétée à 59,6 millions de dollars US.

"Des sources locales se demandent pourquoi les mines de rubis de Montepuez n'ont jamais été attaquées par les insurgés et que l'exploitation des rubis n'a jamais été interrompue, alors que tous les districts qui entourent Montepuez ont fait l'objet d'attaques violentes répétées", indique l'entité de paix dans un rapport du mercredi 16 mars partagé avec ACI Afrique.

DHPI note que les villages entourant le MRM, notamment Mueda, Muidumbe, Meluco et Ancuabe, continuent de subir des attaques.

Ceux qui ont parlé à l'entité de paix SACBC sous couvert d'anonymat soulignent le fait que l'exploitation des rubis est contrôlée par le général Raimundo Domingos Pachinuapa, l'un des plus anciens membres de la Commission politique du Frelimo.

"Une pure coïncidence ?" pose DHPI, ajoutant que les habitants de Cabo Delgado ont exprimé l'opinion que le visage derrière l'exploitation minière est une preuve de la façon dont les hauts responsables gouvernementaux et militaires manipulent le conflit à leur propre avantage.

Ailleurs, des soupçons similaires persistent, indique la fondation caritative qui surveille le conflit mozambicain vieux de cinq ans, et explique : "Une source à Palma a souligné que tous les hôtels de la ville ont été détruits, à l'exception de celui appartenant au général Eduardo Nihia."

"La même source affirme que le général Nihia possède des troupeaux de bétail dans le district de Muidumbe, théâtre de certaines des pires attaques. Pourtant, son troupeau de bovins reste là, intact", affirme la fondation, qui note qu'elle n'a pas été en mesure de confirmer que le général Nihia possède un hôtel à Palma.

Pendant ce temps, la DHPI a signalé de nouvelles attaques à Niassa, une province du nord-ouest du Mozambique, avec un débordement de violence en provenance de la province voisine de Cabo Delgado.

Les autorités de la province mozambicaine auraient reçu l'ordre d'enquêter de toute urgence sur les attaques récurrentes de véhicules au moyen d'armes à feu, dans les districts de Marrupa, Maúa, Mavago et Muembe.

La demande, rapporte la DHPI, fait suite à l'attaque, le 13 mars dernier, par des inconnus, armés d'armes à feu et d'instruments contondants, d'un camion transportant des passagers et des marchandises qui quittait Mecula dans le Niassa, pour Nampula.

"L'attaque a eu lieu au poste administratif de Marangira, dans le district de Marrupa, et les criminels ont emporté toutes les marchandises et des valeurs monétaires non spécifiées", a rapporté la DHPI.

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