Kampala, 22 avril, 2022 / 11:03 PM
À l'occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière, célébrée le 22 avril, les représentants de diverses organisations confessionnelles et organisations de la société civile (OSC) d'Afrique ont appelé à une augmentation des investissements dans l'agroécologie afin de garantir des systèmes alimentaires durables sur le continent.
Parmi les organisations confessionnelles et les organisations de la société civile figurent le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Réseau Foi et Justice Afrique-Europe (AEFJN), l'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), l'Assemblée des femmes rurales (RWA) et l'Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV), entre autres.
Dans un rapport publié le vendredi 22 avril, les représentants des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile affirment que "l'agroécologie joue un rôle essentiel" dans la sauvegarde et la protection de l'environnement.
"L'Afrique a besoin d'une nouvelle perspective et d'un engagement renouvelé pour faire face aux crises climatique et alimentaire", a déclaré Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l'AFSA, citée dans le rapport.
Elle ajoute que "l'agroécologie est le meilleur paradigme pour transformer fondamentalement les systèmes alimentaires de l'Afrique afin de faire face aux crises du climat, de la biodiversité et de la sécurité alimentaire."
"Il est temps pour les gouvernements africains de résister et de rejeter l'agriculture industrielle et de reconnaître l'agroécologie comme un système agricole durable qui donne aux petits agriculteurs les moyens d'assurer la sécurité alimentaire et un avenir résilient", affirme Mme Mugambe.
Dans le rapport du 22 avril, les représentants des organisations confessionnelles et des OSC d'Afrique déclarent : "Les solutions à la crise alimentaire et climatique n'ont jamais été aussi urgentes."
Faisant référence au dernier rapport historique du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publié cette année, les représentants des entités basées en Afrique disent : "Des dizaines de millions de personnes à travers l'Afrique sont confrontées au risque de famine, de sécheresse, de maladie et de déplacement dans les décennies à venir, prédisant un avenir sombre pour le continent le moins responsable du réchauffement climatique."
"De multiples pays africains seront confrontés à des risques aggravés par la réduction de la production alimentaire dans les domaines des cultures, de l'élevage et de la pêche", indique encore le rapport du GIEC.
Selon le coordinateur général de l'AFSA, "l'ère des crises multiples nécessite de repenser sérieusement nos systèmes alimentaires, ainsi que de promouvoir des moyens de vivre en harmonie avec la nature et d'investir dans notre planète."
"La mise à l'échelle de l'agroécologie peut aider l'Afrique à réaliser des changements transformateurs en matière d'adaptation au changement climatique, de sécurité alimentaire et d'économies durables et justes", a déclaré le Dr Million Belay, cité dans le rapport du 22 avril.
Établie par les Nations unies (ONU) par le biais d'une résolution adoptée en 2009, la Journée internationale de la Terre nourricière vise à démontrer le soutien à la protection de l'environnement.
Cette année, la célébration est placée sous le thème "Investir dans notre planète, en appelant à agir avec audace, à innover largement et à mettre en œuvre de manière équitable."
Faisant référence au thème de l'événement international, les représentants des organisations confessionnelles et de la société civile d'Afrique déclarent : "L'agroécologie est la dernière science, un ensemble de pratiques et l'avenir audacieux de l'agriculture en Afrique."
Dans le cadre des activités de cette année, les représentants des entités d'Afrique entreprennent une campagne de trois jours sur les médias sociaux pour sensibiliser à la nécessité de changements transformateurs dans les systèmes alimentaires du deuxième plus grand continent du monde.
Ils affirment que cela peut être réalisé "par une agriculture agroécologique diversifiée, qui soutient des voies résilientes et durables vers la sécurité alimentaire tout en s'attaquant à la crise climatique en rajeunissant la biodiversité, en restaurant les terres dégradées, en améliorant les services écosystémiques et en augmentant la séquestration du carbone dans le sol."
La campagne consiste à rejoindre la communauté mondiale sur Twitter, Facebook et Instagram sous le slogan "Investir dans l'agroécologie, c'est investir dans notre planète."
Les hashtags officiels de la campagne sont #Agroecology4Climate et #InvestInAgroecology.
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