Cité du Vatican, 29 avril, 2022 / 10:50 AM
Le pape François a exhorté vendredi tous les pays à promouvoir des politiques favorables à la famille.
Dans un discours prononcé devant les membres de l'Académie pontificale des sciences sociales le 29 avril, le pape a insisté sur le fait qu'il était possible de créer "une société favorable à la famille" malgré des obstacles culturels et économiques majeurs.
"Des politiques sociales, économiques et culturelles favorables à la famille doivent être promues dans tous les pays", a-t-il déclaré.
"Il s'agit, par exemple, de politiques qui permettent d'harmoniser la famille et le travail ; de politiques fiscales qui reconnaissent les charges familiales et soutiennent les fonctions éducatives des familles en adoptant des instruments appropriés d'équité fiscale ; de politiques qui accueillent la vie ; et de services sociaux, psychologiques et sanitaires centrés sur le soutien aux relations de couple et parentales."
Et d'ajouter : "Une société "amie des familles" est possible. Parce que la société naît et évolue avec la famille. Tout n'est pas imputable à un contrat, et tout ne peut pas être imposé par un commandement."
Une étude de l'UNICEF de 2019 portant sur 41 pays développés a placé la Suède, la Norvège, l'Islande, l'Estonie et le Portugal au premier rang pour leurs politiques favorables à la famille, les États-Unis figurant parmi les nations les moins bien classées.
Les membres de l'académie pontificale - dont le Premier ministre italien Mario Draghi - étaient au Vatican pour assister à une réunion plénière du 27 au 29 avril axée sur "La famille comme bien relationnel."
Cette réunion était leur première session plénière en personne depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus.
Nous sommes enthousiastes et fiers d'organiser notre première session plénière en présence depuis la pandémie ! Quel meilleur sujet pour commencer que la famille ? https://t.co/3jW6Q1R0Wo pic.twitter.com/ggheHhg683
- Casina Pio IV (@CasinaPioIV) 27 avril 2022
Lors de son discours dans la salle du Consistoire du Vatican, le pape a noté que l'Italie souffre d'une crise démographique en raison de son faible taux de natalité.
"L'hiver démographique est une question sérieuse. Ici, en Italie, c'est une question sérieuse par rapport aux autres pays d'Europe. Il ne peut être laissé de côté", a-t-il commenté.
Le pape s'adressait à l'académie pontificale pour la première fois depuis la nomination du nouveau chancelier de l'organisme, le cardinal Peter Turkson.
Le cardinal ghanéen a succédé à l'évêque argentin Marcelo Sánchez Sorondo, âgé de 79 ans, qui dirigeait l'institution depuis 1998.
L'Académie pontificale des sciences sociales a été créée en 1994 par le pape Jean-Paul II "dans le but de promouvoir l'étude et le progrès des sciences sociales, principalement l'économie, la sociologie, le droit et les sciences politiques".
Elle a son siège à la Casina Pio IV dans les jardins du Vatican.
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