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Nigeria : Un diocèse catholique ordonne d'offrir une "messe d'action de grâce" après la libération d'un prêtre

Le père Emmanuel Silas, libéré dans le diocèse de Kafanchan au Nigeria après 24 heures de captivité. Crédit : Diocèse de Kafanchan

Les prêtres catholiques qui exercent leur ministère dans le diocèse de Kafanchan au Nigéria ont reçu l'ordre de célébrer la Sainte Messe en "action de grâce à Dieu" après la libération du Père Emmanuel Silas "24 heures à peine après son enlèvement".

Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique mardi 5 juillet, le chancelier du diocèse nigérian, le père Emmanuel Uchechukwu Okolo, déclare : "Le cœur rempli de joie, nous élevons nos voix dans une symphonie de louanges en annonçant le retour de notre frère, le révérend père Emmanuel Silas".

Le père Emmanuel Silas, qui avait été kidnappé aux premières heures du 4 juillet, a été libéré par ses ravisseurs "vers 21 heures" le même jour, selon le père Okolo.

Dans sa déclaration datée du lundi 4 juillet, le Chancelier du diocèse de Kafanchan déclare : "Tous nos prêtres sont priés de célébrer une messe d'action de grâce à Dieu demain, 5 juillet 2022, pour la libération rapide du Père Emmanuel Silas."

Le père Silas aurait été enlevé par des personnes armées dans la résidence des pères de l'église catholique St. Charles Zambina dans la zone de gouvernement local de Kauru, dans l'État de Kaduna.

Le chancelier du diocèse de Kafanchan avait, "avec une grande douleur", annoncé l'enlèvement du père Silas dans une déclaration du 4 juillet dans laquelle il appelait à une "prière intense" pour la "libération rapide et sûre" du prêtre kidnappé.

Dans sa déclaration annonçant la libération du père Silas, le chancelier du diocèse de Kafanchan exprime sa gratitude à "tous ceux qui ont offert des prières et des supplications pour la libération rapide de notre prêtre et des autres personnes qui sont toujours dans les repaires de leurs ravisseurs."

"Nous prions Dieu de hâter la libération de ceux qui sont encore aux mains de leurs ravisseurs", déclare le père Okolo, et il implore : "Que Notre-Dame de Guadalupe intercède pour nous et pour tous ceux qui sont encore en captivité !".

Le Nigeria est confronté à la violence de gangs qui enlèvent pour obtenir une rançon et parfois tuent les personnes enlevées.

Le pays d'Afrique de l'Ouest connaît l'insécurité depuis 2009, date à laquelle l'insurrection de Boko Haram a émergé dans le but de transformer le pays en un État islamique.

La situation d'insécurité a été compliquée par l'implication des bergers Fulani à prédominance musulmane, également appelés milices Fulani, qui se heurtent fréquemment aux agriculteurs chrétiens.

L'enlèvement du père Silas est l'un des plus récents d'une série d'autres enlèvements de membres du clergé et de chrétiens dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

Le 2 juillet, deux prêtres exerçant leur ministère dans le diocèse catholique d'Uromi, au Nigeria, ont été enlevés après que des hommes armés ont attaqué leur voiture le long de la voie express Bénin-Ekpoma.

Quelques jours auparavant, deux prêtres avaient été assassinés dans des attaques distinctes dans leurs diocèses respectifs, l'un dans l'archidiocèse de Kaduna le 25 juin et l'autre dans le diocèse d'Auchi le 26 juin.

Le dimanche de Pentecôte, le 5 juin, des hommes armés ont attaqué la paroisse catholique St. Francis Xavier Owo du diocèse d'Ondo, faisant 39 morts et plus de 80 blessés parmi les catholiques.

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