mardi, 17 décembre 2024 Faire un don
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Les laïcs catholiques du Sénégal exhortent les politiciens à "agir conformément aux règles de la démocratie"

Les laïcs catholiques du Sénégal, par l'intermédiaire du Conseil national du laïcat (CNL), appellent les politiciens de ce pays d'Afrique de l'Ouest à adhérer aux "règles de la démocratie" à l'approche des élections des membres du Parlement.

Au Sénégal, quelque 7 millions d'électeurs sont appelés à participer aux législatives du dimanche 31 juillet, un scrutin qu'Africanews et l'AFP ont qualifié de "test avant l'élection présidentielle de février 2024".

Le parti au pouvoir du président Macky Sall devrait être confronté à la concurrence de deux coalitions de l'opposition sénégalaise qui ont uni leurs forces en mai en vue des élections législatives du 31 juillet.

Dans leur déclaration du samedi 30 juillet partagée avec ACI Afrique, les responsables de la CNL soulignent la situation difficile dans laquelle les élections législatives vont se dérouler.

Selon eux, "les élections législatives se déroulent dans un contexte politique tendu, un climat social difficile pour les ménages, une atmosphère sécuritaire délicate, une situation sous-régionale marquée par une instabilité politique et institutionnelle préoccupante et une situation politique mondiale peu rassurante."

Pour une élection transparente et sincère dont les résultats seront acceptés par tous, les responsables du Laïcat catholique du Sénégal invitent "tous les acteurs impliqués dans la compétition électorale à agir dans le respect des règles de la démocratie, en privilégiant les idées et les projets de société."

Ils encouragent les acteurs politiques sénégalais "à privilégier l'intérêt supérieur de la nation et à éviter toute forme de violence et d'actes susceptibles de mettre en péril la stabilité de notre pays."

Les responsables de la CNL appellent en outre "toutes les parties prenantes au processus électoral à avoir un sens aigu des responsabilités pour veiller au strict respect des lois et règlements régissant l'élection dans l'intérêt du pays."

Le scrutin législatif du 31 juillet, qui fait suite aux élections locales de mars, doit permettre de renouveler les 150 sièges de députés. Si l'Assemblée actuelle est largement dominée par la coalition au pouvoir du président Sall, les élections locales de mars ont été remportées par l'opposition dans plusieurs grandes villes, dont Dakar, Ziguinchor dans le Sud et Thiès dans l'Ouest.

Dans leur déclaration du 30 juillet signée par le président de la CNL, Philippe Abraham Birane Tine, les représentants des laïcs du Sénégal soulignent les enjeux du scrutin du 31 juillet, qu'ils qualifient de "grand événement".

"Depuis le lancement officiel de la campagne, les Sénégalaises et les Sénégalais se mobilisent dans tout le pays et dans le monde entier pour ce grand événement", indiquent les responsables de la CNL, qui ajoutent : "C'est un moment majeur dans la vie d'une démocratie, un tournant important pour une nation qui doit permettre de choisir les hommes et les femmes qui siègeront au corps législatif, l'une des institutions clés du pays."

Selon eux, "la longue et riche tradition démocratique du Sénégal a permis de construire non seulement une stabilité politique et sociale indéniable, mais aussi une exemplarité et une réputation reconnues dans le monde entier."

"Cet héritage légué par nos prédécesseurs nous a donné une manière exemplaire de vivre ensemble, une combinaison harmonieuse de nos diversités et un génie politique et institutionnel qui font la fierté du Sénégal et de ses citoyens", indiquent les responsables de la CNL dans leur déclaration du 30 juillet partagée avec ACI Afrique.

Le peuple de Dieu au Sénégal, dit la direction de CNL en référence à l'héritage du pays, "a l'impérieuse obligation de travailler à préserver cet héritage, à le renforcer et à le transmettre aux générations futures de la meilleure façon possible".

"La CNL, fidèle à sa mission de promotion des valeurs humaines fondamentales, notamment la dignité humaine, la liberté, la justice et la paix, regrette et condamne les actes de violence observés lors de certains rassemblements politiques, d'où qu'ils viennent", ajoutent les représentants du Laïcat catholique du Sénégal.

Ils font référence à la Lettre pastorale des évêques catholiques du Sénégal publiée en 1994, invitant notamment les coalitions politiques concurrentes à coopérer pour réaliser "un Sénégal de justice et de paix".

"Prendre connaissance de la contribution de l'Eglise contenue dans les Actes du forum commémorant le 25ème anniversaire de la lettre pastorale des évêques du Sénégal publiée le 20 novembre 1994 sur le thème : Construire ensemble un Sénégal de justice et de paix", indiquent les responsables de la CNL.

Ils exhortent le gouvernement à "prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous les citoyens et le déroulement normal de l'élection afin que le Sénégal soit le vainqueur de cette compétition."

En juin, les évêques catholiques du Sénégal ont exhorté "les politiciens et autres parties prenantes" de cette nation d'Afrique de l'Ouest à privilégier "le dialogue dans la vérité" pour des élections législatives pacifiques du 31 juillet.

"À l'approche des élections législatives, nous invitons tous les politiciens et autres parties prenantes à privilégier le dialogue dans la vérité pour une paix durable et un développement humain intégral", ont déclaré les évêques catholiques du Sénégal dans leur message du 10 juin.

Ils ont ajouté : "Nous ne devons pas céder à la violence et aux provocations pendant le processus électoral."

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