La foi n'est pas une "berceuse", mais une flamme vivante qui nous maintient éveillés et actifs" : Le Pape Fracis

Afrique de l'Ouest, 14 août, 2022 / 7:04 PM

Le feu de la foi doit nous pousser à la conversion, et non nous endormir dans la complaisance, a déclaré le pape François dans son discours de l'Angelus dimanche.

Dans son message hebdomadaire sur l'Évangile, le pape a réfléchi à un passage de saint Luc, qui a écrit : "Jésus dit à ses disciples : "Je suis venu mettre le feu à la terre, et comme je voudrais qu'elle soit déjà embrasée !".

"La foi n'est pas une 'berceuse' qui nous endort, mais plutôt une flamme vivante pour nous maintenir éveillés et actifs même la nuit", a déclaré François le 14 août.

Le pape a livré sa réflexion sur la flamme de la foi depuis une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre. Il a ensuite prié l'Angélus, une prière mariale traditionnelle, en latin, avant de partager quelques remarques finales.

"L'Évangile, a-t-il dit, ne laisse pas les choses en l'état ; lorsque l'Évangile passe, qu'il est entendu et reçu, les choses ne restent pas en l'état. L'Évangile provoque le changement et invite à la conversion. "

Selon François, le feu de l'Évangile ne donne pas un faux sentiment de paix, mais incite les gens à agir.

"C'est comme le feu : alors qu'il nous réchauffe avec l'amour de Dieu, il veut brûler notre égoïsme, éclairer les côtés sombres de la vie - nous en avons tous - pour consumer les fausses idoles qui nous asservissent", a-t-il déclaré.

Le pape a déclaré que Jésus invite chaque personne à se laisser rallumer par la flamme de l'Évangile. Pour illustrer ce point, il a cité un extrait du livre "La découverte de Dieu", d'Henri de Lubac, théologien du XXe siècle et prêtre jésuite.

Comme l'a dit le père de Lubac, la foi en Dieu "nous rassure, mais pas à notre niveau, ni pour produire une illusion paralysante, ni une satisfaction complaisante, mais pour nous permettre d'agir", a-t-il souligné.

Il a également suggéré que chacun se demande s'il est passionné par l'Évangile, s'il le lit souvent et s'il le porte avec lui.

" La foi que je professe et que je célèbre me conduit-elle à une tranquillité complaisante ou allume-t-elle en moi la flamme du témoignage ? ", a-t-il dit en proposant cette question à la réflexion. " Nous pouvons aussi nous poser cette question en tant qu'Église : dans nos communautés, le feu de l'Esprit brûle-t-il, avec la passion de la prière et de la charité, et la joie de la foi ? Ou bien nous traînons-nous dans la lassitude et l'habitude, avec un visage abattu et une lamentation sur les lèvres ? Et des ragots tous les jours ?"

Faites un examen intérieur sur ces questions, a dit François, afin que, comme Jésus, nous puissions dire "nous sommes enflammés du feu de l'amour de Dieu, et nous voulons le répandre dans le monde, le porter à tous, afin que chacun découvre la tendresse du Père et fasse l'expérience de la joie de Jésus, qui élargit le cœur - et Jésus élargit le cœur - et rend la vie belle."

Le pape François a conclu son message en demandant l'intercession de la Vierge Marie.

Après l'Angélus, il a attiré l'attention sur une crise humanitaire en Somalie et dans certaines parties des pays voisins.

"Les populations de cette région, qui vivent déjà dans des conditions très précaires, sont maintenant en danger de mort à cause de la sécheresse", a-t-il expliqué.

Déplorant que la guerre détourne l'attention et les ressources d'autres endroits, il a exprimé l'espoir que la communauté internationale répondra à l'urgence.

La lutte contre la faim et la promotion de la santé et de l'éducation, a-t-il dit, "sont les objectifs qui exigent le plus grand engagement."

Le pape François a également rappelé le 17 août, date anniversaire de la consécration du monde à la Miséricorde divine par saint Jean-Paul II, qui a été réalisée au sanctuaire de la Miséricorde divine à Cracovie, en Pologne, il y a 20 ans, en 2002.

"Et nous demandons au Seigneur [une] miséricorde spéciale, miséricorde et compassion, pour le peuple ukrainien tourmenté", a-t-il ajouté.