Abuja, 26 août, 2022 / 10:30 AM
La Commission Justice, Développement et Paix (JDPC) de l'archidiocèse catholique d'Abuja au Nigeria facilite une initiative de plaidoyer visant à lutter contre le vice de la traite des êtres humains dans la nation ouest-africaine.
Dans un message du mercredi 24 août partagé avec ACI Afrique, l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Abuja, qui préside la JDPC du siège métropolitain nigérian, déclare que l'initiative baptisée Strengthening Civic Advocacy and Local Engagement (SCALE), réalisée en partenariat, vise à rendre justice "aux survivants de la traite au Nigeria".
"Le JDPC d'Abuja, avec le soutien de Palladiums/USAID, met en œuvre le projet SCALE, conçu conformément à l'objectif de la composante de lutte contre la traite des personnes", déclare Mgr Anselm Umoren.
L'évêque Umoren ajoute : "Les questions de plaidoyer à traiter concernent l'augmentation du financement de l'agence gouvernementale de référence - l'Agence nationale pour l'interdiction de la traite des personnes (NAPTIP)".
Selon l'évêque catholique nigérian, l'initiative de plaidoyer vise également à encourager "la poursuite des trafiquants et à remédier à l'insuffisance des services fournis aux survivants de la traite au Nigeria, notamment par l'activation du fonds d'affectation spéciale pour les victimes de la traite".
Certaines des stratégies employées dans la réalisation de l'initiative comprennent "le renforcement des capacités des membres, les engagements de plaidoyer, la campagne et la sensibilisation du public pour atteindre notre objectif", dit le membre catholique de 60 ans de la Société missionnaire de Saint-Paul du Nigeria (MSPN) qui a commencé son ministère épiscopal en février 2012.
Un rapport du 18 août indique que l'évêque Umoren, ainsi qu'un Senior Advocate of Nigeria (SAN), Damian Dodo, et le directeur de la NAPTIP, Arinze Orakwue, souhaitent que les membres du Parlement nigérian "fournissent le cadre législatif permettant aux tribunaux de confisquer les biens des trafiquants d'êtres humains".
Les dirigeants, qui se sont exprimés lors du lancement officiel de trois hashtags de campagne de plaidoyer par l'Action Against Trafficking In Persons Cluster (AATIP) et SCALE le 17 août, ont déclaré que cette confiscation permettrait non seulement d'affaiblir les réseaux criminels impliqués dans le vice de la traite des êtres humains, mais aussi de faire profiter les victimes de la traite des êtres humains de ce qui est confisqué.
Dans son intervention lors du lancement des hashtags de la campagne de plaidoyer #FundNAPTIP, #ConfiscateTraffickingProceeds, et #SayNoToHumanTrafficking, Mgr Umoren a souligné la nécessité d'un financement adéquat de l'agence gouvernementale chargée de combattre la traite des êtres humains.
Sans financement adéquat, a déclaré l'évêque catholique, le pays d'Afrique de l'Ouest ne sera pas en mesure de poursuivre les trafiquants ni d'aider les victimes de ce vice.
Dans le message du 24 août partagé avec ACI Afrique, l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Abuja regrette le fait que "la traite des personnes a dépassé l'exploitation sexuelle et la servitude domestique ; elle s'est maintenant étendue au prélèvement d'organes".
De nos jours, dit-il, les trafiquants d'êtres humains "tuent des gens et vendent leurs organes. Ils pensent qu'il est plus facile pour eux d'obtenir de l'argent de cette façon que de commencer à attendre qu'une prostituée leur rapporte de l'argent. Donc, cela a pris une dimension effrayante et effrayante".
L'évêque catholique nigérian note que la traite des êtres humains un problème mondial et qu'aucun pays n'est épargné.
"La traite des êtres humains est une industrie de 150 milliards de dollars au niveau mondial", dit-il, ajoutant que chaque année, "des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants tombent entre les mains des trafiquants, dans leur propre pays et à l'étranger". Presque tous les pays du monde sont touchés par la traite, que ce soit en tant que pays d'origine, de transit ou de destination des victimes."
Le président du JDPC d'Abuja affirme que les trafiquants utilisent de fausses promesses, des messages et la tromperie pour attirer des millions de personnes entre leurs mains. Il ajoute que "la traite est un crime sérieux et une grave violation des droits de l'homme".
Pour combattre le vice au Nigeria, la direction du JDPC de l'archidiocèse d'Abuja cherche à mettre en œuvre les trois Hashtags de la campagne de plaidoyer lancée le 17 août.
En utilisant le hashtag #FundNAPTIP, le JDPC d'Abuja va "demander une augmentation de l'allocation budgétaire et l'intervention du secteur privé pour l'Agence nationale pour l'interdiction de la traite des personnes."
Le hashtag #ConfiscateTraffickingProceeds cherchera à contrer les moyens utilisés par les trafiquants d'êtres humains pour attirer leurs victimes, notamment la coercition et la confiscation frauduleuse des documents de leurs victimes.
Parallèlement, le hashtag #SayNoToHumanTrafficking sera utilisé pour harmoniser la voix contre la traite des êtres humains et traduire en justice ceux qui profitent des personnes vulnérables.
"Les hashtags renforceront les discussions avec les parties prenantes concernées sur nos tâches de plaidoyer et serviront de référence en matière de communication tout au long du cycle du projet", indique Mgr Umoren dans son message du 24 août.
Il ajoute : "Les hashtags médiatiques seront utilisés pendant toute la durée du programme SCALE et au-delà, afin d'éduquer les citoyens/publics et de mobiliser un soutien pour la mise en œuvre de la loi sur la traite des personnes et des questions connexes."
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