samedi, 18 janvier 2025 Faire un don
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"Soyez notre voix", un évêque du Nigeria s'adresse aux entités catholiques et affirme que les terroristes sont bien connectés

Mgr Wilfred Chikpa Anagbe du diocèse de Makurdi au Nigeria. Crédit : AED

Selon l'évêque catholique du diocèse de Makurdi, ceux qui sont à l'origine des meurtres, des enlèvements et des déplacements de population visant les chrétiens au Nigéria sont des personnes bien introduites sur la scène internationale et donnent une fausse image de l'ampleur de la persécution dans ce pays d'Afrique occidentale.

Dans la dernière mise à jour de la situation sécuritaire dans l'État de Benue au Nigeria, qui est desservi par le diocèse de Makurdi, Mgr Wilfred Chikpa Anagbe fait appel aux entités catholiques, y compris la fondation catholique pontificale et caritative, l'Aide à l'Église en détresse (AED) internationale et l'Initiative de paix Denis Hurley (DHPI), pour aider à amplifier la voix du diocèse qui est au cœur de la persécution en cours dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

"Au Nigéria, les auteurs des attaques génocidaires contre des chrétiens innocents sont connectés au niveau international et parfois des tentatives sont faites pour changer le récit. C'est pourquoi nous avons besoin de vous pour être nos voix et aider à faire connaître nos histoires", aurait déclaré l'évêque Anagbe dans le rapport du jeudi 25 août.

Dans le rapport que le diocèse a également partagé avec ACI Afrique, l'évêque catholique ajoute : "J'espère que vous continuerez à plaider et à faire pression sur la communauté internationale et d'autres agences importantes pour qu'elles s'expriment sur cette question avant qu'il ne soit trop tard".

La mise à jour qui couvre le mois de juillet et une partie du mois d'août indique une forte augmentation des attaques dans diverses parties de l'État de Benue, le mois d'août enregistrant le plus grand nombre d'attaques. Le diocèse a recensé un total de 14 attaques distinctes d'ampleur variable dans l'État nigérian entre le 1er juillet et le 25 août.

Au cours du mois de juillet, cinq attaques distinctes ont été enregistrées, dont celle du 1er juillet contre la communauté de Kyoayaba dans le West LGA, qui a fait sept morts, et celle du 12 juillet contre la communauté d'Anter dans le Makurdi LGA, qui a fait cinq morts.

Au cours du mois d'août, qui n'est pas encore terminé, neuf attaques ont été signalées à travers l'État, notamment l'attaque du 10 août contre Tse Ngojov et Tse Valem Yaweh dans la communauté de Logo LGA de Mbagum, qui a fait six morts et de nombreux blessés, ainsi que l'attaque du 23 août contre Udayagba sur la route Makurdi - Abuja, qui a fait trois morts.

Exprimant les mauvaises intentions des Fulanis islamistes dans la nation ouest-africaine, Mgr Anagbe déclare : "Comme c'est devenu la coutume, je profite de ce moment pour vous faire part une fois de plus de la situation des meurtres et des déplacements continus de notre peuple par des groupes militants islamiques qui mènent un jihad pour islamiser le Nigeria en tuant brutalement et en déplaçant des populations innocentes et sans défense dans notre pays."

Il ajoute : "Les djihadistes se camouflent souvent en 'bergers', mais le gouvernement au pouvoir, pour des raisons qu'il connaît bien, préfère qu'on les appelle 'hommes armés inconnus'. Mais quelle que soit la nomenclature employée pour protéger ces fondamentalistes, de nombreux Nigérians savent désormais qu'il s'agit de groupes terroristes fulanis opérant sous différents noms : Boko Haram, terroristes fulanis, bandits, etc., avec l'intention principale d'islamiser le pays par la violence."

L'évêque catholique nigérian déclare que le fait de devoir vivre avec la prise de conscience que les islamistes veulent anéantir le christianisme au Nigeria est une situation terrible, et ajoute : "mais nous continuons à nous battre avec l'espoir et la résolution chrétienne."

Il exprime sa gratitude à l'AED, au DHPI et à d'autres entités concernées par la réalité de la souffrance au Nigeria, en disant : "Ceux-ci et quelques autres ont continué à amplifier nos cris à la communauté mondiale dans l'espoir que la situation change bientôt."

"Permettez-moi, au nom du diocèse de Makurdi et de tous nos frères et sœurs qui souffrent dans cette partie du monde, de dire notre gratitude à tous ceux qui ont apporté leur aide", dit-il dans le rapport.

L'Ordinaire du lieu de Makurdi déplore le laxisme des autorités nigérianes, qui n'agissent pas pour mettre fin à la persécution des chrétiens, et craint que les autorités ne collaborent avec les auteurs de ces violences.

Mgr Anagbe se dit déconcerté par le fait que, malgré les attaques clairement documentées dans le pays, le gouvernement fait rarement le nécessaire pour procéder à des arrestations.

Soulignant ce qu'il décrit comme "la situation d'insécurité générale qui ne cesse de s'aggraver au Nigeria", Mgr Anagbe déclare : "Que le gouvernement au pouvoir au Nigeria soit de mèche avec ceux qui commettent ces crimes odieux semble facile à voir, car il est inquiétant et presque incroyable que malgré tous ces incidents bien documentés, les auteurs ne soient jamais arrêtés."

"Au moment où vous lisez ces lignes, les assassins du père Vitus Borogo du diocèse de Kaduna (tué le 25 juin) ou du père Christopher Odia du diocèse d'Auchi (tué le 26 juin) ou encore ceux qui ont brutalement enlevé et assassiné le père John Mark Cheitnum du diocèse de Kafachan le 15 juillet n'ont toujours pas été arrêtés. De nombreux Nigérians doutent de la prétendue arrestation des orchestrateurs du massacre d'Owo, dans l'État d'Ondo, le dimanche de Pentecôte 2022", déplore-t-il.

 

L'évêque s'inquiète du fait que les populations locales déplacées de leurs maisons par les bergers tueurs sont principalement des agriculteurs de subsistance dont le travail agricole suffirait habituellement à nourrir et à prendre soin des besoins personnels.

Il dit qu'en raison des attaques et des déplacements persistants des communautés qui ont commencé à culminer en 2014, des milliers de personnes n'ont pas pu cultiver leurs fermes ou s'engager dans une activité économique significative.

Par conséquent, dit-il, les gens souffrent de graves pénuries alimentaires insupportables et de l'incapacité de payer les besoins de base de la vie et de payer les besoins médicaux ou de soins de santé.

De plus, il note que les besoins en éducation des populations touchées sont devenus importants.

"Il y a une perte totale de la dignité humaine et la prévalence de pratiques néfastes, car les milliers de personnes déplacées et réfugiées dans des abris de fortune doivent compter sur des stratégies de survie dangereuses", explique Mgr Anagbe.

Il ajoute : "La situation de manque a réduit beaucoup de gens à une condition indigne de la dignité humaine, comptant souvent sur les rations alimentaires apportées par d'autres dont les conditions économiques ne sont en rien meilleures."

L'évêque nigérian indique que la crise en cours a créé des besoins à la fois immédiats, à moyen terme et à long terme, ajoutant : "Actuellement, l'aide recherchée se concentrerait principalement sur l'aide immédiate et à moyen terme à laquelle nous pourrions accéder pour les personnes déplacées qui ont un besoin urgent de répondre aux besoins de base de la vie."

(L'histoire continue ci-dessous)

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Dans le rapport du 25 août partagé avec ACI Afrique, Mgr Anagbe lance un appel à l'aide de la communauté internationale, déclarant : "Alors que le diocèse continue à tendre la main pour obtenir de l'aide, nous prions et espérons que nous ne serons pas abandonnés dans cette lutte."

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