mardi, 17 décembre 2024 Faire un don
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Les sans-papiers risquent d'être "vulnérables aux mauvais traitements" : Un évêque catholique mozambicain

L'évêque à la tête de la Commission épiscopale pour les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées (CEMIRDE) de la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM) a exprimé son inquiétude concernant les Mozambicains sans papiers en Afrique du Sud, affirmant qu'ils risquent "d'être vulnérables aux mauvais traitements".

Dans une interview accordée à ACI Afrique, Mgr Atanasio Amisse Canira, qui était en visite pastorale en Afrique du Sud, a déclaré que les sans-papiers sont en danger car ils sont "inconnus" dans la nation d'accueil.

"De tous les groupes de Mozambicains que j'ai rencontrés, les sans-papiers me frappent le plus car ils sont vulnérables. Ils (les sans-papiers) n'existent pratiquement pas, et c'est ce groupe qui finit par être vulnérable aux mauvais traitements", a déclaré Mgr Canira lors de l'entretien du 29 août.

L'Ordinaire du lieu du diocèse de Lichinga au Mozambique a ajouté : "Le fait de ne pas avoir de documents a de nombreuses limites. Il contribue à l'absence de sécurité. Les personnes sans papiers sont vulnérables car elles sont entrées illégalement en Afrique du Sud."

L'Église doit travailler avec les gouvernements mozambicain et sud-africain pour répondre à la situation critique des sans-papiers vivant en Afrique du Sud, a-t-il ajouté.

L'évêque catholique mozambicain a poursuivi en soulignant les endroits qui pourraient faciliter l'aide nécessaire, en disant : "Il y a le consulat du Mozambique, qui est en Afrique du Sud et qui semble travailler pour résoudre le problème des sans-papiers. Le consulat et l'Église doivent faire davantage pour aider les personnes sans papiers. En outre, il doit y avoir plus de dialogue entre les deux gouvernements."

Au cours de sa visite pastorale du 18 au 29 août, Mgr Canira a rencontré des représentants des communautés catholiques mozambicaines de l'archidiocèse de Johannesburg et du diocèse de Rustenburg, ainsi que des responsables de l'Église catholique en Afrique du Sud.

Le but de sa visite pastorale, a-t-il déclaré à ACI Afrique, était "d'avoir un accompagnement plus personnalisé de manière à ce que les Mozambicains ne se sentent pas abandonnés en Afrique du Sud".

"Mon impression est positive dans le sens où j'ai pu être en présence de Mozambicains répartis en différents groupes. Le premier groupe est celui des mineurs qui ont pratiquement organisé leur vie. Le deuxième groupe est constitué de ceux qui ne sont pas mineurs mais qui ont réussi à avoir une vie organisée et à participer à la communauté", a-t-il déclaré.

Le président de la CEMIRDE a déclaré que les migrants appartenant aux deux groupes "restent toujours fermes dans leur foi et croient en Dieu."

L'évêque mozambicain de 60 ans qui est à la tête du diocèse de Lichinga depuis son ordination épiscopale en mars 2015 a rappelé les interactions qu'il a eues avec ses compatriotes en Afrique du Sud.

"Bien qu'aucune décision définitive n'ait été prise, certaines propositions ont été faites. L'une des propositions est que nous devons intégrer les Mozambicains au sein de notre pastorale, que ce soit au Mozambique ou en Afrique du Sud, les chrétiens doivent être intégrés dans nos Églises ", a-t-il déclaré.

Mgr Canira a également évoqué sa rencontre avec les dirigeants de l'Église catholique en Afrique du Sud.

"Lors de ma rencontre avec l'évêque Robert du diocèse de Rustenburg, nous avons eu l'occasion d'échanger des idées et de réfléchir à des propositions qui ont été très bénéfiques", a-t-il déclaré, et il a ajouté : "L'évêque Robert a mentionné comment l'existence d'immigrants en Afrique du Sud pourrait être une opportunité de croissance pour l'Église catholique en Afrique du Sud."

Mgr Canira a poursuivi : "La rencontre avec l'archevêque Buti a également été positive. Bien que nous aurions voulu rencontrer plus d'évêques, cela reste un grand succès pour la Conférence épiscopale car nous avons partagé des expériences avec trois évêques. En fin de compte, nous devons approcher tous les immigrants, en particulier les plus vulnérables, afin qu'ils ne se sentent pas isolés."

"À l'avenir, ces collaborations devraient se multiplier et les relations entre les conférences devraient devenir encore plus fortes qu'elles ne le sont actuellement", a-t-il ajouté.

Mgr Canira a également déclaré que les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) et les dirigeants de l'Église catholique du Mozambique "se sont engagés à collaborer plus étroitement pour répondre à la situation critique des mineurs et des immigrants en Afrique du Sud".

"Travailler ensemble est de la plus haute importance car un pays seul ne peut pas relever tous les défis", a déclaré l'évêque mozambicain à la tête de la CEMIRDE à ACI Afrique le 29 août.

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