Après l'appel au dialogue du cardinal éthiopien, les forces du Tigré acceptent des pourparlers de paix sous l'égide de l'UA

Addis Ababa, 13 septembre, 2022 / 10:34 PM

Suite à l'appel au dialogue et au cessez-le-feu lancé par le cardinal éthiopien après des années de violence dans la région du Tigré, les membres des forces tigréennes ont déclaré qu'ils étaient prêts à participer à des pourparlers de paix sous la médiation de l'Union africaine (UA).

Les forces tigréennes de la région nord de l'Éthiopie ont "appelé à un cessez-le-feu immédiat", a rapporté VOA lundi 12 septembre, ajoutant que les forces "se joindraient à un processus de paix dirigé par l'Union africaine après que trois semaines de nouveaux combats aient mis fin à une trêve fragile."

"Le gouvernement du Tigré est prêt à participer à un processus de paix solide sous les auspices de l'Union africaine", a déclaré VOA, citant les membres des forces tigréennes dans une déclaration faite le dimanche 11 septembre.

L'appel à la trêve des forces tigréennes et leur volonté de participer à un processus de paix sous l'égide de l'Union africaine sont intervenus quelques heures après que l'archevêque catholique d'Addis-Abeba ait appelé au dialogue pour mettre fin à la violence.

Dans son message à l'occasion de la célébration du Nouvel An éthiopien 2015, le 11 septembre, le cardinal Berhaneyesus Souraphiel aurait souhaité que les citoyens de la nation de la Corne de l'Afrique donnent une chance à la paix et à la réconciliation.

"Chers frères et sœurs, notre pays est en proie à une guerre interne. En cette nouvelle année, notre Église implore toutes les parties de laisser la place à la paix et à la réconciliation, de s'asseoir pour dialoguer afin de sauver notre pays et notre peuple de la destruction, car la guerre est destructrice et personne n'en profite", déclare le cardinal Souraphiel.

L'archevêque d'Addis-Abeba, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques d'Ethiopie (CBCE), a appelé les Ethiopiens à faire bon usage de leur temps en devenant des "instruments de paix".

"Nous utilisons (bien) notre temps lorsque nous acceptons la responsabilité du passé et du présent. Nous gagnons du temps lorsque nous devenons des instruments de paix. La paix commence par nos pensées", a-t-il déclaré.

Le membre de la Congrégation de la Mission a ajouté : "Nos conversations devraient conduire à la paix. L'évangile nous enseigne que notre discours devrait guérir les blessures et conduire à la réconciliation et à l'unité."

"Les conversations qui apportent la haine et la compétition inutile nous font du mal. Les mots qui maltraitent les frères et les sœurs doivent être évités à la maison, au travail, à l'école, et surtout sur les médias sociaux", a-t-il ajouté, avant de poursuivre : "Au contraire, un dialogue pacifique qui donne la priorité au bien commun nous profite à tous."

Le cardinal éthiopien a insisté sur la nécessité de respecter la vie humaine, en déclarant : "Le commandement 'Tu ne tueras pas' s'adresse à tous. Le commandement 'Tu ne tueras pas' signifie qu'il faut respecter la vie de tous les êtres humains."

Le commandement s'applique à tous les humains, quelles que soient leurs associations, a-t-il déclaré dans son message à l'occasion du Nouvel An 2015 de l'Éthiopie, célébré le 11 septembre.

La nation de la Corne de l'Afrique a son propre calendrier de 13 mois, dont 12 comptent 30 jours, le reste comptant respectivement cinq et six jours lors d'une année bissextile.

Dans son message de bonne volonté au peuple de Dieu en Éthiopie à l'occasion de la nouvelle année 2015, le pape François s'est engagé à prier pour la paix et la réconciliation dans la nation de la Corne de l'Afrique.

"Je présente mes salutations aux Éthiopiens qui célèbrent la nouvelle année", a déclaré le pape François après la prière de l'Angélus, dimanche 11 septembre, et ajoutant qu'il priera pour "le don de la paix et de la réconciliation".